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ANNALES

DE LA

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DE

BELGIQUE

TOME VINGT-DEUXIÈME

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BRUXELLES AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE BRUXELLES & LEIPZIG

LIBRAIRIE C. MUQUARDT MERZBACH & FALK, SUCCTS

Lx, 1879 NA

A VIS.

Le prix des tomes I à VII des Annales a êté fixé à cèg francs; celui des tomes VIII à XIV à dix francs; celui des tomes XV à XXI à quinze francs.

Les membres de la Société désirant obtenir les volumes anté- rieurs à l’année de leur réception, jouissent d’une réduction d'un tiers de la valeur.

On peut s'abonner aux comptes-rendus mensuels des séances de la Société au prix de cinq francs par an. S’adresser, soit au tré- sorier, M. E. Fologne, rue de Namur, 12, soit au secrétaire, M. Preudhomme de Borre, au Musée royal d'histoire naturelle, à Bruxelles.

Les membres de la Société sont priés de porter ceci à la connaissance de tous ceux qui pourraient avoir intérêt à s’y abonner. |

La cotisation des membres de la Société est fixée à seize francs.

Les membres étrangers peuvent se libérer en une fois de toute cotisation, moyennant un versement de deux cents francs.

Les membres associés, résidant en Belgique, payent cèrg francs par an, et reçoivent seulement les comptes-rendus des séances. Ils ne peuvent être membres associés que depuis l’âge de 15 jusqu'à celui de 25 ans. Les membres du personnel enseignant moyen, normal et primaire de Belgique peuvent, à tout âge, faire partie de la Société comme membres associés.

ANNALES

DE LA

SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE

DE BELGIQUE

DÉPOSÉE AUX TERMES DE LA LOI

Les opinions émises dans les Annales de la Société sont propres à leurs auteurs. La Socièté n'en assume aucunement la responsabilité.

Tr Typ.de M'*° M. Weissenbruch, hp du Roi, rue du Poinçon, 45

ANNALES

DE LA

QULTE ENTONOLO

DE

BELGIQUE

TOME VINGTI-DEUXIÈME

BRUXELLES AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE BRUXELLES & LEIPZIG

LIBRAIRIE C. MUQUARDT MERZBACH & FALK, SUCC'S

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PREMIER ESSAI D'UN CATALOGUE

HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE

L. LETHIERRY & ÉM. PIERRET.

SÉANCE DU ? NOVEMBRE 1878

Dans la séance du 6 avril dernier, alors que M. Lethierry venait de nous donner une petite liste des quelques Homoptères belges que possède le Musée et qu’il avait déterminés, j'avais annoncé à la Société que, notre vaillant confrère de Lille ayant bien voulu me prendre pour collaborateur, je pourrais présenter avant peu le relevé des Hétéroptères de notre faune. J'avais, en eflet, dressé cette nomenclature, lorsque, d’après les bons conseils de notre expérimenté secrétaire, M. Preudhomme de Borre, et comptant sur l’obligeance, qui certes ne m’a pas fait défaut, de M. H. Donckier de Donceel, j'ai revu et collationné avec ce dernier toutes les punaises du Musée, ce qui m’a permis d'ajouter plusieurs espèces à ma liste et de vous présenter un travail aussi complet que les matériaux ont permis de le faire.

Malheureusement, il y a encore beaucoup de lacunes à combler, et je suis persuadé qu’en cherchant, qu’en chassant comme le fai- sait feu C. Van Volxem, on trouverait bon nombre d'Hémiptères dont la présence n’a pas encore été constatée en Belgique; ainsi 107 espèces signalées par M. Lethierry dans son Catalogue du Département du Nord (2° édition, 1874) et dans ses récentes indi- cations particulières, ne figurent pas dans les collections du Musée comme ayant été capturées dans notre pays, et cependant nous avons déjà 45 Hétéroptères qui n’ont pas encore été trouvés dans la région française précitée, malgré tout le soin avec lequel parait l'avoir explorée mon savant collaborateur. Je saisis cette occasion pour faire un appel à nos jeunes collègues ; je serais heureux que

ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXH. 1

6 CATALOGUE DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE.

l’un ou quelques-uns d’entre eux vinssent me trouver, et je met- trais à leur disposition le peu que je sais pour leur aplanir les pre- mières difficultés; nous organiserions même de petites excursions qui se feraient, par exemple, tous les dimanches il n’y aurait pas d’excursion de la Société, et, de cette façon, nous pourrions sans doute, l’année prochaine à pareille époque, ajouter un bon supplé- ment au présent fondement du futur Catalogue.

Il me reste à vous dire, Messieurs, que le travail ou plutôt la com- pilation que j'ai l'honneur de vous présenter, est presque exclusive- ment aux renseignements que M. Lethierry, après avoir déter- miné le plus grand nombre des Hémiptères du Musée, a bien voulu me donner ; j'ai ajouté à ses indications les Lygéides signalés par M. le D'G. de Horvath dans sa communication du 2 décembre 1876, et les Saldides cités également par lui le 3 mars 1877 ; enfin, j'y ai encore intercalé quelques espèces que ces entomologistes n’avaient pas eues sous les yeux, et quelques-unes de ma propre collection, étant bien édifié sur leur nom et leur patrie.

Les nomsadoptés sont ceux du Catalogue Puton (2° édition, 1875), et j'ai aussi suivi l’ordre dans lequel il place Les familles, les genres

et les espèces. EM. PIERRET.

RELEVEÉ

DES

HÉMIPTÉÈRES-HÉTÉROPTÈRES

PRIS JUSQU'A CE JOUR EN BELGIQUE,

D'APRÈS LES COLLECTIONS DU MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE DE BRUXELLES,

ET QUELQUES AUTRES INDICATIONS.

Section I. GÉOCORISES. PENTATOMIDES ().

Psacasta exanthematica Scop. Dép. du Nord. Eurygaster maura Lin. Partout. hottentota Fab. Fieb. Partout. Odontoscelis fuliginosa Lin. Dép. du Nord. dorsalis Fab. Dép. du Nord. ‘Graphosoma lineatum Lin. Hastières (Van Volxem), Dinant (Hennuy, Fondu). Podops inuncta Fab. Partout. Corimelæna scarabæoides Lin. Bruxelles, Rodenhof (*) (Van Volxem), Bau- dour, Calmpthout (de Borrc). Cydnus flavicornis Fab. Knocke, Ostende (Van Volxem), Heyst, Knocke, Oostduynkerke (de Borre). nigrita Fab. Rodenhof, Bruxelles (Van Volxem), Rixen- sart, Cortenbergh (de Borre). Geotomus punctulatus Cost. Dép. du Nord. Brachypelta aterrima Fœærst. Harmignies (Bonaert), Schilde (Van Volxem),

Ethe (Dordu, lieutt aide de camp provinc.).

(‘) Les noms précédés d’un * sont ceux des insectes qui n’ont pas encore été trouvés dans le département du Nord, tandis qu’au contraire ceux mis en lettres italiques indiquent des espèces qui, rencontrées dans cette région, ne l'ont pas été jusqu'à présent en Belgique.

(2) Nous citons les espèces prises à Rodenhof (grand-duché de Luxembourg), parce que cette localité est située à la frontière et qu'il est très-probable que tous les insectes qui y habitent se trouveront aussi en Belgique.

8

Sehirus morio Lin. Dall.

Juctuosus Muls. et Rey. Tritomegas bicolor Lin. Cantophorus dubius Scop. Adomerus biguttatus Lin.

Gnathoconus albemarginatus Fab.

picipes Fallen. Sciocoris terreus Schrank.

Ælia acuminata Lin. Klugi Hahn.

Neottiglossa inflexa Wolff. Eysarcoris perlatus Fab.

melanocephalus Fab. *Rubiconia intermedia Wolff. Palomena viridissima Poda.

dissimilis Fab. Fieb. Peribalus vernalis Wolff. ‘Dryocoris sphacelatus Fab. Carpocoris baccarum Lin. Dal].

nigricornis Fab.

Dolycoris verbasei de Geer. Dall. ‘Pentatoma pinicola M. et R. Piezodorus incarnatus Germ. Rhaphigaster griseus Fab. Tropicoris rufipes Lin. *Strachia pieta H.-Sch.

* decorata H.-Sch.

festiva Lin. oleracea Lin.

Acanthosoma hæmorrhoidale Lin.

Sastragala ferrugata Fab.

‘Cyphostethus tristriatus Fab.Stäl.

Elasmostethus dentatus de Geer.

CATALOGUE

Ostende (Van Volxem).

Partout.

Partout.

Carlsbourg (prof. et élèv.)(!,.

Partout.

Dép. du Nord.

Partout.

Coll. Wesmael, Bruxelles, Rodenhof, Calmpt- - hout, Ostende (Van Volxem), Dieghem (Vincent).

Partout.

Herenthals (Van Volxem), Louette-S'-Pierre (Gravet).

Hestreux (Van Volxem), Salzinne (Pierret).

Partout.

Partout.

La Roche, Hastières (Van Volxem).

Partout.

Partout.

Partout.

Tilff (Van Volxem).

Belgique, Rodenhof (Van Volxem), Carls- bourg (prof. et élèv.), Longehamps (de Selys).

Rodenhof, Groenendsei (Van Volxem), Carls- bourg (prof. et élèv.), Hoeylaert, Pecrot (Pierret).

Partout.

Calmpthout, Rodenhof (Van Volxem).

Partout.

Montignies-sur-Roc (Alf. Lelièvre).

Partout.

Blankenberghe (Van Volxem).

Bois d’Angre (Alf. Lelièvre), Linkebcek (Pierret).

Partout.

Partout.

Rodenhof, Ostende, Laeken (Van Volxem), Arlon (Tosquinet), Longchamps (de Selys), Coll. Wesmael. ,

Groenendael, Laeken, Rodenhof (Van Volxem) Longchamps (de Selys).

Laeken (Van Volxem).

Vilvorde, Calmpthout, Rodenhof, La Roche (Van Volxem).

() Prof. et élèv. Abréviation qui signifie : professeurs et élèves de l’École

normale de Carlsbourg.

DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE. 9

interstinctus Lin.

Picromerus bidens Fin. Arma eustos Fab.

Podisus luridus Fab. Asopus punctatus Lin.

Jalla dumosa Lin.

Licrona cœrulea Lin.

Enoplops scapha Fab. Spathocera lobata H.-Sch. ‘Bathysolen nubilus Fall.

Pseudophlœus Falleni Schill.

Waltlhi H.-Scb. Ceraleptus squalidus Costa. *Coreus scabricornis Pz.

_hirticornis Fab. Syromastes marginatus Lin. Verlusia rhombea Lin. Gonocerus venator Fab. Camptopus lateralis Germ. Alydus calcaratus Lin.

Stenocephalus agilis Scop. Therapha hyosciami Lin.

Rhopalus abutilon Rossi. —tNcrassicornis Lin.

Corizus maculatus Fieb. capitatus Fab.

parumpunctatus Schill. rufus Schill.

Visé (Quaedvlicg), Gand (Tosquinet), Lanae- ken, Houffalize, Vilvorde, Groenendael, La Roche (Van Volxem).

Partout.

Onkerzeele, Vilvorde (Van Volxem), Bruxelles (Delecolle).

Partout. :

Evere, Vilvorde, Calmpthout (Van Volxem), Groenendael (Pierret).

Blankenberghe, Rodenhof (Van Volxem), Ostende (de Borre), Knocke (Pierret).

Partout.

CORÉIDES.

Partout.

Groenendael, Rodenhof (Van Volxem).

Groenendael (Van Volxem), Ixelles (de Borre), Forest (De Kempeneer).

Groenendael, Lacken, Rodenhof (Van Vol- xem).

Laeken (Van Volxem).

Dép. du Nord.

Rodenhof (Van Volxem), Arlon (Tosquinet).

Partout.

Partout.

Partout.

* Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Sprimont, Calmpthout, Rodenhof (Van Volxem), Herenthals (de Borre), Bois de la Cambre (Pierret).

Partout.

Bruxelles, Hoeylaert, Laroche, Aywaille, Ro- denhof (Van Volxem), Longchamps (de Selys), Bouvignes (Hennuy), Carlsbourg (prof. et élèv.), Linkebeek (Pierret).

Laroche, Rodenhof (Van Volxem), Arlon (Tosquinet).

Laeken, Arlon, Roumont, Rodenhof (Van Volxem), Etalle (Tosquinet), Samson (de Borre), Longchamps (de Selys).

Louette-St-Pierre (Gravet).

Jemeppe (de Borre), Hastières (Van Volxem), Carlsbourg (prof. et élèv.).

Partout.

Boitsfort (Pierret).

10

Myrmus miriformis Fall.

Chorosoma Schillingi Schml.

Neïdes parallelus Fieb. tpularius Lin.

Berytus hirticornis Brul.

clavipes Fab.

montivagus Fieb. minor H.-Sch. cognatus Ficb.

pygmæus Reut. Leth.

Signoreti Fieb. crassipes H.-Sch.

Metatropis rufescens H.-Sch. Metacanthus elegans Curt.

“Melanospilus venustus Bæb.

Lygæus equestris Lin.

saxalilis Scop.

apuans Rossi.

punctatoguttatus Fab.

‘Arocatus Rœselii Schml. Nysius thymi Wolff. Fallen.

senécionis Schill. fuliginosus Fieb.

CATALOGUE

Groenendael (Van Volxem), Louette-St-Pierre (Gravet), Carlsbourg (prof. et élèv.), Au- derghem, Anderlecht, Boitsfort (Pierret).

Heyst, Knocke (Van Volxem), Ostende, (Wes- mael), Sainte-Croix (Tosquinet), Blanken- berghe (Pierret).

BÉRYTIDES.

Dép. du Nord.

Rodenhof, Calmpthout, Heyst, Laeken (Van Volxem), Groenendael, Auderghem (Pier- ret).

Lacken, Groenendael, Calmpthout (Van Volxem), La Hulpe (Pierret). à Tournai (Lethierry), Rodenhof (Van Volxem).

Tournai (Lethierry).

Partout.

Laeken, Rodenhof, Groenendael, Virton, La- naeken (Van Volxem).

Laeken, un seul exempl. (Van Volxem).

Rare, Laeken, Rodenhof (Van Volxem).

Rare, deux exempl. : Heyst, Rodenhof (Van Volxem).

Dép. du Nord.

Heyst, Knocke, Rodenhof (Van Volxem).

LYGÆIDES.

Dinant (Hennuy), Aywaille (Van Volxem), Amay (Wesmael).

Esneux, Dinant, Hastières, Aywaille, Rou- mont, (Van Volxem}), Arlon (Tosquinet), Longehamps (de Selys), Flémalle-Haute, Seraing, Barvaux (de Borre), Bouvignes, Houx (Hennuy).

Rodenhof (Van Volxem), Dave (H. Doncekier de Donceel), Arlon (Wesmael).

Arlon (coll. Wesmael).

Laroche, Hastières, Aywaille (Van Volxem), coll. Wesmael.

Charleroi (coll. Wesmael).

Groenendael (Van Volxem), Molenbeek (Dele- colle), La Hulpe (Pierret).

Coll. Wesmael.

Dép. du Nord.

DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE.

Cymus glandicolor Hahn.

claviculus Fall. Hahn. Kleidocerus didymus Zett.

Ischnodemus sabuleti Fal).

Geocoris grylloïdes Lin. siculus Fieb (pallidipen- nis. Dufour).

—— ater Fab.

Chilacis typhæ Perris. Plociomerus fracticollis Schill. luridus Hahn.

Rhyparochromus antennatus Schill. prætextatus H.-Sch.

dilatatus H.-Sch.

chiragra Fab. Hahn.

sabulicola Thoms. Tropistethus holosericeus Seholtz.

Pterometus staphylinoïdes Burm. Ischnocoris hemipterus Sahlb.

à = punctulatus Fieb.

Macrodema micropterum Curt.

Pionosomus varius Wolff. Plinthisomus pusillus Scholtz.

Plinihisus bidentulus H.-Sch. brevipennis Latr.

Lasiosomus enervis H.-Sch.

Acompus rufipes Wolff.

Stygnus rusticus Fall.

sabulosus Schill.

11

Louette-St-Pierre (Gravet), Liége (coll. Wes- mael).

Partout.

Mons (de Borre), Bruxelles (Delecolle), Vir- ton, Bruxelles, Lanaeken (Van Volxem), coll. Wesmael.

Dép. du Nord (capturée postérieurement au Catalogue Lethierry 4874).

Ostende (Van Volxem), coll. Wesmael.

Heyst, Ostende (Van Volxem), Oostduynkerke (de Borre), Blankenberghe (Wesmael), Knocke (Pierret).

Ostende, Rodenhof (Van Volxem), Herenthals (de Borre).

Dép. du Nord (capt. post. au Cat. Leth. 1874).

Coll. Wesmael.

Louette-S'-Pierre (Gravet).

Barvaux (de Borre), Ridderborn (de Heusch).

Ostende (Van Volxem).

La Hulpe, Groenendael, Herenthals (Van Volxem).

Laeken, Lanaeken, Rodenhof, Calmpthout, Knocke (Van Volxem), Dinant (Hennuy).

Partout.

Tournai (Lethierry), coll. Wesmael, Rodenhof (Van Volxem).

Coll. Wesmael, Qveryssche (Pierret).

Dép. du Nord.

Calmpthout, Herenthals, Rodenhof (Van Volxem), coll. Wesmael.

Roumont (Purves), Louette-St-Pierre (Gravet), Calmpthout (Van Volxem), bois d’Holle- beek près d’Ypres (Lethierry).

Rodenhof, Ostende (Van Volxem), Knocke (de Borre), Blankenberghe (Wesmael). Dép. du Nord ‘eapt. post. au Cat. Leth. 1874).

Dép. du Nord.

Boitsfort, Rodenhof, brachypt. et macropt. (Van Volxem), coll. Wesmael.

Bruxelles, Boitsfort (Van Volxem), coll. Wes- mael.

Bruxelles, Lanaeken, Vielsalm (Van Volxem), Carlsbourg (prof. et élèv.), coll. Wesmael, Groenendael (Pierret).

Laeken, Trois-Fontaines (Van Volxem), coll. Wesmael, Grocnendael (Picrret).

Rodenhof, Boitsfort, Theux, Ostende (Van Volxem), coll. Wesmael.

12

arenarius Hahn. Peritrechus angusticollis Sahlb. geniculatus Hahn.

nubilus Fall. Thoms.

luniger Schill.

*Trapezonotus nebulosus Fall.

ÿ distinguendus Flor. agrestis Fall. dispar Stàl.

a

Ullrichi Fieb. *Microtoma carbonaria Rossi. Pachymerus Rolandri Lin.

lynceus Fab.

adspersus M. et R. pini Lin. phæniceus Rossi.

vulgaris Schill.

pedestris Pz. quadratus Fab. Beosus luscus Fab.

Emblethis verbasei Lin. Gonianotusmarginepunctatus Wolff. Eremocoris erraticus Fab. plebejus Fall.

icaunensis Pop. Drymus sylvaticus Fab.

brunneus Sahlb.

Scolopostethus pietus Schill. decoratus Hahn.

. CATALOGUE

Bruxelles, Ostende, Calmpthout, Rodenhof (Van Volxem), coll. Wesmael.

Dép. du Nord.

Calmpthout, Laeken, Rodenhof (Van Volxem), Blankenberghe ( Wesmael), Carlsbourg (prof. et élèv.).

Rodenhof (Van Volxem), Blankenberghe (Wesmael), Groenendael-(Picrret).

Bruxelles (de Borre, de Kempeneer), Lae- ken, Calmpthout, Heyst (Van Volxem), Blankenberghe (Wesmael).

Rodenhof (Van Volxem).

Rodenhof (Van Volxem).

Partout.

Bruxelles (De Kempeneer et Delecolle ), Calmpthout (Van Volxem), Groenendael (Pierret).

Dép. du Nord.

Coll. Wesmael.

Coll. Wesmael.

Hastières, Laeken, Groenendael, Rodenhof (Van Volxem), Saint-Gilles (Collin), Blan- kenberghe (Wesmael).

Coll. Wesmael.

Partout.

Marche, Calmpthout (Van Volxem), Roumont (Purves), Bloemendael (de Borre).

Marche, Calmpthout Neesen (Van Volxem), Flémalle- Haute (de Borre), Lessines (Le Comte). à

Coll. Wesmael.

Herenthals, Lanaeken, Heyst (Van Volxem).

Virton, Rodenhof (Van Volxem),. Blanken- berghe (Wesmael), Dilbeek (Pierret).

Knocke (Van Volxem), Ostende (Wesmael).

Rodenhof, Knocke (Van Volxem).

Coll. Wesmael.

Coll. Wesmael, Calmpthout, Lanaeken, Groe- nendael (Van Volxem).

Coll. Wesmael, Lanaeken (Van Volxem).

Rodenhof, Laeken, Groenendael, Heyst (Van Volxem), Loen (Quaedvlieg), Bruxelles, Poix (de Borre), bois dela Cambre (Pierret).

Roumont, Rodenhof (Van Volxem), Roumont (Vandenbroeck), Lessines (Le Comte).

Bruxelles (Van Volxem), coll. Wesmael.

Calmpthout, Groenendael, Herenthals, Les- sines (Van Volxem), coll. Wesmael.

DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE.

affinis Schill. Reut.

adjunetus Dg. et Sc.

—— pilosus Reut. Taphropeltus contractus H.-Sch. limbatus Fieb. et Put. *Gastrodes abietis Lin. ferrugineus Lin. Pyrrhocoris apterus Lin. Heterogaster urticæ Fab.

Platyplax salviæ Schill.

13

Vliermael-Roodt (Maurissen), Boitsfort, Les- sines, Groenendael, Lanaeken, Saventhem, Heyst (Van Volxem), coll. Wesmael.

Ostende, Calmpthout, Groenendacl (Van Volxem), coll. Wesmael.

Dép. du Nord.

Partout.

Dép. du Nord.

Coll. Wesmael.

Laeken, Calmpthout (Van Volxem).

Partout.

Heyst, Bruxelles, Ostende (Van Volxem), Molenbeck, Cureghem, Boitsfort (Pierret).

Dép. du Nord.

TINGITIDES.

Piesma quadrata Fab. capitata Wolff. Laporte: Fieb. Serenthia ruficornis Germ. lϾta Fall. Campylostira sp. nov.

verna Fall. Fieb. Orthosthira brunnea Germ. H.-Sch. cervina Germ. Fieb. Flor. parvula Fall. Thoms. gracilis Ficb. Flor. Dyctionota crassicornis Fall. *Seraulia fuliginosa Cost.

strichnocera Fieb. Derephysia foliacea Fall. Galeatus maculatus H.-Sch.

Platychila ampliata Fieb. cardui Lin. ciliata Ficb.

Physatochila quadrimaculata Wolf.

dumetorum H.-Sch. seapularis Ficb.

Catoplatus costata Fab.

‘Monanthia Wolff Ficb.

humuli Fab.

Dép. du Nord.

Rodénhof (Van Volxem).

Rodenhof (Van Volxem).

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Dép. du Nord. Une espèce nouvelle qui sera prochainement décrite par M. Puton.

Dép. du Nord.

Bruxelles (Van Volxem).

Dép. du Nord.

Ostende, Heyst (Van Volxem).

Dép. du Nord.

Laeken, Bruxelles, Marche (Van Volxem).

Carlsbourg (prof. et élèv.).

Boitsfort (Van Volxem).

Dép. du Nord.

Très-rare : Un seul ex. pris sur des genêts à La Hulpe en juillet; j'y suis retourné trois ans de suite, à la même époque, sans pou- voir le retrouver (Pierret).

Dép. du Nord.

Partout.

Rodenhof (Van Volx2m).

Dép. du Nord.

Lanacken (Van Volxem).

Bois d'Angre (Lethierry).

Laeken, Hal, Rodenhof (Van Volxem).

Arlon, Rochefort (Van Volxem).

Dép. du Nord.

14

Hecbrus pusillus Fall. Mesovelia furecata M. et R.

CATALOGUE

HÉBRIDES.

Assenede (Van Volxem). Rodenhof (Van Volxem).

PHYMATIDES.

Cette petite famille n’est représentée en Europe que par le seul genre Phymata, composé de trois espèces, dont aucune n’a été, jusqu’à présent, trouvée en Belgique,

ni dans le département du Nord.

Aradus cinnamomeus Pz. depressus Fab.

Aneurus lævis Fab.

Brachytropis calcaratus Fall. Miris virens (var. fulvus) Ficb.

lævigatus Lin. holsatus Fab.

Notostira erratica Lin. Megaloceræa longicornis Fall. Trigonotylus ruficornis Fall.

Leptopterna ferrugata Fall. Flor.

dolabrata Lin. Pantilius tunicatus Fab.

Miridius quadrivirgatus Cost. Lopus albomarginatus Hahn. gothicus Lin. mat Rossi.

Jineolatus Brullé. Phytocoris populi Lin.

ARADIDES.

Turnhout (Van Volxem), Longchamps (de Selys).

Calmpthout (Van Volxem), Lessines (Le Comte).

Herenthals, Lanacken, Marche (Van Volxem).

CAPSIDES.

Partout.

Calmpthout, Groenendael (Van Volxem), Pecrot (Pierret).

Partout.

Bruxelles, Boitsfort (Van Volxem), Louectte- St-Pierre (Gravet), Carlsbourg (prof. et élèv.), Groenendael (Pierret). ;

Partout.

Tournai (Lethierry), Diepenbeek (de Borr:).

Groenendael, Calmpthout (Van Volxem), Louette-St-Pierre (Gravet).

Groenendael, Boitsfort (Van Volxem).

Partout.

Longchamps (Van Volxem et de Selys), Ro- denhof (Van Volxem), Sainte-Croix (Tos- quinet).

Dép. du Nord.

Lacken, Boitsfort, Groenendael (Van Volxem), Groenendael (Pierret).

Bruxelles, Remouchamps, Roumont, Laroche (Van Volxem), Louette-St-Pierre (Gravet), Groenendael (Pierret).

Bois d’Angre (Lethierry), Linkebeek (Pierre).

Grocnendael, Rouge-Cloître (Pierret).

Hoeylaert (Van Volxem).

DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE. 15

tiliæ Fab.

longipennis Flor. minor Kb.

ulmi Lin. Fall.

varipes Boh.

Calocoris striatellus Fab. sexguittatus Fab. Fab. fulvomaculatus de Gcer.

afinis H.-Sch.

bipunctatus Fab.

chenopodii Fall.

quadripunctatus Fab.

seticornis Fab. Homodemus roseomaculatus de G.

marginellus Fab.

Megacælum infusum H.-Sch. Pycnopterna striata Lin.

Brachycoleus bimaculatus Ramb. Oncognathus binotatus Fab. Dichrooscytus rufipennis Fall. Plesiocoris rugicollis. Lygus pratensis Fab.

campestris Fab.

atomarius Mey.

rubricatus Fall.

Contaminatus Fall. Fieb.

lucorum Mey.

pabulinus Lin.

chloris Fich. Orthops pastinacæ Fall. cervinus H.-Sch. Mey. « Kalmii Lin.

var. flavovarius Fab.

Hadrodema pinastri Fall.

bifasciatus Hahn, nec.

Laeken (Van Volxem), Beverloo (Tosquinet).

Vilvorde (Van Volxem).

Dép. du Nord.

Vilvorde (Van Volxem), Barvaux, Liége (de Borre), Tervueren (Dekempeneer).

Groenendael, Calmpthout (Van Volxem), Louette-S'-Pierre (Gravet), coll. Wesmael, Rouge-Cloître (Pierret).

Partout.

Dép. du Nord.

Angleur, Comblain-au-Pont (de Borre), Arlon (Tosquinet), Carlsbourg (prof. et élèv.). Calmpthout, Dilbeck (Van Volxem), Louette-

St-Pierre (Gravet).

Dép. du Nord.

Partout.

Partout.

Groenendael (Pierret).

Partout.

Rochefort, La Roche, Roumont, Arlon (Van Volxem), Carlsbourg (prof. et élèv.), Groe- nendael, La Hulpe, Malaise (Pierret).

Arlon, Marche, Laroche (Van Volxem), Rou- mont (Purves), Carlsbourg (prof. et élèv.), Louette-St-Pierre (Gravet), Longchamps (de Selys).

Sainte-Croix (Tosquinet).

Boitsfort (Van Volxem), Notre-Dame-au-Bois (de Borre), Rhisnes (Pierret).

Dép. du Nord.

Auderghem (Van Volxem).

Boitsfort (Van Volxem).

Dép. du Nord. (capt. post. au Cat. Leth. 1874).

Partout.

Partout.

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Hestreux, Laroche, Vilvorde (Van Volxem).

Boitsfort, Groenendael, Ostende (Van Volxem).

Boitsfort, Bruxelles, Vielsalm (Van Volxem), Carlsbourg (prof. et élèv.), Groenendael (Pierret).

Dép. du Nord.

Bruxelles, Groenendael (Van Volxem).

Dép. du Nord.

Partout.

Dép. du Nord.

Coll. Wesmael.

16 CATALOGUE

Agnocoris rubicunda Fall. Charagochilus Gyllenhali Fall. Systratiotus holosericeus Hahn. Pœciloscytus unifasciatus Fab. vulneratus Wolff.

*Camptobrochis punctulata Fall.

Reut. lutescens Schill.

Liocoris tripustulatus Fab. Capsus cordiger Hah.

trifasciatus Lin. * olivaceus Fab. Janiarius Lin. Bothynotus pilosus Boh. Allæotomus gothicus Fall. Rhopalotomus ater Lin.

—_ var. semiflavus Lin.

Monalocoris filicis Lin.

ryocoris pteridis Fall.

Heterocordylus tumidicornisH.-Sch. tibialis Hahn. unicolor Hahn.

Pilophorus cinnamopterus Kb. clavatus Lin. Kb.

confusus Kb. Stiphrosoma leucocephalum Lin.

Haiticus luteicollis Panz. erythrocephalus H.-Sch. apterus Lin. Am.

Orthocephalus saltator Hahn.

= mutabilis Fall. Kb.

Ficb. Pithanus Mærkelii H.-Sch.

*Systellonotus triguttatus Lin.

Macrolophus nubilus H.-Sch.

Calmpthout, Bruxelles (Van Volxem). Boitsfort (Van Volxem), coll. Wesmael.

Dép. du Nord (capt. post. au Cat. Leth. 1874). Blankenberghe (Wesmael), Knocke (Pierret). Dép. du Nord.

Calmpthout (Van Volxem).

La Cambre, Allée-Verte (Bruxelles) (Van Volxem), Groenendael, Jemeppe (de Borre), coll. Wesmael.

Grivegnée, Jupille (de Borre), Bruxelles (Van Volxem), La Hulpe (Pierret).

Calmpthout, La Roche (Van Volxem), coll. Wesmael, La Hulpe (Pierret).

Groenendael, Laeken (Van Volxem), Louette- St-Pierre (Gravet).

Liége (de Borre).

Partout.

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Partout.

Longchamps (de Selys), Overyssche (Pierret).

Bruxelles, Boiïtsfort, Groenendael, Hestreux (Van Volxem).

Bruxelles, Boitsfort, Grocnendael (Van Volx.).

Dép. du Nord.

Waterloo, Vielsalm, Ottignies, Limal (Van Volxem), Louette -St-Pierre (Gravet), Sal- zinne (Pierret).

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Vielsalm (de Borre), Carlsbourg (prof. etélèv.), Roumont (Van Volxem), Louette-St-Pierre), (Gravet).

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Bruxelles, Boitsfort, Groenendael (Van Volx.), Auderghem (Pierret).

Grammont (de Borre), Carlsbourg (prof. etél.).

Groenendael, Roumont (Van Volxem), Ander- lecht (Pierret). ï

Lessines (Le Comte), Licrre (de Borre), Hes- treux (Van Volxem).

Flémalle - Haute (de Borre), Marche (Van Volxem).

Dép. du Nord.

DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE.

Brachyceræa pallicornis Fieb. annulatus Wolff. globulifer Fall. Dicyphus errans Wolff. pallidus H.-Sch. Campyloneura virgulu H.-Sch. Cyllocoris histrionicus Lin.

Globiceps flavomaculatus Fab. Kb.

fulvipes Scop. Reut. flavonotatus Boh. Fieb.

sordidus de Horvath.

Ætorhinus angulatus Fab. Malacocoris chlorizans Fall. smaragdinus Fieb. Chlamydatus ambulans Fall.

pygmæus Lett. Flor. Loxops coccinea Westw. Pachylops chloropterus Kirschb. Orthotylus flavosparsus.

nassatus Fab.

concolor Kb.

bilineatus Fall. strücornis Kb.

prasinus Fall. Flor.

diaphanus Kb. Litocoris cricetorum Fall.

Hetcrotoma merioptera Scop. Hoplomachus Thunbergi Fall. Oncotylus decolor Fall.

punctipes Reut. Anoterops setulosa Mey. Macrocoleus Paykulli Fall. solitarius Mey.

Tanaceli Fall. FI. Thoms.

molliculus Fall.

* Amblytilus nasutus Kb.

affinis Ficb.

Harpocera thoracica Fall.

17

Dép. du Nord.

Rodenhof (Van Voixem).

Auderghem, Boitsfort, Groenendael (Van Volxem ).

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Boitsfort, Groenendael, Calmpthout (Van Volxem), Arlon (Tosquinet), Hoeylaert, Hertogenwald (Picerret).

Bruxelles, Roumont (Van Volxem), Pecrot, Rhisnes (Pierret), coll. Wesmael.

Dép. du Nord(capt. post. au Cat. Leth. 1874).

Bruxelles, Laroche, Lanaeken (Van Volxem), Groenendael (de Borre), Rhisnes (Pierret), Longchamps (de Selys).

Dép. du Nord, Mova species (capt. post. au Cat. Leth. 1874).

Sainte-Croix (Tosquinet).

Turnhout (Van Volxem).

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Louette-St-Pierre (Gravet).

Calmpthout (Van Volxem).

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Boitsfort (Van Volxem).

Dép. du Nord.

Calmpthout (Van Volxem), Louette-St-Pierre (Gravet).

Partout.

Arlon, Marche (Van Volxem).

Boitsfort (Van Volxem), Louette-S'-Pierre (Gravet).

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Dép. du Nord (capt. post. au Gat. Leth. 1874.

Calmpthout (Van Volxem).

Groenendael (Van Volxem).

Groenendael, Auderghem (Van Volxem), Groe- nendael (Pierret).

Laeken (Van Volxem), Dilbeek (Pierret).

18

Byrsoptera rufifrons Fall. Phylus melanocephalus Lin. coryli Lin. avellanæ H.-Sch.

Plesiodema pinetellum Zett. Flor.

Atractotomus mali Mey.

Apocremnus ambiguus Fall. Fieb.

obscurus Kb. —— quercus Kb. variabilis Fall.

—— obscurellus Fall. Psallus salicellus Mey.

sanguineus Fab. Kb.

Scholixiü Fieb.

albicinctus Kb.

pinicola Reut.

roseus Fall. Fieb.

Kirschbaumii Fieh.

diminutus Kb.

_ varians Mey. Tinicephalus hortulanus Mey. Criocoris crassicornis Hah. Sthenarus Roseri H.-Sch.

—- Rotermundi Schltz.

Plagiognathus arbustorum Fab.

viridulus Fall.

albipennis Fall.

Neocoris Bohemani Fall.

Putoni Reut. Atomoscelis verbasci H.-Sch. "Agalliastes evanescens Boh.

CATALOGUE

Louette-St-Pierre (Gravet).

Boitsfort (Van Volxem).

Dilbsek (Van Volxem).

Dép. du Nord.

Boitsfort (Van Volxem).

Laeken (Van Volxem).

Boitsfort, Marche (Van Volxem), Carlsbourg (prof. et élèv.).

Dép. du Nord.

Bruxelles (Van Volxem).

Laeken, Boitsfort, Malines, Auderghem, Hes- treux (Van Volxem).

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Jette-St-Pierre (Dekempeneer).

Dép. du Nord (capt. post. au Cat. Leth. 1874).

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Dép. du Nord (capt. post. au Cat. Leth. 1874).

Baraque-Michel, Boitsfort, Bruxelles(V.Volx.)

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Bruxelles, Boitsfort, Vilvorde (Van Volxem).

Bruxelles, Boitsfort, Vilvorde, Hal (Van Volxem), Auderghem, Jemeppe (de Borre), Schaerbeek (Dekempeneer), Louette-St- Pierre (Gravct), Groenendael (Pierret).

Partout.

Dép. du Nord.

Calmpthout (Van Volx.), Anderlecht (Pierret).

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Rodenhof (Van Volxem).

= saltitans Fall. Ostende (Van Volxem), Molenbeek -St-Jean (Delecolle). pulicarius Fall. Bruxelles (Van Volxem). pullus Reut. Ostende (Van Volxem). Isometopus alienus Fieb. Dép. du Nord. ANTHOCORIDES.

Temnostethus pusillus H.-Sch. Acompocoris lucorum Fall. Anthocoris nemorum Lin.

Bruxelles, Laardheek (bois de) (Van Volxem). Bruxelles, Ostende (Van Volxem). Partout.

DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE.

limbatus Fieb.

nemoralis Fab.

sarothamni Dg. et Sc. Lyctocoris campestris Fab Stàl. Piexostethus galactinus Fieb.

cursitans Fall. Free formicetorum Boh. Xylocoris ater Duf.

Triphleps minuta Lin.

luteola Fieb.

nigra Wolff. Cardiastethus rufescens Cost. Brachysteles foveolatus Leth. (par-

vicornis Cost.). Myrmedobia coleoptrata Fall. Fieb.

19

Dép. du Nord.

Partout.

Calmpthout, Waterloo, La Roche (Van Voix.) Bruxelles, Ostende, La Cambre (Van Volx.). Dép. du Nord.

Partout.

Houffalize (Van Volxem).

Rodenhof, Bruxelles (Van Volxem).

Partout.

Knocke (Van Volxem).

Rodenhof (Van Volxem).

Dép. du Nord.

Ostende (Van Volxem).

Bruxelles, Boitsfort (Van Volxem).

Signoreti Fieb. Dép. du Nord.

tenella Zett. Reut. Dép. du Nord. Microphysa pselaphiformis Westw. Dép. du Nord.

elegantula Baer. Laeken (Van Volxem). Cimex lectularius Lin. Partout!

columbarius Jenyns. Dép. du Nord. Ceratocombus coleoptratus Zett. Rodenhof (Van Volxem). Cryptostemma alienum H.-Sch. Dép. du Nord.

SALDIDES. Salda pilosa Fall. Dép. du Nord.

Jlateralis Fall. (var. pulchella Curt.) * orthochila Fieb.

conspicua Dg. et Sc.

saltatoria Lin.

opacula Zett. Thunb. Dg. * arenicola Scholtz. Fieb. C.-album Fieb.

—- melanoscela Fieb.

_pilosella Thoms.

_ pallipes Fab.

ittoralis Lin. Zett. morio Zett.

scotica Curt.

geminata Costa. cincta H.-Sch.

Ostende, Selzaete (Van Volxem).

Ostende, Laeken, Hestreux, Baraque-Michel (Van Volxem), Louette-St-Pierre (Gravet).

Laeken, Selzaete (Van Volxem).

Partout.

Calmpthout (Van Volxem).

Calmpthout (Van Volxem).

Dép. du Nord.

Laeken (Van Volxem).

Ostende, Knocke, Assenede, Rodenhof (Van Volxem), coll. Wesmael.

Hastières, Knocke, Assenede, Rodenhof (Van Volxem), coll. Wesmael.

Ostende, Selzaete, Houffalize, Coo (Van Volx.), Knocke, Namur (Pierret).

Roumont, Baraque-Michel (Van Volxem).

Vielsalm (Van Volxem).

Laeken (Van Volxem).

Dép. du Nord.

20

* Flori Dohrn. * Leptopus boopis Fourc.

CATALOGUE

Ridderborn (de Heusch). Comblain-au-Pont (Van Volxem).

RÉDU VIDES.

Nabis brevipennis Hahn.

Jativentris Boh. Jlineatus Dahlb. Jimbatus Dahlh.

flayvomarginatus Schltz.

major Cost.

ferus Lin.

rugosus Lin.

minor Reut.

ericetorum Scholtz. Fieb. Prostemma gutiula Fab.

Coranus ægyptius Fab.

subapterus de Gcer. Fall.

Rhynocoris annulatus Lin.

Reduvius personatus Lin. Pygolampis bidentata Fourc.

Ploiaria vagabunda Lin. culiciformis de Geer. pilosa Fieb.

Bruxelles, Laeken (Van Volxem), Malines (de Borre), Jette (Dekempeneer), Lessines (Le Comte), Longchamps (de Selys), Furfooz (Stephenne), Hocylaert (Pierret).

Partout.

Coll. Wesmael (deux exemplaires).

Grammont (de Borre), Blankenberghe (Wes- mael), Grocnendael (Van Volxem, Pierret).

Carlsbourg (prof. et élèv.), Auderghem (Pierret).

Partout.

Partout.

Partout.

Partout.

Partout.

Ostende, Blankenberghe, Rodenhof {Van Volxem), Grammont, Engis (de Borre), Knocke ( Pierret).

Dép. du Nord.

Ostende (Wesmael), Knocke, Rodenhof (Van Volxem).

Bruxelles, Lanacken, La Roche (Van Volxem). Carlsbourg (prof. et élèv.).

Partout.

Rare : Lanaeken, Rodenhof, Blankenberghe (Van Volxem), bois de Ploegstcert, près Warneton (Lethicrry).

Dép. du Nord.

Dép. du Nord.

Lacken (Van Volxem).

HYDROMÉTRIDES.

Limnobates stagnorum Lin. Hydrometra rufoscutellata Lat.

paludum Fab. najus de Geer. thoracica Schum. gibbifera Schum. lacustris Lin.

Partout. Hastières, Calmpthout, Rodenhof (Van Volx.). Longchamps (de Selys). Laeken, Lanaeken, Rodenhof (Van Volxem), Partout. Partout. Partout, excepté la zone littorale. Partout.

DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE. 21

odontogaster Zett. Calmpthout (Van Volxem). argentata Schum. Partout. Velia rivulorum Fab. Groenendael (Van Volxem), Lessines (Le Comte). currens Fab. Partout. Hydroessa Schneideri Scholtz. Calmpthout (Van Volxem).

Section II. HYDROCORISES Latr.

PÉLÉGONIDES.

Représentés par une seule espèce européenne, Pelegonus marginatus Latr., qui n’a été signalée qu'en Italie, en Espagne et dans la France.méridionale.

NAUCORIDES. Aphelochira æstivalis Fab. Rare ; sous les pierres, dans le lit de la rivière du bois d’Angre (Alf. Lelièvre).

Naucoris cimicoïdes Lin. Partout.

maculatus Fab. Partout.

NÉPIDES. Nepa cinerea Lin. Partout. Ranatra linearis Lin. Partout. NOTONECTIDES.

Notonecta glauca Lin. Partout.

var. furcata Fab. Partout.

var.marmorea Fab. Lessines, Laeken, Boitsfort, Calmpthout (Van Volxem), Visé (Quacdvlieg), Carlsbourg (prof. et élèv.).

Plea minutissima Fab. Partout. CORISIDES. Corisa Geoffroyi Leach. Fieb. Partout. Panzeri Fieb. Ostende, Heyst (Van Volxem). Stàli Fieb. Ostende, Heyst, Knocke (Van Volxem), Sluys- Kill (Flandre zélandaise) (Vandenbroeck). hieroglyphica Duf. Theux, Lessines, Boitsfort (Van Volxem),

Termonde (Dekempeneer), Dinant (Hen- nuy), Furfooz (Collard et De Pauw).

Sahlbergi Fieb. Partout.

Linnei Fieb. Partout.

ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXII.

œ

22 CATALOGUE Corisa limitata Fieb Lessines (Le Comte), Carlsbourg (prof. et élèv.). semistriata Fieb. Calmpthout, Baraque-Michel (Van Volxem), Longchamps (de Selys). striata Lin. Partout. Fallen: Fieb. Partout. * distineta Fieb. Grammont (de Borre), Westmeerbeek (DeKem- peneer), Calmpthout (Van Volxem). mœæsta Fieb. Zonhoven (de Borre), Roumont (Purves), Furfooz (De Pauw), Calmpthout (Van Volxem ). * fossarum Leach. Lessines, Boitsfort, Hastières (Van Volxem),

Westmeerbeek (De Kempeneer). Fabrieï Fieb. (var. nigroli- Lessines, Vielsalm, Rodenhof (Van Volxem),

neala. * concinna Fieb. Heyst (Van Volxem). cavifrons Thoms ({). Deux exempl. seulement de Calmpthout (Van Volxem). Cymatia colcoptrata Fab. Bruxelles, Ostende, Lessines, Calmpthout (Van Volxem), Dieghem (Vandenbroeck). Bonsdorfi Sahlb. Calmpthout (Van Volxem). Sigara Scholixi Fieb. Dép. du Nord.

Pendant que cet essai d’un Catalogue était sous presse, j'ai reçu de M. le baron de Selys-Longchamps, notre savant collègue, la communication d’une liste d'Hémiptères pris à Longchamps-sur- Geer, et déterminés par le D" Signoret, plus une quarantaine d’in- sectes du même ordre et de même provenance. Grâce à ces rensei- gnements, jai pu ajouter à notre relevé quelques indications de captures faites, et je signalerai comme la plus intéressante, celle de l'Aradus cinnamomeus qui n'avait encore été pris qu'à Turn- hout par feu C. Van Volxem.

M. de Selys a encore eu l'obligeance de me donner, à titre de document, une liste des gerres d'Hémiptères de la province de Liège, publiée en 1831 par M. Ch. Robert, dans le Dictionnaire

{@) M. Lethierry dit que ces deux exemplaires de la Corisa cavifrons (carinata Fieb.), un Get une ®, ne sont pas conformes à la description de Fieber, ni à l'exemplaire qu'il possède d'Angleterre. Les insectes capturés à Calmpthout par M. C. Van Volxem ont le front moins excavé, la taille plus petite, et les pattes postérieures, au lieu d’être noires ou brunes en grande partie comme chez la G. cavifrons, sont päles, excepté la tranche externe des tibias, qui est noire. M. Lethierry ajoute que ce sont des caractères qu'il faudrait voir constants sur un grand nombre d'individus, et qu'ils sont d’ailleurs trop faibles pour qu'il ose considérer les insectes découverts par notre regretté G. Van Volxem, comme appar- tenant à une espèce nouvelle; la capture est cependant intéressante, C. cavifrons n'ayant été trouvée jusqu’à présent qu’en Suède et en Angleterre.

DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE. 23

Géographique de la province de Liège, de Ph. Vandermaelen (appendice p. 54); les chasses de M. Ch. Robert ont été faites prin- cipalement près de Liège, surles bords de l’Ourthe et de la Vesdre. Je donne ci-dessous, textuellement, cette énumération, tout en appelant l'attention sur le genre Aradus dont elle signale cinq espèces, tandis que nous n'en avions encore que trois en Belgique, et sur les genres Phymala, ei Pelegonus,qui n’y avaient pas encore été constatés.

D’après Fieber et Amyot et Serville, on trouve dans l’Europe centrale le Phymata crassipes, et seulement dans la France méri- dionale, l'Espagne, le Caucase, le Pelegonus marginatus. Cette dernière espèce est la seule connue comme européenne. Les espèces qui, avec crassipes, forment le genre Phymata sont P. coarctata, et P. monshrosa, mais toutes deux sont indiquées comme étant encore plus méridionales que leur congénèére.

E. PIERRET.

LISTE DES GENRES D'HÉTÉROPTÈRES :

DE M. CH. ROBERT (PROVINCE DE LIÉGE). Scutellera Lam. . . D esp. | Reduvius Fab... . . 3 esp. Pentatoma Oliv. . . 217 Floiaria Scop: . .. : 4 Corus Fab::40, 400, , 44, Acanthia Fab. . 4 BvyerousalaD. "nue. 20 Leptopus Latr. UT 4 Berytus FaD::,0.1": 5 Pelegonus Latr. A Miris Fab MN AOL Hydrometra Fab. . 4 Cansus Labs 7057, 49 GrormienLatr MARNE 2 Syrtis (Fab.) Phymata | Nepa Lin. À

RADAR AU R Fae es 4 Ranatra Fab. 4 inpis Fab: 1 6e. "40 Naucoris Geoff. 4 Aradus Fabien D Corisa Geoff. 3 Gimex Latr. . "1. 4 | Notonecta Lin. 2

CATALOGUE

DES

ARACHNIDES DE BELGIQUE

PAR LÉON BECKEn. DEUXIÈME PARTIE ().

SÉANCE DU 2 NOVEMBRE 1878

FAMILLE DES DRASSIDÆ.

Les Drussidæ sont nombreux partout; ils chassent avec viva- cité la nuit et le jour; les espèces nocturnes sont ordinairement revêtues de couleurs sombres, les diurnes, au contraire, sont bril- lantes et souvent parées de belles teintes irisées et métalliques.

Les araignées de cette famille ne tendent pas de toile, mais n’en sont pas moins bonnes fileuses.

Elles savent se construire des retraites soyeuses plus ou moins consistantes.

Leurs œufs non agglutinés sont déposés par elles dans des cocons aplatis, ronds, souvent convexes d'un seul côté; la partie plate s'applique alors contre la pierre ou l’arbre qui lui sert d’abri.

Cette règle présente pourtant quelques exceptions; ainsi, les Agræca construisent un cocon assez compliqué, qu’elles sus- pendent aux tiges de bruyères ou de graminées.

Les Zora fabriquent un cocon floconneux semblable à celui de certains Thomisidæ, qu'elles entourent ou plutôt qu’elles recou- vrent d’un voile de soie.

On peut rencontrer les Drassidæ à toutes les époques, même pen- dant l'hiver; ils passent la saison rigoureuse, cachés sous les mousses, sous les écorces, sous les détritus, et surtout au pied des touffes de bruyère; des recherches suivies augmenteront probable- ment le nombre des espèces de cette famille.

(:) Première partie, t. XXI, p. 45.

ww 7 {

CATALOGUE DES ARACHNIDES DE BELGIQUE.

re SOUS-FAMILLE. DRASSINÆ.

GENRE MicariA. Westring (1851). GENRE MACARIA. C. Koch (1832) (1).

Micaria pulicaria. Sundevall (1832).

Cette petite araignée vive et gracieuse n'est Jamais très-com- mune en Belgique.

L'été on la rencontre isolément, errant sur les arbustes, les buissons ou les bruyères; elle hiverne cachée sous les écorces d'arbre ; elle recherche surtout les arbres verts et les platanes.

Environs de Bruxelles : Bois de la Cambre, Boitsfort.

GENRE PROSTHESIMA. L. Koch (1872). GENRE MELANOPHORA C. Koch (1833) (?).

Prosthesima pedestris. C. Koch (1837).

Elle n’est pas très-répandue en Belgique; elle chasse dans les bois et dans les champs.

Environs de Bruxelles : Boitsfort, Auderghem. Province de Namur, Yvoir.

Prosthesima subterranea. C. Koch (183).

Cette araignée, d’une agilité incroyable, est d’un beau noir velouté; elle me semble préférer chez nous les pays de montagnes, elle trouve aisément, sous les pierres et dans les rochers, des refuges plus sûrs et plus cachés.

En soulevant les pierres au mois de juillet, on les surprend par- fois étendues sur leurs cocons rosés.

Pour hiverner, elles se tissent une coque arrondie, hermétique- ment fermée, cachée sous les mousses, au pied des grands arbres, ou bien, plus communément, dans les anfractuosités de rochers, ou sous les pierres dans les vallées.

Environs de Bruxelles : Boitsfort, Auderghem, Bois de la Cambre. Province de Liége, Modave. Province de Namur, Yvoir. Province de Luxembourg : Redu, Saint-Hubert.

Prosthesima petrensis. C. Koch (1839).

Elle est moins commune que l'espèce précédente, ses mœurs sont à peu près identiques.

Province de Namur, Yvoir.— Province de Luxembourg, Redu.

(1) Ce genre, fondé en 4832 par M. C. Koch, faisait double emploi ; M. Westring, pour le distinguer, en a fait le genre Micaria.

(2) Ce genre, créé en 1833 par M. C. Koch, sous le nom de Aelanophora, a été changé en 1872, comme faisant double emploi.

26 CATALOGUE

Prosthesima Latreillei. E. Simon (1878). Sa manière de vivre est semblable à celle de la petrensis. Province de Luxembourg, Redu.

GENRE Drassus. Walckenaer (1805).

Drassus lapidosus. Walckenaer (1802).

Il faut le rechercher sous les pierres, il se cache ordinaire- ment; il s’y construit une vaste coque d’un tissu transparent; on le trouve encore dans les crevasses de rochers, blotti sous les mousses qui les recouvrent.

Son allure est vive et saccadée; il en existe diverses variétés toujours assez reconnaissables.

Environs de Bruxelles, Boitsfort. Province de Liège : Modave, Embourg. Province de Namur : Yvoir, Han-sur-Lesse. Pro- vince de Luxembourg, Redu.

Drassus infuscatus. Westring (1861).

Cette espèce très-rare vit cachée sous les mousses.

À la fin du mois de juillet, on rencontre la femelle avec son cocon, établie ordinairement dans une feuille morte repliée dans le sens de sa longueur ; le cocon blanc, aplati, est recouvert d’une nappe soyeuse sous laquelle l’araignée se tient immobile, les pattes étendues sur ses œufs; ceux-ci, au nombre de trente à cinquante, ne sont pas agglutinés.

Environs de Bruxelles : Boitsfort, Groenendael.

Drassus troglodytes. C. Koch (1839).

C’est sous les aiguilles tombées, dans les sapinières, sous les touffes de bruyère, plus rarement sous les pierres, qu’il faut cher- cher cette araignée.

A la fin du mois de juillet, la femelle creuse en terre un trou peu profond ; elle se tisse dans ce trou une sorte de large tube en soie blanche, recouvert ou plutôt entouré de détritus végétaux; c’est qu’elle construit un cocon convexe, arrondi, qu'elle tient entre ses pattes.

Environs de Bruxelles, Auderghem. Province d'Anvers, Calmpthout. Province de Namur, Han-sur-Lesse.

GENRE PœciLocHro4. Westring (1874).

Pœcilochroa conspicua. L. Koch (1866).

Encore une espèce rare et peu répandue en Belgique : on la ren- contre toujours isolément, courant sur les buissons ou grimpant aux arbres qu’elle gravit Jusqu'à une grande hauteur, à la pour- suite de sa proie. On l’observe surtout en juin et juillet.

Environs de Bruxelles, Bois de la Cambre.

DES ARACHNIDES DE BELGIQUE. 2

GENRE PYTHONISSA. C. Koch (1837).

Pythonissa nocturna. Linné (1758).

Cette araignée, peu commune, se rencontre en soulevant les pierres, sous lesquelles elle se cache. On la trouve encore blottie entre les feuilles sèches. Elle s’entoure d’une coque transparente.

Province de Namur, Han-sur-Lesse.

GENRE CLUBIONA. Latreille (1804).

Clubiona phragmitis. C. Koch (1843).

C’est en juin et juillet, au bord des mares ou des étangs, qu’on observe cette araignée, assez commune chez nous; elle court aussi, mais plus rarement, dans les fonds humides et marécageux.

Pour pondre, elle replie une feuille de jonc dans sa longueur; puis, dans cette espèce de portefeuille, elle dépose ses œufs qu'elle enferme dans un cocon ovale, aplati, volumineux; ce cocon est

entouré d’une coque soyeuse qui sert en même temps à maintenir la feuille de jonc pliée.

C’est dans cette retraite que se tient la mère, qui n’en sort que rarement pour chasser. Le cocon contient de cent trente à cent cinquante œufs.

Environs de Bruxelles : Boitsfort, Rhode-Sainte-Genèse. Province d'Anvers, Santvliet. Flandre occidentale, Heyst.

Clubiona germanica. Thorell (1870).

Assez rare en Belgique; je ne l’ai rencontrée jusqu’à ce jour que dans les dunes, au bord de la mer.

Flandre occidentale : Heyst, Blankenberghe.

Clubiona terrestris. Westring (1851).

Il est probable que l'habitat de cette espèce est étendu en Bel- gique; pourtant je ne l’ai encore observée qu’une fois aux environs de Bruxelles.

L'été elle court sur les plantes basses et les buissons; en automne elle se cache davantage.

Environs de Bruxelles, Dilbeek. Province de Namur, Dave.

Clubiona lutescens. Westring (1861).

On peut trouver cette espèce assez rare au mois de juin, dans les endroits découverts, chassant parmi les herbes.

Province de Liège, Embourg. Flandre occidentale, Heyst.

Clubiona cœrulescens. L. Koch (1867).

Peu commune; au mois de mai et de juin, elle chasse dans les prairies et surtout sur les arbrisseaux dans les bois taillis.

Environs de Bruxelles, Dilbeek. Province de Brabænt, Mont- Saint-Guibert.

28 CATALOGUE

Clubiona pa’lidula. Clerck (1757).

C’est la Clubione la plus commune en Belgique, aussi bien dans les bois que dans les jardins et sur les haies.

Elle se cache dans des feuilles repliées, passe l’hiver blottie sous les écorces d'arbres, abritée par une grande coque soyeuse, et résiste ainsi aux froids les plus rigoureux. Au moindre rayon de soleil, elle sort pour chasser.

I n’est pas rare de voir cinq ou six de ces coques placées les unes à côté des autres, et contenant des mâles et des femelles ou vivent en parfaite intelligence.

Environs de Bruxelles . Saint-Gilles, Boitsfort, rt

Uccle, Auderghem, Mont-Saint-Guibert. Province de Luxem- bourg : Redu, Marbehan. Province de Namur : Yvoir, Saint-Ser- vais lez-Namur, Samson, Marche-les-Dames, Vezin. Province

d'Anvers, Herenthals. Province de Liège, barrage de la Gileppe.

Clubiona reclusa. Cambridge (18653).

Elle aime les lieux humides, mais c’est pourtant dans les bois que je l'ai rencontrée le plus fréquemment.

Elle se tisse une retraite soyeuse dans une feuille roulée; c’est qu’elle dépose ses œufs recouverts d’une bourre soyeuse.

Environs de Bruxelles, Groenendael.

Clubiona corticalis. Walckenaer (1802).

Malgré sa taille assez grande, cette araignée parvient à se glisser dans les plus petites crevasses des écorces; elle est très-vive et se dérobe aisément aux yeux du chasseur.

On la rencontre aussi sous les mousses qui garnissent le pied des arbres, dans les aiguilles amoncelées sous les sapins, ainsi que sous les lierres et les lichens.

Environs de Bruxelles, Boitsfort.

Clubiona brevipes. Blackwall (1841).

Quoique passant pour être commune partout, Je n’ai rencontré que rarement cette espèce en Belgique.

Ainsi que les autres Clubiones, elle chasse sur les buissons et sur les hautes herbes.

Flandre occidentale : Heyst, Blankenberghe.

Clubiona diversa. Cambridge (1862).

Elle est peu commune en Belgique ; on la trouve sous les mousses et dans les détritus.

Environs de Bruxelles, Boitsfort.

Clubiona compta. C. Koch (1839).

Elle court parmi les herbes, dans les endroits découverts des bois ; elle se cache sous les feuilles sèches ou sous les mousses; on la surprend quelquefois dans sa retraite tissée dans une feuille morte roulée.

DES ARACHNIDES DE BELGIQUE. 29

Environs de Bruxelles, Boitsfort. Province de Luxembourg, commune à Redu.

GENRE CHIRACANTHIUM. C. Koch (1839).

Chiracanthium errosneum. Cambridge (1874).

Je l’ai prise à l’arrière-saison, courant sous les touffes de bruyère.

Province de Luxembourg, Redu.

Chiracanthium erraticum. Walckenaer (1802).

On la rencontre partout croissent des graminées ; au bord des chemins, dans les champs, dans les clairières des bois; elle établit son cocon dans une chambre soyeuse arrondie qu’elle construit entre de petites tiges recourbées,; elle se livre au même travail pour sa retraite d'hiver ; cette coque atteint quelquefois la grosseur d’un œuf de pigeon.

On la reconnait de loin; ces extrémités de graminées réunies et gracieusement recourbées la font aisément découvrir.

Environs de Bruxelles : Boitsfort, Groenendael, Auderghem, Bois de la Cambre. Province de Luxembourg, Redu.

Chiracanthium punctorium. Villers (1789).

C'est la Clubione nourrice de Walckenaer; elle vit dans les clai- rières des bois ; elle établit sa grande coque sur les graminées; sa manière de vivre ressemble à celle de la C. erraticum ; elle est plus commune.

Environs de Bruxelles : Boitsfort, Groenendael. Flandre occi- dentale, Heyst. Province de Luxembourg : Redu, Marbehan. Province d'Anvers, Caimpthout.

GENRE ANYPHÆNA. Sundevall (1833).

Anyphæna accentuata. Walckenaer (1802).

C’est une des araignées Les plus communes de Belgique; elle se cache dans une feuille repliée; c’est qu'au mois de juillet, elle établit son cocon au-dessus duquel elle tend une sorte de vélum soyeux.

L’Anyphæna ne quitte guère ses œufs, à moins qu’une proie facile à saisir ne passe à sa portée.

Environs de Bruxelles : Bois de la Cambre, Boitsfort, Groenen- dael. Province de Namur : Yvoir, Dave, Marche-les-Dames. Province de Luxembourg : Redu, Saint-Hubert.

GENRE MicariosoMA. E. Simon (1878).

Micariosoma festivum. C. Koch (1835).

Il faut la chercher sous les mousses, sous les pierres, ou dans Les détritus.

Environs de Bruxelles, Boitsfort.

30 CATALOGUE DES ARACHNIDES DE BELGIQUE.

GENRE LiocRANUM. L. Koch (1866).

Liocranum rupicola. Walckenaer (1825).

Espèce rare en Belgique; elle vit sous les pierres ou sous les écorces, sans se construire de coque.

Province de Namur, Yvoir.

GENRE AGRÆCA. Westring (1861).

Agræca Haglundi. Thorell (1870).

Jusqu’aujourd’hui, ce n’est que dans les dunes et dans le Luxem- bourg que j'ai pu observer cette espèce; elle courait parmi les hautes herbes.

Flandre occidentale : Heyst, Blankenberghe. Province de Luxembourg, Redu.

Agræca brunnea. Blackwall (1833).

Quoique les jolis cocons de cette À græca ne soient pas rares dans nos environs, Je n'ai pu observer l’araignée communément qu'en Campine; elle court sur les bruyères pour lesquelles elle me paraît avoir une préférence marquée.

Son Joli cocon, si caractéristique, en forme de petite bouteille, recouverte de terre, est suspendu aux tiges de bruyère ou de graminées; une fois construit, la femelle l’abandonne.

Environs de Bruxelles : Bois de la Cambre, Boitsfort, Groenen- dael. Province d'Anvers, Calmpthout.

GENRE APOSTENUS. Westring (1851).

Apostenus fuscus. Westring (1851-61).

Elle vit sous les pierres enfoncées dans les terrains humides; on la trouve aussi sous les mousses.

Province de Luxembourg, Redu.

GENRE ZoRa. C. Koch (1848).

Zora spinimana. Sundevall (1833).

Commune en toute saison; elle court sur les taillis, sur les buis- sons, parmi les mousses ou les bruyères.

La ponte commence aux premiers beaux jours de mai; J'ai trouvé bien souvent son cocon fixé entre les petites tiges des bruyéres ; elle étend par-dessus une pièce de soie presque triangu- laire, d’un tissu blanc très-serré, ressemblant à du papier de soie ; c'est sous cette tente que l’araignée demeure immobile jusqu'à l’époque de l’éclosion de ses œufs.

Elle varie quelquefois.

Environs de Bruxelles : Bois de la Cambre, Boitsfort, Groenen- dael, Auderghem. Province de Liège, Pont-de-Bonne.-— Pro- vince de Luxembourg : Saint-Hubert, Redu.

ÉTUDE

SUR LES

ESPÈCES DE LA TRIBU DES FÉRONIDES QUI SE RENCONTRENT EN BELGIQUE bar At Preudhomme de Borre.

PREMIÈRE PARTIE. SÉANCE DU 2 NOVEMBRE 1878

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I. ANCHOMÉNIENS.

Lacordaire, notreillustre maître, avaitformé, avec la plus grande partie des anciens FÉRONIENS de Dejean, la septième des neuf sections il répartissait les Carabiques à jambes antérieures échancrées, l’une des deux légions qu’il fondait dans la famille (1).

Il distinguait dans cette section six tribus. Si on veut porter exclusivement son attention sur des caractères bien marqués, et surtout si on veut que ces tribus créées hors des Féroniens de Dejean soient bien adéquates aux tribus d’autres grandes sections, les Harpalides, les Bembidiides, les Chlæniides, par exemple, ce nombre de divisions est trop élevé, et c’est à peine si on en compte- rait plus d’une, les Pogonides, méritant assez bien d’être détachée de l’ensemble. Mais si on analyse profondément les ensembles de caractères, et si on groupe le mieux possible les genres nombreux, tant européens qu'exotiques, d’après le résultat de cette analyse, on est conduit à trouver que le nombre des tribus indiquées par Lacordaire est au contraire beaucoup trop petit. On arrive dans ce cas à des subdivisions nombreuses, mais qui sont loin d’avoir l’im- portance des tribus que je nommais tantôt. Ainsi que je le disais récemment dans un autre travail (?), on aurait mauvaise grâce à exiger que le grand arbre de la nature ne nous offrit que des

(!) Genera des Coléoptères, I, p. 305. (2) Notice sur les espèces des Tribus des Panageïdes, etc. Compte-rendu de la séance du juin 4878 de la Société Entom. de Belgique.

32 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

branches mathématiquement symétriques ou égales en épaisseur.

Dans le présent travail, je n’ai à m'occuper que de nos espèces indigènes, ce serait entrer dans une complication bien inutile que de chercher à formuler la meilleure division à établir dans les anciens FÉRONIENS, et de présenter des cadres dont beaucoup resteraient en blanc, faute d’espèces belges, ou même européennes, à y classer. Mon avis est donc que, si nous n’avons pas à sorur de la Belgique et des régions circonvoisines, la solution la plus pra- tique de la question est de conserver, avec Schaum (1), tout l’en- semble des Féronides comme une seule tribu, en y indiquant des sous-tribus, plus nombreuses cependant qu’il ne le fait pour ce groupe qu’il nomme les P{erostichinr.

Pour le classement des Féronides belges, la tribu ie Anchomé- nides de Lacordaire se résoudra en trois sous-tribus : les ANCHOME- NIENS, les SPHODRIENS et les CALATHIENS. Ses Féronides se parta- geront de même en FÉRONIENS et AMARIENS. Puis viendront les PoGoNIENS, correspondant aux Pogonides de Lacordaire, et enfin les STOMIENS, que Lacordaire réunissait, d’après M. de Chaudoir, à plusieurs genres exotiques, dans une tribu des Stomides, voisine de ses Cnémacanthides ou Broscides (?). Je dois cependant dire que ce n’est qu'avec une certaine hésitation que je laisse dans l’ensemble ces deux derniers groupes, et il est plus que probable que, si j éten- dais mon travail au delà denosespèces indigènes, si peu nombreuses, je m’empresserais de rompre un lien d’une solidité fort précaire.

J’examinerai donc d’abord aujourd’hui nos Anchoméniens indi- gènes. Huit genres belges, ou pour mieux dire sept genres belges et un genre qui arrive à notre frontière, prennent place dans les Anchoménides de Lacordaire. J’en rapporterai quatre aux Ancho- méniens, deux aux Sphodriens et deux aux Calathiens.

Le genre ANCHOMENUS Bonelli est un des grands genres de la famille des Carabiques, surtout quand, à l'exemple de Lacordaire et de Schaum, on n’en sépare, ni les Agonum, ni les Platynus, deux groupes importants d'espèces ayant leur physionomie bien spéciale, leurs caractères assez tranchés, mais entre lesquelles et les vrais Anchomenus une quantité d'espèces flottent indécises. Quoiqu'en Belgique nous n’ayons guère de ces transitions difficiles à classer, je laisserai aussi réunis, sous le nom d’Anchomenus, les Agonum et les vrais Anchomenus; mais il est bon que nos jeunes collègues apprennent à les connaître, au moins comme sous-genres, car il y a peut-être encore plus d'auteurs qui les séparent que d’au- teurs qui les réunissent.

(1) Naturgesch. Insect. Deutschl. 1, p. 360 et suiv. (?) Gen. des Col. I, p. 247.

) 16)

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. e

V

Je puis laisser complétement de côté le troisième sous-genre européen, les Platynus, propres aux hautes montagnes du sud de l'Europe centrale, principalement au massif des Alpes. Feu Mathieu iréiquait cependant (!)le Platynus scrobiculatus Fab. comme une espèce rare des environs de Luxembourg. Je regarde sa présence dans cette contrée comme trop invraisemblable pour accepter cette indication sans autre confirmation. Elle a aussi été indiquée à Arnheim (2), mais sa présence bien douteuse et isolée en cet endroit pourrait plus aisément s'expliquer comme un apport fait par le Rhin, bien qu'on ne la connaisse pas en Suisse, mais seulement dans les parties orientales de la chaine des Alpes.

Comme ANCHOMENUS VRAIS, je passerai en revue cinq espèces bien authentiquement belges : A. angushcollis, prasinus, albipes, oblongus et livens, et j'y ajouterai l'A. longiventris, quoique sans avoir une entière confiance non plus dans l’assertion de M. Mathieu (5), qu’il aurait été une fois pris à Bettembourg, dans le grand-duché de Luxembourg. Les circonstances de sa distribu- tion géographique en Europe, comme nous le verrons, sont telles, qu'on ne peut pas lui refuser absolument la possibilité d’être ren- contré aussi un jour en Belgique.

C’est principalement au corselet que devront s'adresser nos jeunes collègues, pour distinguer ces cinq ou six espèces des autres qui suivront et qui rentrent dans le groupe des Agonum.

Chez les Anchomenus, ce corselet est moins orbiculaire, plutôt cordiforme, avec les angles postérieurs assez bien marqués; cepen- dant cette conformation souffre des exceptions partielles; c’est ainsi que l'A. livens se rapprochera des À jonum par l'absence d’angles postérieurs marqués, tout en étant un Anchomenus par le corselet allongé et nullement orbiculaire et les bords latéraux des élytres plus droits (4).

L’Anchomenus longiventris Dejean, qu’on à renseigné, ainsi qu'il vient d’être dit, pour le grand-duché de Luxembourg, est une espèce d’un peu plus grande taille que notre À. angusticollis, dont elle se rapproche beaucoup par la coloration. Son corselet est plus court, moins rétréci à la base, par suite plus transversal que cordi-

(!) Annales Soc. Ent. Belg. I, p. 135.

() D'après un Catalogue néerlandais de M. Snellen van Vollenhoven. Voir le Compte-rendu de la séance du 4 mars 1871.

() Ann. Soc. Ent. Belg.1, p. 134.

() Quant aux Platynus, ils ont les élytres assez visiblement déprimées, les angles postérieurs du corselet fort marqués, un fort sinus vers l'extrémité de chaque élytre. Tous ces caractères se voient, un peu affaiblis, chez l’Anch. angusticollis, qui est déjà un acheminement du type Anchomenus vers le type Platynus.

34 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

forme; ses élytres sont plus allongées, avec des côtés plus paral- lèles. C’est une espèce de Russie et, généralement parlant, des contrées orientales de l'Europe. Schaum (‘) en signale quelques captures dans le centre de l'Allemagne, nommément en Thuringe et dans le Harz. D’après Redtenbacher (2), il est très-rare en Autriche. Si on y ajoute qu'il a été signalé dans la France occiden- tale, à Saumur (), on aura toutes les faibles raisons qui permettent de le mentionner ici; mais il est bien peu probable que nous le rencontrions en Belgique (1).

1. Anchomenus angusticollis Fabricius. Cette espèce, à laquelle les partisans infiexibles de la résurrection des anciens noms tembés dans l’oubli rendent, les uns, celui de junceus Sco- poli (5), et d’autres, celui d'assimilis Paykull (‘), est la plus grande de nos espèces d'Anchomenus et mesure environ 12 millimètres. Elle est d’un beau noir assez brillant; on la distinguera, à ses formes sveltes et ses pattes plus allongées, de nos Féronies noires de taille analogue, et plus encore à son corselet assez étroit proportionnelle- ment aux élytres. La Nebria brevicollis avec laquelle les débutants très-novices pourraient peut-être la confondre, a le corseletbien plus large, plus franchement cordiforme et enfin les jambes antérieures non échancrées de la tribu des Carabides. La femelle a générale- ment les élytres plus larges que le mâle. Sa taille et sa coloration ne permettent de la confondre avec aucune des espèces qui vont suivre.

Sans être une de ces espèces vulgaires que l’on capture pour ainsi dire tous les jours, l'Anch. angusticollis est loin d’être une espèce rare, et, quoique je ne puisse, dans l'état malheureusement si imparfait de notre connaissance de la faune indigène, aftirmer qu’elle se rencontre chez nous sans lacunes, du nord au sud et de l’est à l’ouest, elle m’est connue d’assez de localités pour que je la déclare répandue dans les diverses régions de la Belgique (7). Un

1) Naturg. Ins. Deutschl. X, p. 405. ?) Fauna Austriaca. Die Käfer. Ed. 2. p. 34. 8) Fairm. et Laboulb. Faune Entom. Franc. 1, p. 73. 4) Cette espèce manque à la collection du Musée Royal d'Histoire naturelle. 5) Gemm. et Harold. Catal. Coleopt. T, p. 372. (6) Fairm. et Laboulb. Loc. cit. p. 74. Schaum (Wat. ns. D. I, p. 406) rejette ces deux noms, après examen des droits qu'ils pourraient avoir à la préférence. (*) Voici les localités belges d’où le Musée Royal en possède des exemplaires : Calmpthout, Westmeerbeek, Bruxelles, La Cambre, Boitsfort, Laeken, Jette, Woluwe, Groenendael, Linkebeek, Forêt de Mecrdael, Grammont, Lessines, Braine-le-Comte, Ramet, Roumont. Localités étrangères : Luxembourg, Oirschot (Brab. néerl.), Middlesex, Vichy, Peney près Genève, Alpes bavaroises, Seebenstein (Autriche), Rosenavie (Hongrie), Jaszo (id.), Val di Sole (Tyrol), Minsk (Lithuanie), Tolède ? (Espagne).

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DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 309

endroit on la prendra souvent, surtout à l’arrière-saison, ce sera au pied des arbres, en fouillant la terre contre les troncs au moyen de l’écorçoir, ou de tout autre ustensile semblable.

L'Anch. angusticollis a une aire géographique fort étendue. S'il manque, semble-t-il, aux parties les plus méridionales de l’Europe, sa présence, comme insecte plus ou moins commun, est notée dans toutes les faunes des contrées de l'Europe moyenne et septentrio- nale, et, à l’est, il est même répandu en Sibérie et dans les provinces russes au delà du Caucase (").

2. Anchomenus prasinus Thunberg. Petite espèce extrême- mant répandue et que tout entomologiste débutant comptera parmi sespremièrescaptures,car,du premier printempsàälafindel'automne, elle se rencontre partout. On la prendra même en été, à l’époque descanicules, cette morte-saison pour tant de coléoptères, etelle se présente à nous le plus souvent en petites famiiles. Sa coloration est assez caractéristique pour que cet Ancaomenus ne se confonde avec aucun autre de nos Carabiques pour les yeux les moins exercés. Svelte et élégant, il a la tête et le corselet vert-brillant, les élyires testacées avec une grande tache arrondie d’un violet foncé, assez souvent un peu verdàtre, occupant au moins toute la moitié posté- rieure des élytres, mais séparée du bord externe par un liseré testacé. Les pattes et les premiers articles des antennes sont aussi d’un testacé fort clair.

Son aire géographique est des plus étendues. Comme celle de l'espèce précédente, elle se prolonge à l'est dans l'Asie russe (?). Elle s'étend en Europe à des contrées plus méridionales, et d’un autre côté, elle est probablement moins septentrionale, car Siebke (5) ne le cite pas en Noryége. Il existe cependant dans le centre et le sud de la Suède (‘). En Belgique, il est répandu à foison et il n’est probablement pas de localité on ne le prenne (°).

(!) De Chaudoir. Notice sur les Anchomenus de la Russie, dans Supplément à la Faune des Carabiques de la Russie. Moscou, 1850, p. 41.

() Elle se rencontre en Arabie, nous apprend Brullé (Æist. nat. des Insectes Coléopt. I. p. 319.)

(5) Siebke. Enumeratio Insectorum Norvegicorum. Fascic. IL. Coléopt. Que tiania, 4875.

(t) Thomson (C.-G.). Skandinaviens Coleoptera synoptisk.bearbelade. 1, 26.

(5) Localités belges des exemplaires du Musée : Malines, Schaerbeek, Laeken, Jette, Molenbeek-Saint-Jean, Ixelles, Etterbeek, Saint-Gilles, Forest, Uccle, Wem- mel, Auderghem, Dieghem, Woluwe-Saint-Lambert, Tervueren, Boitsfort, Groenendael, Calevoet, Linkebeck, Waterloo, Leeuw-Saint-Pierre, Melsbroeck, Pamel, Nivelles, Diest, Ostende, Selzaete, Renaix, Grammont, Hennuyères, Braine- le-Comte, Ghislenghien, Ath, Lessines, Papignies, Leuze, Trivières, Mons, Ciply, Baudour, Visé, Loen, Lixhe, Jemeppe-sur-Meuse, Antheit, Baraque-Michel, Hoes-

36 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

N paraît que les fouilles bibliographiques ont fait découvrir que cette espèce avait en premier lieu reçu le nom de dorsalis, soit dans Otto Fr. Müller (Zoologiæ Danicæ Prodromus, 1776), soit même déjà dans Pontoppidan (Det fürste Fôrsüg paa Norges naturlige Historie, t. I, 1753). Il en résulte que les puritains de la nomen- clature veulent faire revivre cette dénomination au lieu de celle d'Anchomenus prasinus, consacrée par un usage universel presque séculaire.

3. Anchomenus albipes Fabricius (pallipes Dejean). Cette espèce est également extrêmement répandue en Belgique, mais ne se prend en général qu'au bord des cours d’eau et dans tous les endroits humides et marécageux. Les locaïités d’où je l’ai reçue (1) sont assez diverses pour que je n’aie Jusqu'à présent aucun motif d’exclure de son aire aucune portion du territoire belge. Son aire en Europe, bien que vaste, n’a pas la même configuration que celle de l’'Anch. prasinus. I est plus répandu dans le nord,et ne manque pas à la Norvège (?). Il Sest trouvé assez abondamment dans tous

selt, Ridderborn, Guygoven, Montagne-Saint-Pierre, Marche, Naméche, Samson, Ciney, Rochefort, Houx, Dinant, Bouvignes, Hastière, Furfooz. Localités étran- gères : Rodenhof (Luxembourg), Maestricht, Kerkrade, Stolberg, Eupen, Creuz- nach, Mont Cassel (dép. du Nord), Troyes, Chennegy (Aube), Vichy, Divonne (Ain), Salève (Savoie), Sos (Lot-et-Garonne), Cette, Aude, Perpignan, Grans d’Olette (Pyr. orient.), Genève, Kissingen, Saxe, Grinzing (Autriche), Gratz, Cassovie (Hongrie), Parno (id.), Jaszo (id.), Mont Tatra, Transylvanie, Piémont, Esina près Como, Pavie, Apennins, Monts Madonie (Sicile), Santa Olalla (Portugal), Minsk (Lithuanie).

Au moment mon travail allait être mis sous presse, je me suis demandé si l'A. prasinus était bien effectivement répandu également dans toutes les parties du pays, et, tout examen fait, je ne le trouve d'aucune des localités situées dans la région si caractéristique de la Campine, j'ai chassé et d'où j'ai reçu souvent d’abondants matériaux. M. Putzeys qui, depuis bien des années, reçoit des insectes d’une foule de localités, chasse lui-même avec persévérance et tient des annota- tions exactes, ne le connaît que d’un seul endroit campinien, Genck, et encore cette commune touche-t-elle à la contrée du Limbourg méridional le caractère campinien du sol, de la flore et de la faune s’efface assez rapidement.

(1) Localités belges des” exemplaires du Musée : Duffel, Boitsfort, Nieuport, Selzacte, Liége, Angleur, Selessin, Jemeppe-sur-Meuse, Chokier, Tihange, Esneux, Hestreux, Trois-Ponts, Montagne Saint-Pierre, Vielsalm, Roumont, Poix près Saint-Hubert, Carlsbourg, Hastière. Localités étrangères : Hulst (Flandre zéland.), Eupen, Essex, Kent, Côtes d'Angleterre, Écosse, Ile de Skye, Iles Shet- land, Troyes, Forêt d'Othe (Aube), Gyi-sur-Seine, Vichy, Divonne, Salève, Aude, Sos, Perpignan, Grans d'Olette, Hyères, Genève et environs, Val di Sole (Tyrol), Lombardie, Corse, Monts Madonie (Sicile), Madrid, Cintra (Portugal), Bussaco, Monchique, Mafra, Pombal, Carregado, Alger, Tanger, Madère. ;

(2) Siebke, op. cit., p. 104.

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 37

les envois que j'ai reçus des Iles Britanniques pour que je l'y regarde comme extrêmement commun. Plus répandu dansles péninsules his- panique et italique que le prasinus, il se retrouve dans le nord de l'Afrique, et même à Madère et Porto-Santo (!), aux Canaries et jusqu'aux Açores (?). Mais son aire est au contraire fortement débordée par celle de l’A. prasinus, dans la direction de l’orient, car il manque ou est au moins extrêmement rare en Russie; on ne l’y signale guère qu'en Finlande (:). Vers le sud-est je le trouve cité pour la Transylvanie ({).

C'est aussi un coléoptère de formes sveltes et allongées, d'un brun de poix médiocrement foncé, et même parfois très-clair, avec les pattes et les antennes d’une teinte jaunâtre très-pâle. Les débu- tants pourraient peut-être mélanger dans leurs collections avec cette espèce quelques-uns des petits Àgonum brun-noirâtre dont il sera question plus loin (A. gracilis, fuliginosus, etc.) et qui sont bien plus rares dans notre pays. Mais en portant leur attention sur les angles postérieurs du corselet, réside, comme je lai dit plus haut, la différence la plus marquée entre les Ancho- menus proprement dits et les Agonum, ils éviteront cette con- fusion.

4. Anchomenus oblongus Fabricius. Cette espèce, notable- ment plus petite que l'Anch. albipes (5), est de la même forme et de la même coloration, maisavec une teinte plus rougeûtre, des pattes moins claires, également rougeûtres, un corselet relativementplus étroit et plus long, dont les angles postérieurs, bien droits, servi- ront très-bien à le distinguer des petits A gonum dont je parlais il y a un instant. Les stries de ses élytres, fortement ponctuées, sont aussi un caractère marqué sur lequel j'appellerai tout particulière- ment l'attention.

Il n’est pas très-commun en Belgique, on ne l’a rencontré que de temps à autre, par captures assez isolées (+) (7). De même que

(:) Wollaston. Catal. of the Coleopt. Insects of Madeira in the collect. of the Brit. Mus. 1857, p. 12.

(2) Wollaston. Catal. of the Coleopt. Ins. of the Canaries in the collect. of the Brit. Mus. 1864, p. 42.

(#) De Chaudoir. Notice sur les Anchomenus de la Russie, p. 68.

(*) Osc. Kirchsberg. Catalogus Coleopterorum Transsilvaniæ. Claudiopoli, 1870, p. 6.

(5) Six millimètres environ au lieu de neuf à dix en moyenne.

(6) M. Putzeys le cite dans son travail sur les Carabiques recueillis à l’excur- sion de la Société à Vielsalm. (Compte-rendu de la séance du 6 juillet 1867.)

(°) Note DE M. Purzeys. Abondant à Calmpthout au mois de mai; à Bouwel en avril; trouvé en nombre à Papignies, près Lessines, en février 1865.

o D

ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXH.

38 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

l'espèce précédente, il semble se plaire surtout dans les endroits humides (').

Son aire géographique n’en est pas moins assez étendue. Il est indiqué pour les Iles Britanniques () et pour la Suède (*), mais manque à la faune de Norvège (. Il n’est pas plus commun dans le département du Nord (:), ni dans les provinces rhénanes (°) que chez nous, et M. Everts (°) n'en cite que quelques captures pour les Pays-Bas; mais il devient plus commun lorsqu'on s’avance vers le centre de la France et de l'Allemagne, M. de Bertolini (*) l'indique pour le nord de l'Italie, Redtenbacher (°) pour l'Autriche, M. le Dr Gemmiñger (!) pour les environs de Munich, et M. Kirchs- berg (‘!), pour la Transylvanie. De la Russie enfin, il s'étend jusqu’en Sibérie (?).

5. Anchomenuslivens Gyllenhal(memnonius Nicolaï, Dejean). Cette espèce, de plus grande taille que celles qui précèdent (8 à 11 millimètres), se rapproche parlà,et un peu par son aspect général, de l'Anch. angusticollis, à la suite duquel on la place assez souvent. Mais la forme des angles postérieurs du corselet la rapproche trop des À gonum pour que je n’aie pas cru devoir en parler immédiate- ment avant ceux-ci. Nous verrons plus loin une petite espèce, l'Anch. quadripunctatus, qui fait aussi une transition analogue, ayant au contraire un corselet d’Agonum avec des angles posté- rieurs se rapprochant de ceux des Anchomenus.

Par sa couleur brun de poix, l’Anch. livens se rapproche assez de l'A. atbipes, mais sa taille est plus grande, les angles postérieurs de son corselet, comme je viens de le dire, sont arrondis et ne forment pas une petite pointe comme chez albipes; les stries de ses élytres offrent une légère ponctuation; les pattes enfin, rougeâtres, sont beaucoup plus foncées en couleur que celles d’A. atbipes.

(*) Le Musée Royal en a des exemplaires de Calmpthout, Louvain, Lessines et Roumont. Localités étrangères : Chennegy (Aube), Aude, Haute-Cerdagne, Jonction près Genève, Autriche, Parno (Hongrie), Rosenavie (id.), Minsk.

(2) Sharp. Catalogue of British Coleoptera. 1871, p. 3.

(5) Thomson. Op. cit., p. 263.

(4) Siebke. Op. cit.

(5) De Norguet. Catal. des Coléopt. du Départem. du Nord. 1863, p. 29.

($) L. von Heyden. Die Käfer von Nassau und Frankfurt. Jahrb. d. Nass. Ver. für Naturk. 1876-77, p. 75.

(7) List der in Nederland voorkomende schildvleugelige Insecten. 4875, p. 10.

(S) Catal. sinonimico e topograf. dei Coleotteri d'Italia, p. 19.

(9) Op. citat., p. 34.

(19) Systematische Uebersicht der Käfer um München. 1851, p. 3.

(N) Op. cit., p. 6.

(1?) De Chaudoir. Notice sur les Anchomenus de la Russie, p. 68.

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 39

C’est encore une espèce des lieux marécageux, et on en a cité autrefois quelques captures dans diverses localités du centre de la Belgique (!). Cependant, je n'ai jamais eu l’occasion de la prendre moi-même, et n’en connais de capture dans ces dernières années que celle que M. le D' Jacobs à faite il y a quelques mois (Compte- rendu de la séance du 4 mai 1878), à Eppeghem, entre Vilvorde et Malines (?) (°).

Schaum (‘) ditque l’espèce est également assez rare en Allemagne, et elle ne figure pas dans deux catalogues locaux que j’ai sous les yeux (5). Dans un troisième (‘), une capture est indiquée dans les environs de Francfort. D’après les quelques localités données par MM. Fairmaire et Laboulbène (°), elle n’est pas commune non plus en France. M. de Norguet (°) ne l'indique que pour trois localités du département du Nord, et une seule localité est indiquée pour celui de la Somme (°). M. Sharp l'indique dans les Iles Britanniques (1°); mais elle manquerait aux Pays-Bas, suivant M. Everts (11). M.Thom- son (1?) la dit rare dans la Suède centrale et méridionale, mais elle manqueen Norvège (13). Elle manque aussi en Suisse (!), en Italie (15), en Espagne. Dans le midi de la France, Bordeaux et les montagnes des environs de Lyon sont les points les plus méridionaux je la voie citée par MM. Fairmaire et Laboulbène. Enfin vers l’orient, d’après M. Chaudoir (”), il paraît que, tout en s’avançant jusqu’en

(*) Environs de Bruxelles, de Mons et de Maestricht, d'après feu Mathieu. (Ann. Soc. Ent. Belg. 1, p.133.)

(2) Les exemplaires de la collection Wesmael, les seuls que possède le Musée, sont du Brabant, sans localité plus précisée.

(3) Le 8 septembre 1878, M. Dietz en a pris un exemplaire à Deurne, près d'Anvers.

Note DE M. PuTzEYs : J'en ai pris deux individus le 28 avril 1844, près d’An- derlecht.

(#) Nat. Ins. Deutschl. I, p. 409.

(5) Gemminger. Syst. Uebers. der Käf. um München, et Richl. Verzeichn. der bei Cassel aufgefunden. Coleopteren.

(6) L, von Heyden, op. cil., p.75.

(*) Oper. cit., p. 80.

(8) Op: c11., p. 29.

(°) Catal. des Col. du Dép. de la Somme. Mém. Soc. Linn. du Nord de la France. IN, p. 126.

(10) Op. cit., p. 2.

(11) Op. cit.

(?) Op. cit., p. 259.

(13) Op. cit.

(14) Stierlin et de Gautard. Fauna Coleopteror. Helvetica.

(15) De Bertolini. Catal. sinon. e topograf., etc.

(15) Notice sur les Anchom. de la Russie, p. 43.

40 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

Sibérie, elle appartiendrait seulement aux parties septentrionales de la Russie d'Europe: évidemment son aire s'allonge dans la direc- tion du nord-est, et nullement dans celle du sud-est, car elle est indi- quée par Redtenbacher () comme rare en Autriche et ne se ren- contre plus en Transylvanie (?).

Après les vrais Anchomenus, nous aurons à examiner les espèces plus nombreuses qui rentrent dans le sous-genre À gonum, le corselet, large et plus ou moins orbiculaire, est dépourvu en arrière d’angles saillants.

Nous commencerons par sept espèces de taille moyenne et à tégu- ments bronzés, ou même cuivreux et brillants, pour arriver ensuite à des espèces d’un noir plus ou moins luisant, et finir pat des espèces de plus petite taille, les nuances brun-marron et noir de poix reparaissent.

6. Anchomenus marginatus Linné. C’est le plus grand de nos À gonum, et sa taille peut atteindre à 11 et 12 millimètres. Il est d’un vert luisant, quelquefois rembruni et presque cuivreux sur les élytres, qui ont une bordure jaune assez étroite, naissant à la base, contournant l’épaule et se continuant sans changement jusqu’au bout de l’élytre. Cette bordure, qui ne permet de le confondre avec aucun autre Anchomenus, le rapproche, de même que sa nuance vert clair un peu livide, de certains (Alænius, en compagnie des- quels on pourra le prendre quelquefois, car il habite aux mêmes endroits, sous les pierres, au bord des eaux. Rien qu’en faisant attention à la forme de son corselet, orbiculaire, plus étroit que les élytres dont il est bien dégagé, un entomologiste débutant le distin- guera presque au premier coup d'œil de toute espèce de Chlænrus. Ses cuisses sont brunes, sauf la base qui est jaunâtre, de même que les tibias; les tarses sont bruns. J’ajouterai encore que chaque élytre porte sur son troisième intervalle trois points enfoncés, le premier adjacent à la 3% strie, les deux autres plutôt portés sur la strie.

Je connais l’Anch. marginatus d’un assez grand nombre de localités diverses de la Belgique pour n’avoir, quant à présent, rien à objecter à ceux qui le regardent. comme répandu dans tout le pays. Il est cependant plus abondant dans certaines régions, telles que la vallée de la Meuse et les polders du nord de la Flandre orien- tale. Il y vit en compagnies assez nombreuses (5).

(:) Op. citat., p. 35.

(2) Kirchsberg. Op. cit.

(3) Les collections du Musée le renferment provenant des localités suivantes de la Belgique : Calmpthout, Hérenthals, Anderlecht, Selzaete, Liége, Jemeppe-sur -

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 41

L'Anch. marginatus est une espèce très-commune en beaucoup de pays, et son aire géographique s’étend amplement sur toute l'Europe, du nord au sud et de l’ouest à l’est. Il ne manque à aucun des catalogues fauniques que j'ai eu occasion de consulter. Au nord de l’Europe, M. Thomson le renseigne pour toute li Scan- dinavie (‘). Ordinairement les espèces répandues dans toute l’Europe continentale voient leur aire franchir l’Oural et s'étendre plus ou moins loin en Asie; tel n’est pas le cas pour l'Anch. marginatus. M. de Chaudoir (?), en signalant sa présence dans toute la Russie, et même dans les provinces transcaucasiennes, remarque qu'il semble manquer à la Sibérie. Mais, par contre, comme l’Anch. albipes, dont nous parlions il y a quelques instants, de l'Europe méridionale il s'étend en Afrique, et jusque dans les archipels atlantiques. Il est indiqué à Madère, Cinarie, Gomère, Ténériffe, et M. Morelet a noté sa présence aux Açores ().

Anchomenus impressus Panzer. Cette espèce n’a pas encore êté signalée en Belgique, et, si elle s’y rencontrait un jour, ce ne serait que très-isolëément, très-accidentellement sans doute; mais comme sa présence a été constatée avec certitude dans plus d’une des contrées qui nous avoisinent, il entre dans le but pratique de mon travail d’en faire une esquisse sommaire pour le cas d’une de ces captures accidentelles possibles.

C’est un Agonuim d’un bronzé cuivreux, d’une taille intermé- diaire entre l'A. marginatus et les espèces qui vont suivre. Il est remarquable par la grande largeur de son corselet, qui n’est pas de beaucoup inférieure à celle des élytres et qui pourrait, pour un débutant et par suite d’un classement trop superficiel, le faire rap- procher des Pæcilus. Ce corselet est assez rugueux sur les côtés de la base. Le caractère le plus saillant est la présence de fossettes sur la strie de l’élytre, en nombre variant de 5 à 7 (‘).

L’aire de cette espèce, plus asiatique peut-être qu’européenne, est

intéressante à esquisser. L’extrémité occidentale de l’Europe n’y

Meuse, Montagne-Saint-Picrre, Carlsbourg, Hastière. Localités étrangères : Hulst (Flandre zélandaise), Sluyskill (id.), Oirschot (Brab. néerl.), Creuznach, Kent, Paris, Troyes, Mont-Louis sur Téêt (Pyrén. orient.), Genève, Suisse, Cassovie (Hongrie), Minsk, terrains salés de Ciechocinsk (Lithuanie), Sicile, Nue Grèce.

: () Skandin. Coleopt. Y, p. 259. Cependant Siebke (op. cit., p. 400) ne Vhique en Norvége qu'aux environs de Christiania.

(?) Note sur les Anchom. de la Russie, p. 66.

(5) Wollaston. Catal. of the Coleopt. Ins. of Madeira, p. 19, et Catal. of the Coleopt. Insects of the Canaries, p. 42.

(*) La collection du Musée Royal d'Histoire naturelle ne possède qu’un mâle de cette espèce, sans provenance connue,

42 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

est pas comprise, et elle vient seulement y expirer dans quelques stations. C’est ainsi qu’elle n'avait été citée dans la Faune Ento-

_mologique Française de MM. Fairmaire et Laboulbène (p. 75) qu'en

conséquence d’une capture faite à Strasbourg par Capiomont. MM. Wencker et Silbermann (:) l'ont aussi énumérée parmi les insectes des bords du Rhin en Alsace. Sa présence dans la même localité, et comme un des caractères de la région rhénane, est encore confirmée par M. Reiber (?). On la trouve moins rarement en Suisse, MM. Stierlin et de Gautard (°) l’indiquent dans trois stations : les Alpes du Valais, le Jura neuchâtelois et les marais d'Argovie. Quant au cours inférieur du Rhin, je la trouve citée aux environs de Mayence et de Francfort, par M. L. von Heyden (f); et enfin dans les Pays-Bas, à Dieren, sur l'Yssel, entre Arnheim et Zutphen, par M. Everts(). Ce sont ces captures d'Alsace, de Mayence et de la Gueldre qui rendent moins invraisemblable la possibilité de quelque capture chez nous. On ne l’a jamais rencontrée dans les Iles Britanniques (*). Elle manque également à la Scandinavie (°) et aux parties septentrionales de la Russie (°). Dans l’Europe centrale elle est moins rare : Schaum (°) lui assigne comme habitat en Alle- magne les contrées orientales et méridionales. Elle est mentionnée par M. Gemminger parmi les coléoptères des environs de Munich (?). Redtenbacher (!) la dit communeen Autriche,et M. de Bertolini (?) ne la cite qu'aux environs de Trente, hors des limites politiques actuelles de l'Italie. Elle n’est pas indiquée en Transylvanie par M. O. Kirchsberg (*). Mais son aire est bien autrement vaste dans la direction orientale. Suivant M. de Chaudoir (), elle est répandue dans le centre et le midi de la Russie d'Europe et s'étend dans toute

(1) Catalogue des Coléoptères de l’ Alsace et des Vosges. Strasbourg, 1866, p.10.

(?) Des régions entomologiques de l’ Alsace et de la chaîne des Vosges. Colmar, 4878, p. 7. M. Fauvel (Coup d'œil sur la distrib. géogr. en France des Ins. Col. Carnass., p. 21) l'indique des Ardennes.

(8) Fauna Coleopterorum Helvetica, p. 40.

(#) Op. citat., p. 75.

(5) Supplement op de Lijst der in Nederland voorkomende schilduleugelige Insecten. Tijdschr. v. Entom. XX (1871), p. 170.

(5) Sharp, op. cit.

(7) Thomson et Siebke, op. ci.

(S) De Chaudoir, op. cit.

() Nat. Ins. D. 1, p. 413.

(0) System. Uebers. der Käf. um Müncher, p. 3.

(1) Op. cit., p. 35.

CAT Op NES, DAS

(5) Catal. Col. Transsilv.

(4) Op. cit., p. 64.

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 43

la Sibérie, d’une part jusqu’au Kamtschatka, de l’autre jusque dans les steppes des Kirghises. Enfin, d'après M. DRANIte elle a été prise à Hakodadi, au Japon.

7. Anchomenus sexpunctatus Linné. La couleur extrème- ment brillante de ce Carabique frappera l'attention de tous les chasseurs d’insectes et elle empêchera aussi de le confondre avec d’autres. Cependant, il faut remarquer qu’on trouve assez souvent certains exemplaires le cuivreux resplendissant des élytres fait place à une teinte verdâtre métallique plus terne ('). Alors il faut avoir recours à un examen plus attentif et constater la série de 6 ou 7 points enfoncés qui se trouvent sur le 3 interstrie des élytres (°), tandis qu’il y en a normalement 3 et rarement 4 chez l'Anch. parumpunctatus, dont ces exemplaires se rapprochent par la nuance. La taille de ce dernier est aussi un peu inférieure à celle de l’A. sexpunclalus, et nous verrons plus loin qu’il y a d’autres différences dans la couleur des pattes et des antennes.

L’Anch. sexpunctatus est une espèce qui paraît commune dans toutes les régions de la Belgique et qui est certainement très-com- mune dans les parties centrales du pays (*). Sans être absolument confiné au bord des eaux, il ne se rencontrera généralement que dans les endroits un peu humides.

Son aire géographique paraît embrasser indistinctement toute l’Europe, et on le trouve aussi bien dans la Scandinavie que dans les contrées du bassin méditerranéen. A l’orient, il se trouve jus- qu’en Sibérie et dans les provinces transcaucasiennes de la Russie.

8. Anchomenus ericeti Panzer (Agonum bifoveolatum Sahlb., Dej.). C’est une espèce de plus petite taille, d’un bronzé assez clair et brillant, parfois un peu cuivreux ou plutôt doré, parfois aussi noirâtre. Le nom de bifoveolatum lui vient de deux petites fossettes, peu marquées d’ailleurs, qu'il porte sur le disque

(*) M. Putzeys a cité un exemplaire noir de cette espèce, recueilli à l’excursion de la Société Entomologique à la Baraque-Michel. (Ann. Soc. Ent. Belq., 1. XIV, P. LVn).

(?) Par des exceptions individuelles, ils peuvent quelquefois être réduits au nombre de quatre.

(8) Le Musée Royal le possède de : Calmpthout, Duffel, Postel, Anderlecht, Laeken, Auderghem, Woluwe, Boitsfort, Linkebeek, Titre, Rixensart, Héverlé, Cortenaeken, Grammont, Schellebelle, Selzaete, Braine-le-Comte, Lessines, Bau- dour, Trivières, Liége, Baraque-Michel, Hockay, Diepenbeek, Ridderborn, Vlier- mael-Roodt, Saint-Hubert, Roumont, Carlsbourg, Arlon, Ciney, Louette Saint- Pierre. Localités étrangères : Luxembourg, Hulst, Troyes, Chennegy (Aube), Forêt d’Othe (id.), Mont-Louis sur Têt, Haute-Cerdagne, Suisse, Wildbad (Forêt Noire), Berlin, Trente, Val di Sole (Tyrol), Pavie, Esina (près Como), Tatra, Tomest (com. Krasso, Hongrie), Minsk, Portugal.

44 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

du corselet. Les stries des élytres rappellent assez, par la ponctua- tion, celles de l’espèce précédente, et le intervalle est marqué égalementd’une demi-douzaine de points. Son corselet est plus étroit.

Ce n’est pas une espèce commune en Belgique. Il a été indiqué pour la première fois par notre savant collègue M. Putzeys, dans son travail d'ensemble sur les Carabiques recueillis entre la Vesdre et l’'Ourthe (!), comme se rencontrant à la Baraque-Michel et dans les Fonds de Quarreux, vallée arrosée par 1 Amblève, qui reçoit les eaux d'un des versants des Hautes-Fanges. Dans la séance du 5 juillet 1873, M. Miedel en a signalé la capture au Hockay. Ce serait donc une espèce propre à notre petite région subalpine des Hautes-Fanges (?) (5).

Au point de vue de la géographie entomologique, cette espèce appartient à l'Europe boréale et, en dehors de cette zone, elle ne se rencontre que sur les montagnes. En Russie, d’après M. de Chaudoir (‘), elle se trouverait exclusivement dans les environs de Saint-Pétersbourg, la Finlande et la Laponie; j'en ai cependant sous les yeux un exemplaire de Lithuanie. Elle paraît également commune dans toute la Scandinavie (5). Elle n’est pas étrangère aux Iles Britanniques, mais elle ne s’y rencontre qu’en Écosse et dans les montagnes du nord de l'Angleterre (°). En Allemagne, Schaum l'indique dans le Riesengebirge et le Harz. Elle semble manquer à la France (°); peut-être la rencontrera-t-on quelque jour sur les sommités des Vosges ou du Jura, comme chez nous on l’a trouvée au plateau des Hautes-Fanges. MM. Stierlin et de Gautard en citent quelques stations en Suisse (*); Redtenbacher (*) la mentionne pour les Alpes autrichiennes ; enfin M. de Bertolini ("”) la cite dans celles du Trentin et de la Lombardie.

(t) Compte-rendu de la séance du 6 juillet 1867. La variété noire a été aussi signalée à Hestreux (Compte-rendu de la séance du 2 septembre 1871).

(@) Le Musée Royal d'Histoire naturelle n’en possède point d’exemplaire indi- gène. Il ne l’a reçu que de Minsk, par M. Wankowicz.

(3) NOTE DE M. PuTzeys : Cette espèce paraît être confinée dans l’est de la Belgique. Quatre individus à la Baraque-Michel; deux par M. Weyers dans le Hertog'nwald, près de la première maison forestière. Tous ces individus sont très-sombres. Deux individus du Fond de Quarreux, pris par M. Chapuis, sont au contraire très-brillants.

(#) Op. cit, p. 62.

(5) Thomson, op. cit., p.259. Sicbke, op. cit., p. 100.

(6) Schaum. Nat. Ins. Deutschl. I, p. 415.

() Fairm. et Laboulb., op. cit.

(8) Op. cit, p. 40.

(°) Op. cit., p. 34.

(1) Op. cit., p. 19.

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 45

9. Anchomenus parumpunctatus Fabricius. Nous rencon- trons dans cette espèce l’un des Carabiques les plus abondants et les plus communs par toute l’Europe. Je n’ai pu entore découvrir un catalogue européen qui ne le mentionnât pas, en constatant son abondance et sa vulgarité. A l’est, il ne »asse guère les limites de l'Europe, quoiqu on le rencontre dans le Caucase et, suivant de Motschulsky, dans les parties les plus occidentales de la Sibérie ().

Il est si répandu chez nous que la liste des localités d’où le Musée l’a recu est tellement longue déjà que je ne la donne que comme terme de comparaison avec celle des autres espèces (*). Nous le ren- controns fréquemment dans l’intérieur de nos grandes villes, parmi ces insectes que l’on voit, aux jours d’un beau soleil succédant au mauvais temps, grimper le long des soubassements des maisons. À la campagne, on le prend en tous lieux et, bien qu'il doive rechercher l'humidité, ainsi que ses congénères, je l’ai souvent pris dans des endroits fort secs.

Ïl est un peu plus petit que l’Anch. sexpunctatus, et, chez lui, la couleur cuivreux resplendissant de celui-ci fait place à une nuance bronze-verdâtre claire, mais assez terne, quelquefois un peu noirâtre. S'il est des exemplaires de l'A. seæpunctatus les élytres prennent exceptionnellement une teinte terne, ils se dis- tingueront toujours par leur taille, le nombre des points enfoncés du interstrie, qui est de 3 et bien rarement de 4 chez l'A. parumpunclatus, d'où son nom (°), et surtout par la couleur du

(:) De Chaudoir. Note sur les Anchom. de Russie, p. 62.

(2) Calmpthout, Duffel, Lierre, Postel, Bruxelles, Schaerbeek, Ixelles, Saint- Gilles, Anderlecht, Forest, Uecle, Linkebeek, Laeken, Jette, Wemmel, Haeren, Diezhem, Stockel, Auderghem, Boitsfort, Rouge-Cloître, Tervueren, Groenendael, La Hulpe, Rixensart, Hal, Clabecq, litre, Nivelles, Diest, Ostende, Selzaete, Uyt- bergen, Renaix, Grammont, Onkerzeele, Lessines, Papignies, Ath, Ghislenghien, Braine-le-Comte, Henripont, Feluy, Leuze, Baudour, Trivières, Angleur, Esneux, Jemeppe-sur-Meuse, Loen, environs de Visé, Retinne, Grivegnée, Antheit, Baraque- Michel, Trois-Ponts, Diepenbeek, Ridderborn, Vliermael-Roodt, Guygoven, Saint - Hubert, Poix, Roumont, Carlsbourg, Samson, Houx, Dinant, Furfooz, Hastière, Louette-Saint-Pierre. Localités étrangères : Rodenhof (Luxembourg), Sluyskill (Flandre zélandaise), Kerkrade (Limbourg néerl.), Creuznach, Kent, Fort-William (Écosse), lle de Skye, Comté de Kerry (Irlande), Mont Cassel (départ. du Nord), Troyes, Chennegy (Aube), Forêt d'Othe (id.), Vichy, Reculet (Ain), Sos (Lot-et- Garonne), Leucate (Aude), Grans d'Olette (Pyrén. orient.), Mont-Louis sur Tét, London (près Genèv:), Suisse, Saxe, Trente, Val di Sole (près Trente), Cassovie Hongrie), Tom:st (id), Pavi®, Prov. de Como, Minsk, Coïmbra, Portugal.

(8) Siebke (op. cit., p. 404) indique en Norvége une variété tous les points ont disparu,

46 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

premier article des antennes (bronzé chez À. sexpunctatus et brun- jaunâtre chez A. parumpunclatus). Les tibias et les tarses de ce dernier sont aussi d’un brun-clair presque testacé, tandis que toute la patte est bronzée chez l'A. sexpunclatus.

L’'Anch. gracilipes, dont nous parlerons dans un instant, est assez bien de la même couleur et de la même taille que l'A. parum- punciatus, mais il en difière par ses élytres allongées, à côtés droits et parallèles, et marquées généralement de 5 points enfoncés (par exception 4 ou 6), et surtout par les angles posté- rieurs du corselet obtus, tandis qu'ils sont parfaitement arrondis chez À. parumpunctatus.

En retournant aux articles de l’Anch. impressus et de l’'Anch. ericeli, on y trouvera des caractères spéciaux pour ne pas les con- fondre, si tant est qu’une confusion fût possible, parmi les À. parum- punclatus.

L’Anch. quadripunctatus qui, lui aussi, est d’un bronzé peu brillant et un peu noirâtre, comme quelques exemplaires d’A. parumpunctatus, est beaucoup plus petit, et se distingue essen- tiellement par les angles postérieurs du corselet, saillants comme chez un Anchomenus vrai, ou peu s’en faut, et un peu retroussés.

Enfin, c'est avec l'A. parumpunctalus que, ainsi que je l’ai dit ailleurs ('), les débutants pourront parfois confondre le Loricera pilicornis, bien reconnaissable pourtant à ses antennes poilues et dont le article forme une grosse massue. On trouvera souvent ces deux espèces ensemble parmi ces Carabiques, sortis on ne sait d’où, qui se promènent au pied des maisons dans nos rues les plus fréquentées.

10. Anchomenus gracilipes Duftschmidt (A gonum elonga- tum Fischer de Waldheiïm, Dejean). Je viens de caractériser som- mairement cette espèce assez pour la distinguer de l'Anch. parum- punctatus, dont elle est la plus voisine.

La présence de l’Awch. gracilipes en Belgique n'est connue que pour une seule localité, la Baraque-Michel, elle a été indiquée par M. Putzeys (?). Il est assez probable qu’elle ne se trouvera pas ailleurs chez nous que dans cette station caracté- ristique (°).

Bien que, dans l’ouest et le centre de l’Europe, elle paraisse une

(@) Notice sur les espèces des tribus des Panagéides, des Loricérides, etc. (Compte-rendu de la séance du juin 1878.)

(2) Compte-rendu de la séance du 6 juillet 1867.

(5) Le Musée royal n’en possède pas d'exemplaire belge. Localité étrangère : Minsk.

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 47

espèce rare, découverte çà et là, dans des pays de montagnes (1), ce n’est pas, semblerait-il, comme nombre d’autres espèces de stations analogues, une espèce boréale, mais bien plutôt une espèce orien- tale. Effectivement, si elle existe dans les Iles Britanniques (?) et en Suède (*), mais comme une espèce rare, elle manque à la Nor- vêge ({), ainsi qu'aux régions septentrionales de la Russie (5); mais elle est répandue dans l’Allemagne orientale (°), dans le centre et le midi de la Russie d'Europe et en Sibérie (). Elle figure également parmi les espèces de Transylvanie (5).

11. Anchomenus austriacus Duftschmidt, var. modestus Sturm. (Agonum modestuin Dejean.) » Il est également assez commun partout, » nous dit feu Mathieu, dans son Catalogue des Coléoptères de Belgique (*). Rien de plus contraire à la vérité que cette assertion. Bien loin d’être commun, il doit être extrêmement rare, et probablement restreint à un petit nombre de localités. Je n’en ai sous les yeux que 8 G'et 6 © belges, sans autre indi- cation, dans la collection Wesmael. Notre savant collègue M. Putzeys l'indique parmi les Carabiques de la vallée de l’Ourthe (°) (). Il va sans dire que je n’ai, par suite, aucune idée de la délimitation de son habitat chez nous, qui est sans doute méridional, ainsi qu ‘on pourra en juger d’après ce que joe à dire tantôt de son aire en Europe.

Disons d’abord un mot de sa physionomie. L'Anch. austriacus a

(1) Harz, Franconie et Tyrol (Schaum, op. cit., p. 416), Autriche (Redtenbacher, op. cit., p. 36), Trente et Piémont (de Bertolini, op. cit., p. 19), Suisse (Heer, Fauna Coleopt. Helvet. 1, p.61, et Stierlin et de Gautard, op. cit., p. 40). Je ne la trouve pas citée dans les catalogues de France (Fairm. et Lab.), d'Alsace et des Vosges (Wencker et Silberm.), de Munich (Gemminger), de la Hesse (Riehl), du Nassau (von Heyden), des Pays-Bas (Everts).

(2) Sharp., op. cit., p. 2.

(8) Thoms.,op. cit., p. 260.

(4) Siebke, op. cit.

(5) De Chaudoir, op. cit., p. 58.

(5) Schaum, op. cit., p. 46.

() De Chaudoir, ut supra.

(5) Kirchsberg, op. cit., p. 6.

(9) Ann. Soc. Ent. Belg. 1, p. 134.

(9) Ib. XI, p. xxx1 (séance du 6 juillet 1867.)

(7) Note pe M. Purzeys : Abondant à Diest. J'en ai pris jadis six individus près de la porte d’Anderlecht, dans des décombres. Trouvé à Calmpthout, Beverloo, Genck et dans la vallée de l'Ourthe.

A notre séance du 7 décembre 1878, M. Mertens en a fait présenter trois indi- vidus pris à La Cambre, auprès de l'Établissement militaire, et M. le Dr Jacobs a annoncé l'avoir capturé aux étangs de Groenendael.

48 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

la même taille que l'A. seæpunctatus. On le reconnaitra aisément à ce que, contrairement à la disposition des nuances chez ce der- nier, le corselet et la tête sont d’un rouge cuivreux très-brillant, tandis que les élytres sont d’un beau vert clair.

Ce n'est pas la forme que l'on est convenu de regarder comme type de l'espèce, qui se rencontre en Belgique, mais une variété qu'on aurait peut-être mieux fait d'adopter pour la forme typique, car elle est beaucoup plus abondante et plus répandue. Le carac- tère distinctif de la variété modestus consiste en ce que la suture des élytres seulement est cuivreus?, tandis que, chez l'A. aus- triacus proprement dit, la nuance cuivreuse s'étend un peu de la suture sur les élytres, formant ainsi une tache discoïdale rou- geàtre.

Celui-ci est surtout une forme autrichienne (son nom l'indique); il est cité dans cet empire par Redtenbacher (1), qui ne semble pas en vouloir distinguer la variété, et par Schaum (?); on le trouve aussi en Italie (5), en Transylvanie (‘), en Suisse (5), en Alsace (6). A l’est, M. de Chaudoir dit qu'il manque en Russie (?). A l’ouest, on le rencontre çà et en France, à Metz, à Abbeville, dans lAnjou, à Aigues-Mortes, en somme fort rare, suivant MM. Fairmaire et Laboulbène (), qui le regardent comme une espèce distincte du modestus et caractérisée, outre la couleur, par une forme plus allongée et un corselet plus étroit et plus arrondi. Mais Schaum (°) combat cette distinction, qu'il trouve d’autant moins fondée qu'au point de vue de la forme du corselet, Dejean, qui en fait aussi deux espèces, avait vu tout le contraire. Le Catalogue des Coléoptères du Département de la Somme (!°) dit qu'il existe dans les marais de ce département; mais M. de Norguet (!!) ne connaît dans le dépar- tement du Nord que l'A. modestus, et même rare, près de Cassel ().

Ce n’est donc probablement que la variété à suture seule cui-

() Op. cit., p. 35.

(2) Op. cit., p. M6.

(8) De Bertolini, Catal., p. 19.

(*) Kirchsberg, op. ci, p. 6.

(s) Stierlin et de Gautard, op. cit., p. 40.

(8) Wencker et Silberman, op. cù., p. 6.

() De Chaudoir, op. cit., p. 65.

(8) Op. cit., p. 75.

(°) Op. cit., p. HS.

(1) Mém. Soc. Linn. du Nord de la France, 1. IV, p. 126.

(1) Op. ci., p. 29.

(?) La seule localité d'où le Musée Royal ait reçu l'A. austriacus est Sos (Lot- et-Garonne),

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 49

vreuse, l'A. /modestus, que l’on rencontrera en Belgique, et encore rarement, quoi qu’en dise Mathieu (1).

Celui-ci a une distribution géographique bien plus étendue. On le trouve dans toute l’Europe centrale et méridionale, et à l'est jusque dans le Caucase et la Sibérie; mais il n'appartient nulle- ment à l’Europe septentrionale. Il manque à l'Angleterre (2), aux Pays-Bas (#), à la Suède (‘et à la Norvège (5). En Belgique il est, par conséquent, dans ses dernières stations vers le nord, et il n’y a pas à s'étonner qu’il y soit si peu commun.

Arrivant aux Agonum,où domine la couleur noire, je citerai d’abord une espèce de l’Europe centrale, non encore observée en Belgique, mais qu'il n’est nullement improbable d’y rencontrer quelque jour, la plus grande de ces espèces noires, qui est l’An- chomenus lugens Duftschmidt.

C’est surtout aux parties méridionaies de l’Europe qu’elle est propre; ainsi, suivant Redtenbacher (‘), elle est commune en Autriche, et, suivant Schaum (7), elle se rencontre dans toute l’Al- lemagne. Cependant je ne la trouve pas indiquée pour les parties de ce pays les plus rapprochées de notre frontière orientale, et M. Everts ne l'a pas signalée dans les Pays-Bas (8). Mais elle s’ap- procherait davantage de notre frontière méridionale, car MM. Fair- maire et Laboulhène (°) l’indiquent à Metz et à Abbeville, et le Catalogue des Coléoptères du Département dela Somme(1°) confirme sa présence dans ce département. Elle n’est pourtant pas indiquée par M. de Norguet (") pour le département du Nord.On la connaît en Alsace ("?), en Suisse (%), en Lombardie, Ligurie et Piémont ('#). Vers l’orient, M. de Chaudoir (15) l'indique pour les parties centrales

(1) Le Musée Royal n’en possède de Belgique que 44 exemplaires sans localité mieux indiquée, de la collection Wesmael.— Localités étrangères : Saxe, Vichy, Sos, Mont-Louis sur Tét (Pyrén. orient.), Espagne, Santa-Clara, Portugal.

(2) Sharp, op. cit.

(3) Everts, op. cit.

(4) Thomson, op. cit.

(s) Siebke, op. cit.

(6) Op. cit., p. 36.

(7) Op. cit., p. M9.

(8) Op. cit.

(8) Op. cit., p. 76.

(9) Mém. Soc. Linn. du Nord de la France, IN, p. 426.

(H) Op. cit.

(2) Wencker et Silbermann, op. cit, p. 10.

(1) Stierlin et de Gautard, op. cit., p. M.

(4) De Bertolini, op. cit., p. 19.

(15) Op. cit., p. 55.

50 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

et méridionales de la Russie, ainsi que pour les provinces transcau- casiennes. Pour le nord de l'Europe, M. Thomson (') en indique des captures dans le Gottland. Elle n’est pas connue dans les Iles Britanniques (?). De cet ensemble d'habitat, il n'y a pas lieu, me semble-t-il, de conclure à son exclusion des espèces possibles pour notre faune (3).

Un peu plus grande que l’Anch.viduus dont nous aurons à parler ensuite, sa couleur noire est plus mate que celle de la variété noire de cette espèce, et les interstries de ses élytres sont déprimés et non convexes. Enfin les angles postérieurs du corselet sont obtus, nullement arrondis, et forment même une petite dent.

12. Anckhomenus viduus Panzer. Nous avons de nouveau affaire ici à une espèce des plus répandues en Europe, et très-com- mune aussi en Belgique. On la trouve dans toute l’Europe, du nord au midi, et à l’est, elle s'étend en Sibérie et dans les provinces russes transcaucasiennes ({).

Cette aire s'applique à deux formes que présente l'espèce et qui sont également répandues dans toutes les contrées qu’elle com- prend. On regarde comme forme typique celle dont la couleur est un noir verdâtre un peu brillant(s), et comme variété, celle dont la couleur est simplement noire, forme qui semble cependant bien plus commune que la première, en Belgique comme ailleurs (). Cette variété noire, que bien desauteurs, sur l’autorité d'Erichson, ont regardée comme une espèce distincte, est lAnchomenus mœæœstus Duftschmidt. En réalité, comme le fait remarquer

(:) Op. cit, p. 261.

(2) Sharp. Caial.

(8) Cette espèce manque encore à la collection du Musée Royal.

(4) De Chaudoir, op. cil., p. 53-54.

(s) Le Musée Royal la possède de : Calmpthout, Hérenthals, Postel, Bruxelles, Ixelles, Saint-Gilles, Forest, Uccle, Anderlecht, Etterbeek, Rouge-Cloître, Boitsfort, Dieghem, Forêt de Meerdael, Selzacte, Baudour, Baraque-Michel, Trois-Ponts (près Coo), Eysden, Ridderborn, Roumont, Hastière. Localités étrangères : Maestricht, Kentshire, Carcassonne, Forêt d’Othe (Aube), Sos, Genève, Trente, Parno (Hongrie), Pavie, Minsk.

(6) Le Musée la possède de : Lierre, Duffel, Bornhem, Schaerbeek, Ixelles, La Cambre, Laeken, Saint-Gilles, Anderlecht, Auderghem, Rouge-Cloître, Woluwe, La Hulpe, Forêt de Meerdael, Oostduynkerke, Sulzaete, Uytbergen, Grammont, Renaix, Lessines, Saint-Ghislain, Baudour, Angre, Trivières, Lixhe, environs de Visé, Augleur, Jemeppe-sur-Mouse, Chokier, Trois-Ponts, Baraque-Michel, Vlier- mael-Roodt, Ridderborn, Evsden, Roumont, Carlsbourg, Dinant, Hastière. Localités étrangères : Maestricht, Hulst (Flandre zéland.), Stolberg, Kentshire, Hautmont (Nord), Chennegy (Aube), Sos, Carcassonne, Leucate (Aude), Suisse, Tribuswinckel (Autriche), Parno (Hongrie), Pavie, Minsk.

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. il

Schaum (!), le seul caractère bien constant qui le séparerait de l'A. viduus, serait sa couleur noire. Comme on trouve les deux formes partout et en quelque sorte mélangées, je pense qu’il n’y a effectivement qu’une simple variété de coloration.

Ce n’est, du reste, pas la seule forme que l'on ait distinguée, dans cette espèce, sans doute un peu sujette à varier, comme presque toutes les espèces abondantes en individus.

Je citerai d’abord une autre variété la coloration est d’un bleu plus ou moins violacé, et qui existe aussi en Belgique, témoins deux exemplaires ayant fait partie de la collection Weyers, ils étaient étiquetés : var. violaceum. Ils me paraissent se rapporter à la variété cyanescens établie en 1862 par Preller dans son tra- vail sur les coléoptères des environs de Hambourg (?).

Beaucoup d'auteurs, à commencer par Dejean (s), ont distingué un Agonum lugubre, dont la taille serait plus petite, la base du corselet plus étroite, les interstries des élytres un peu moins con- vexes; mais ni Schaum ({), ni MM. Fairmaire et Laboulbène (5) ne sont disposés à accepter la constance de ces caractères, ni la vali- dité de cette espèce, admise par plusieurs auteurs. Même comme variété, sa délimitation serait assez difficile.

On peut sans doute en dire tout autant de l’Agonum emargi- natum Gyil. (Dejean, Spec, IT. 154), établi sur le caractère des épaules faisant fortement saillie en avant, caractère qui semblerait se présenter assez fréquemment chez les mâles de plus d’une espèce d'A gonum. Cette forme, que plusieurs auteurs ont admise à titre d'espèce, n’aurait pas même alors la valeur d’une véritable variété. Mais ces points ne pourraient être définitivement tranchés que par l'étude approfondie de nombreuses collections d'exemplaires de tous pays (6).

L'Anch. viduus est une espèce qui se prend particulièrement au bord des eaux. Nos jeunes collègues devront apprendre à distinguer sa forme typique des formes typiques de même nuance des Anch. versutus et dolens, et aussi à distinguer la variété mæstus d'avec plusieurs autres Anchomenus noirs, qui ont avec elles plus ou moins d’analogie et qui sont: l’Anch. lugens, dont je viens de parler,

() Naturg. Ins. Deutschl. 1, p. 420.

(2) Outre les deux exemplaires belges cités, le Musée Royal en possède un exemplaire de Chennegy (Aube), reçu de notre collègue M. Marcel Le Brun.

(8) Spec. des Col., III, p. 154.

(2) Op. cit., p. 420.

ChOn ai p.11.

(6) Note DE M. PuTzeys. Les individus appelés emarginatum, qui ont sim- plement la région scutellaire enfoncée, se trouvent partout l'on rencontre le type,

52 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

les variétés noires des Anch. versutus et dolens, et Y'A. atratus, dont je parlerai ci-après; pour chacun, j'insiste sur les caractères qui le séparent de l'A. viduus. L’Anch. angusticollis est aussi de la même couleur noir pur que tous ces derniers, mais il est de plus grande taille et son corselet cordiforme ne permettra pas de le confondre longtemps avec eux.

13. Anchomenus versutus Sturm. (Agonum læve, Dej.). Cette espèce est loin d'être commune en Belgique, et, sauf la Cam- pine, on la rencontre plus souvent, on n’en fera que des capuat isolées et fortuites (!).

C’est une espèce de l'Europe centrale, orientale et septentrio- nale, allant à l’orient jusqu’en Sibérie (?), signalée comme assez commune en Norvège (*), plus rare en Suède (!), se trouvant dans les Iles Britanniques (5) et dans les Pays-Bas (6); mais là, comme chez nous, elle est rare et assez isolée, parce qu'elle sy trouve près des limites de son aire de distribution géographique. Au sud, elle est rare en Autriche (°), se trouve en Transylvanie (s), dans la Toscane et le Piémont (*), près de Genève (), à Strasbourg et dans les Vosges(u). Enfin MM. Fairmaire et Laboulbène (x) n’en citent qu’un fort petit nombre de stations en France; et, ce qui confirme ce que je viens de dire de la probabilité que sa frontière nord-ouestse trouveraitsur notre territoire, c’est qu’elle est absente des catalogues des départements du Nord et de la Somme.

L’Anch. versulus, à première vue et quoiqu’un peu plus petit, est très-facile à confondre avec les deux variétés de l'espèce précé- dente, dont les colorations noir et noir-verdâtre se retrouvent chez lui (5). Voici l’on trouvera les différences : le corselet est plus

(!) Le Musée Royal la possède de : Calmpthout, Hérenthals, Ath, Theux et Carlsbourg. Localités étrangères : Oberhausen (près Rubrort) et Minsk (Lithuanie),

Note De M. PurzEys : Calmpthout, Turnhout, Genck.

(?) De Chaudoir, op. cit., p. 56.

(3) Sicbke, op. cit., p. 101.

() Thomson, op. cit., p. 262.

(5) Sharp, op. cil., p. 2.

{e) Everts, op. cit, p. 10.

(7) Redtenbacher, op. cit., p. 35.

(8) Kirchsberg, op. cit., p. 6.

(f) De Bertolini, op. cit., p. 19.

(10) Stierlin et de Gautard, op. cit., p. M.

(u) Wencker et Silbermann, op. cil., p. 40.

(1) Faune entom. franc. 1, p. 71.

(13) lei, la variété d’un noir pur est plus rare que la forme noir-verdàtre un peu bronzé.

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 53

court encore que chez l'A. viduus; ses impressions postérieures sont lisses, tandis qu’elles sont rugueuses chez celui-ci. Les stries des élytres sont plus fines et les interstries nullement convexes; mais ces caractères se manifestent quelquefois assez dans l’autre espèce pour avoir servi en partie à certains auteurs pour en déta- cher un Agonum lugubre, que je n'ai pas cru devoir admettre. Enfin, le meilleur caractère sans doute réside dans la couleur brunâtre des jambes, des tarses et du premier article des antennes.

14. Anchomenus dolens Sahlb.(1). Espèce encore plus rare et dont la présence dans notre pays n’a même été constatée qu’à Calmpthout (?). Elle ne figure, ni dans nos anciens catalogues, ni dans les suppléments publiés dans nos Annales. Cependant elle a été signalée comme belge par notre savant confrère M. Putzeys, dans sa note comparant les Carabiques de notre faune et ceux de la faune néerlandaise (5) à laquelle elle manquait encore à cette époque. Mais depuis lors nos voisins l’ont aussi rencontrée à Bréda (1). |:

Elle fait partie d’un petit ensemble d'espèces d’insectes rares en Belgique, presque accidentels, propres à la Campine seulement, et qui rendent insuffisants pour notre pays les ouvrages publiés pour la faune française. Les espèces auxquelles je fais allusion sont en quelque sorte les avant-coureurs d’une faune du nord ou du nord- est de l'Europe et de la Sibérie, et restent absolument étrangers à la France, leur limite occidentale passant à proprement parler fort à l’est même des parties de notre pays leur présence est observée de temps à autre. L’A. dolens est, nous dit Schaum (5), une espèce rare pour le nord-est de l'Allemagne, quoique sa présence äuprès de Berlin soit indiquée par Erichson (e), et que Redtenbacher (?) la signale comme rare en Autriche. D’après M. de Chaudoir (°), elle habite la Russie d'Europe et la Sibérie. J1 arrive souvent que ces

(1) Dejean en a fait deux espèces : l'A gonum triste (Spec. des Col. I, p. 149), fondé sur des exemplaires suédois, et l’Ag. latipenne Eschseh. in litt. (Ib. p.148), sur un exemplaire sibérien. Il supposait, ce que Schaum a pu vérifirr dans la suite, l’id ntité du pr mier avec le Æarpalus dolens de Sahlberg. Erichson (Die Käfer d. M Brandeb., p. 115) a le premier réuni latipenne et triste.

(?) L' Musée Royal doit à M. Putzeys le seul exemplaire (de Calmphout) qu'il ait de cette spèce.

(3) Compte-rendu de la séance du 4 mars 1874. Ann. Soc. Entom. Belg., ORINR D: xx. J

(*) Everts, op. cit, p. 10.

(5) Op. cit, p. 4922.

(6) Die Käfer d. M. Brandeb., p. 115.

(),0p: cu.,"p: 35.

(S) Op. cit., p. 57.

ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE T, XXII. 4

D4 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

espèces nord-orientales manquent aux régions scandinaves. Cepen- dant l’A. dolens se trouve suivant Thomson (!) dans toute la Scan- dinavie, Siebke (?) l'indique en Norwège et S:hiôdte (5) en Dane- mark. N'étant pas du nombre des véritables espèces arctiques, il n’est pas surprenant qu’elle n’ait pas été rencontrée en Ecosse, comme le sont souvent celles-ci.

L’A. dolens à la taille de l'A. versutus, mais il s’en distingue, ainsi que de l’4. widuus, par l'ensemble des caractères suivants : Le corselet, proportionnellement plus long et plus étroit que chez ces deux espèces, est moins arrondi sur les côtés, avec des angles postérieurs assez obtus. Comme chez le versutus, les stries des élytres sont fines et les interstries plans. Les pattes sont d’un brun rougeâtre plus clair que chez le versutus ; le article des antennes est noir comme tous les suivants. Il n’a pas, semble-t-il, une variété d’un noir pur ; maissa teinte est moins bronzée dans tousles | cas que chez les variétés verdâtres des deux espèces auxquelles je le compare.

15. Anchomenus atratus Duftschmidt. (Agonum nigrum Dejean). Après avoir vu chez nous des espèces septentrionales ou orientales, nous nous trouvons en présence d’une espèce de l’Eu- rope méridionale, arrivée à l'extrémité nord de son aire. D’après feu Mathieu (‘), elle est r très-rare et habite presque toute la Bel- gique ». Je ne l’ai jamais prise moi-même. et j'ignore la localité de provenance exacte des quatorze exemplaires de la collection Wes- mael, les seuls exemplaires belges que j'aie sous les yeux (5). La seule mention subséquente qui se trouve dans nos Annales d’une capture de cette espèce est son indication, comme de la vallée de la Vesdre, parmi les Carabiques du massif entre l’Ourthe et la Vesdre, par M. Putzeys (6). Certainement elle est rare en Belgique, et les lieux les plus septentrionaux on la connaisse sont, avec la Belgique, Abbeville, sur la Manche (), et les parties méridio- nales de l'Angleterre, à climat doux et maritime (s). Elle manque

()' Op: cit, p. 262:

FNOp eu pM0AIE

(5) Danmarks Eleuther., p. 250.

(#) Ann. de la Soc. Erlom. Belge. I, p.135.

(5) Le Musé> Royal cn possède des exemplaires étrangers de Sos (Lôt-et-Garonne) de Perpignan et de Portugal.

(6) Compte-rend' de la séance du 6 juillet 1867.

NoTE DE M. PuTzeys : Anvers (en avril 1844), Selzacte, Bruxelles, Walcourt, vallée de l’Ourthe, Liége.

(7) Catal. des Col. du Départ de la Somme, p. 126.

(5) Schaum, Nat. Ins. Deutschl. Y, 424. Sharp, Catal. of Brit. Coleopt., p. 2.

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 55

à la Néerlande (!), à toute l Allemagne du Nord () et, à plus forte raison, à la Scandinavie (5) et à la Russie (1. En Autriche, Redten- bacher, qui la cite d’après Dejean, sans la connaître de visu, dit-il, la décrit cependant, sous le nom d’Anch. lateralis, comme une espèce nouvelle rencontrée à Vienne et aux bords du lac de Neu- siedel (5); mais Schaum a pu faire l'identification des exemplaires(s). Elle se trouve aussi dans l'Italie et la Sicile (*), en Suisse, elle est très-rare 5), en Alsace, elle est également très-rare (°). Dejean (1) l’a prise très-communèment en Espagne et reçue de Tanger. Je l’ai trouvée parmi les insectes recueillis en Portugal par Camille Van Volxem et parmi ceux de la même contrée que m a envoyés M. Paulino de Oliveira. En France, cest surtout une espèce méridionale; MM. Fairmaire et Laboulbène (nu), qui en font deux espèces : l’A. atratus et l'A. lucidus, réservent ce dernier nom à des exemplaires provençaux ; quant à leur afratus, aussi du midi de la France, ils en citent pourtant des captures septentrio- nales (Paris, Le Havre, Orléans, Metz, Abbeville, Dijon). 11 semble qu'il existe ellectivement une variété. tout au moins, généralement plus petite, à corselet plus large avec les angles postérieurs plus obtus, à stries des élytres plus fortes, et que cette variété, qui est l’'atratus de Fairmaire et Laboulbène, serait celle qui seule remonte au nord jusque dans notre pays et sur les côtes méridionales de l'Angleterre. Schaum (2) donne aussi à cette forme l'importance d’une espèce qu’il appelle pusillus, d'après Dahl., 27 lait. (13), car le nom d'atratus doit étre conservé pour la forme typique. Je pense que tous les exemplaires belges de la collection Wesmael s'y rap- portent en eflet, autant que me permet de le dire le peu d’autres

(1) Everts, op. cu.

(2) Schaum, op. cil., 493.

(#) Thomson et Sicbke, op. cit.

(4) De Chaudoir, op. cit.

(5) Fauna austriaca. Die Käfer, 2 édi., p. 35 à 37.

(6) Op. cit, p. 423.

(*) De Bertolini, op. cit., p. 19.

(8) Stierlin et de Gautard, op. cit., p. 41.

(°) Wencker et Silbermann, op. cit., p. 40.

(Go) Spec. HI, p. 158.

(u) Faune Entom Franc. 1, p. 76 et 78.

(2) Op. cit, p. 424.

(13) Malheureusement le nom de pusillus, déjà appliqué autrefois par Stephens à l'A. fuliginosus, n’était plus disponibl?, ayant été donné en 1854 par M.J.-L. Le Conte à une espèce de l'Amérique du Nord. Il faut done bien remplacer le nom donné en 4860 par Schaum à cette espèce ou variété, que je proposerai d'appeler Dahli.

56 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

exemplaires que je puis leur comparer. Quant au véritable atratus, le Zucidus de Fairmaire et Laboulbène et le Zateralis de Redten- bacher, ce serait une forme de l’Europe sud-est, arrivant à peine à l’ouest jusque dans la Provence (1). Par la physionomie et la taille, l'Anch. atratus () se rapproche encore beaucoup des Anch. rersutus, dolens, viduus, en en sépa- rant les variétés verdâtres, car, chez lui, le noir vire plutôt vers le brun, et les pattes sont franchement couleur de poix. Son corselet est aussi large que long, ce qui le distinguera d’autre part de quel- ques espèces plus petites qui vont suivre, et il est plus étroit; si ses côtés étaient un peu plus arrondis, il rentrerait dans les formes orbiculaires du corselet des espèces précédentes. Un autre caractère sur lequel j’appellerai l'attention, c’est la présence de trois points enfoncés sur le interstrie des élytres (5).

16. Anchomenus micans Nicolai (4 gonum pelidnum Sturm: Dejean). Avec cette espèce nous entrons dans une série d’A gonum plus petits, plus sveltes, et qui, par leur forme générale et leur corselet plus étroit, ne sont pas sans quelque analogie avec les Anchomenus vrais.

Parmi ces petites espèces, nous en rencontrons d’abord deux un reflet métallique ou bronzé reste assez marqué sur une colora- tion foncièrement d’un brun noirâtre, puis cinq autres dont les téguments sont absolument sans reflet métallique. Leur taille à toutes ne dépasse jamais 6 à 7 millimètres, tandis que celle des espèces noires et noir-verdâtre que nous venons de passer en revue, est au minimum de 8 millimètres.

L’AÀ. micans et l'A. scitulus sont les deux premières de ces espèces. Si elles ont l’une et l’autre une nuance métallique, elles se distinguent en ce que, chez la première, le corselet n’est pas forte- ment rétréci en arrière, comme chez À. scilulus, il est presque cordiforme, avec le bord latéral fort retroussé; l'A. scitulus a aussi les élytres notablement dilatées en arrière.

L’A. micans est surtout propre au centre et à l'est de l'Europe,

(1) M. Fauvel (Coup d'œil sur la Distribution géograph. en France des Insectes Coléoptères Carnassiers, p. 26), qui cite l’Anch. atratus comme une espèce caractéristique de la sous-région du Var et du Rhône, partie de sa région méditer- ranéenne de la France, paraît n'avoir pris en considération que cette seule forme.

(?) Je ne parle bien entendu que de la forme qui existe en Belgique.

(3) Je remarque que MM. Fairmaire et Laboulbène, qui indiquent ce caractère pour leur À. lucidus (le véritable afratus selon Schaum), ne le mentionnent pas pour leur atratus. Cependant ces points sont visibles chez nos exemplaires belges qui, par la forme du corselet et la taille, m'ont paru devoir étre rapportés à la variété en question,

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 94

d’où il s'étend jusqu’en Sibérie. Ce n’est effectivement que qu’on peut citer des régions il est commun; tels sont les environs de Kieff, d’après M. de Chaudoir ("), l'Alsace, suivant Wencker et Silbermann (2), diverses contrées de l'Allemagne (5), les parties orientales du Brandebourg entre autres(1). Dansle nord de l'Europe, il semble manquer; ainsi M. Thomson ()ne le mentionne pas en Suèle, ni Siebke (6) parmi les esp°ces norvégiennes. Il devient aussi rare vers le midi, par exemple en Suisse(”), en Autriche (5), dans le nord de l'Italie (Lombardie et Piémont) (?). Il manque à la Transylvanie (uw). Il e:t rare également dans l’Europe occidentale, on le signale en Hollanile (u), aux Iles Britanniques (2) dans la France septentrionale (13). Indiqué aux environs de Lille (11), il ne l’est pas pour le département de la Somme (15).

Pour la Belgique aussi, c’est une espèce rare, mais qu'on ren- contre çà et dans certaines localités plus favorisées, telles que les environs de Maestricht, mais sans qu'on puisse décidément les considérer autrement que comme des stations déjà en dehors de l'aire véritable de l'espèce (16). D’après les indications données par M. L. von Heyden(n) il est aisé de conclure qu’il n’est pas un habi-

() Op. cit., p. 47.

(2) Op. cit., p. 10.

(3) Schaum, op. cit., p. 424.

(4) Erichson. Die Käüf. d. M. Brandeb,, p. 115.

(5) Op. cit. Son À. pelidnus (p. 264) est VA. puellus Dejean.

(6) Op. cit.

(7) Stierlin et de Gautard, op. cit., p. 41.

(5) Redtenbacher, op. cit., p. 36.

(°) De Bertolini, op. eit., p. 49.

(1°) Kirchsberg+ op. cit.

(2) Everts, op. cit., p.10.

(2PSharp, 0p: cif:,/p. 2.

() Fairm. et Laboulb., op. cit, p. 78.

(4) De Norguet, op. cil., p. 30.

(5) Catal. des Col. du départ. de la Somme.

(6) Le Musée Royal d'Histoire naturelle le possède de Hastière et de la Mon- tagne Saint-Picrre, près Maestricht (sur la limite de notre pays et du territoire néerlandais). Dans le Compte-rendu de la séance du 6 juillet 1867, M. Putzeys l'indique comme une espèce observée dans la vallée de la Vesdre, et au Compte- rendu de la séance du 4 octobre 1873, il est encore mentionné comme capturé dans celle de l'Ourthe, à Comblain-au-Pont, par M. Roffiaen, membre de la Société Mala- cologique de Belgique.

NOTE DE M. PUTZEYS : Grocnendael, peu fréquent ; mais beaucoup plus à Liége, au bord de la Meuse, en dessous de la ville, dans la vallée de l’Ourthe et surtout à Hastière (Roffiaen).

(PR Op: cu. p16:

58 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

tant plus commun, ni une espèce plus essentielle Pour la faune des parties occidentales de l'Allemagne.

17. Anchomenus scitulus Dejean. La comparaison que je viens de faire entre cette espèce et l’Anch. imicans semble pouvoir me dispenser de revenir sur ses caractères distinctifs.

Ses droits à figurer parmi nos espèces indigènes reposent d’abord sur la présence d’un mâle, mais sans localité précise, dans la collec- tion Wesmael, réputée ne contenir que des exemplaires pris dans le pays, et ensuite sur la capture qu’en a faite M. Miedel le 6 juil- let 1873, à Sluyskill (Flandre zélandaise), ainsi qu'il a été dit par M. Putzeys (!). L'espèce, qui jusqu'alors n'avait figuré, ni sur les catalogues belges, ni sur les catalogues néerlandais, a été inscrite à ceux-ci en suite de cette seule capture, par notre collègue M. Everts (?).

L’A. scitulus est un des Carabiques d'Europe les plus rares et dont le petit nombre d’habitations connues ne permet pas d’esquisser l'aire. C’est aux environs de Hambourg qu'il a été découvert par M. von Wintheim{(5) et Schaum (# ne lui connaît aucune autre station, si ce n’est quelques localités d'Angleterre, ce qui se trouve confirmé par M. Sharp (5). D’après M. de Bertolini (6), il existerait en Toscane. Le fait d’une capture à Sèvres, près Paris, indiquée par Lacordaire, et la seule mentionnée pour la France, par MM. Fairmaire et Laboulbène (°), est contesté par Schaum (, qui soutient qu’il y a eu confusion avec l’A. micans. Enfin je ne le vois mentionné dans aucun des catalogues que j’ai encore entre les mains (°).

18. Anchomenus piceus Linné. (Agonum picines Fabr. Dejean). Nous voici arrivés à un groupe de cinq petites espèces d’'Agonum d’une nuance plus ou moins brunâtre, d’une taille peu différente, et qui sont loin d’être aisées à distinguer les unes des autres, même quand on a des exemplaires déterminés pour servir

() Compte-rendu de la séance du 2 août A873

@) Supplement op de List der in Nederland voorkomende schildvleugelige Insecten. (Tijdschr. voor Entomologie, 1877, p. 170.)

(3) Dejean, Spec. des Col. WI, p. 162.

(4) Op. cit., p. 425.

(5) Op. cit, p. 2.

(6) Op. cit., p. 19.

(9: Op. cit, p. 78:

(S) Op. cit., p. 495.

(°) Pourtant la collection du Musée Royal en possède, outre l’exemplaire de Wesmael, deux autres, l’un de Minsk (Lithuanie), reçu de M. Wankowiez, l’autre de Parno (Hongrie septentrionale), reçu de M. de Horvath.

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 59

de points de comparaison; ce sont les A. piceus, gracilis, fuligi- nosus, puellus et Thoreyi, tous observés en Belgique, mais sans y être communs, et qui donneront lieu certainement, quoiqu'on fasse, à bien des méprises pour nos jeunes débutants. Il me semble qu'il vaudra mieux exposer ici leurs caractères différentiels à tous que de le faire successivement à l’article de chacun d’eux.

Trois d’entre eux (prceus, gracilis et fuliginosus) ont une taille inférieure à 7 millimètres en général, tandis que les deux derniers (puellus et Thoreyi) ont une taille comprise entre 7 et 8 milli- mètres.

Le corselet est subquadrangulaire chez tous les cinq, mais avec quelques différences de forme d’une espèce à l’autre. Aïnsi les côtés sont un peu moins arrondis chez piceus et gracilis que chez f'uliginosus, et surtout que chez puellus et Thoreyi. Cette différence est au reste des plus subtiles et sera bien difficile à apprécier pour les jeunes entomologistes n'ayant pas suffisamment d'exemplaires bien déterminés pour leur servir detypes. Plus subtile encore est la distinction qu'ofirent les angles postérieurs plus ou moins fortement arrondis du corselet, et je renonce à essayer deme servir de ce caractère que je ne saisis pas bien moi-même; je crois d’ailleurs qu’il est le corollaire obligé de la courbure plus ou moins accentuée des côtés du corselet et de son rétrécissement postérieur. Sauf chez piceus, le corselet est sensiblement plus rétréci en arrière qu’en avant.

L’A. gracilis doit son nom à la forme svelte et allongée que lui donnent ses élytres. La forme contraire, ou des élytres plus élargies, à contour ovale, caractérise le fuliginosus. Ees trois autres restent intermédiaires sous ce rapport.

Tous ont les stries des élytres fort fines; elles sont seulement tant soit peu plus prononcées chez le T'horeyi. Des points enfoncés, au nombre de 4 ou 5, sur ou contre le intervalle des élytres, sont un caractère trop peu constant d’un individu à l’autre pour qu’on essaie d'en tirer parti.

On pourrait se servir assez bien des caractères tirés de la colo- ration, si les individus immatures, les exemplaires exceptionnelle- ment d’une couleur plus claire ou plus foncée dans chaque espèce, ne venaient pas apporter une complication de nature à dérouter souvent, même de plus habiles que les débutants. Il faut cepen- dant en tenir beaucoup compte. Ainsi l'A. gracilis est plutôt noir, ou au moins d’un noir-brunâtre plus foncé que la nuance des quatre autres espèces. Le piceus et le f'uliginosus ont l'un et l’autre les élytres et les pattes d’un brun-noir de poix, ces dernières plus roussâtres, surtout chez fuliginosus. La même coloration brun- noir un peu rougeâtre se retrouve chez l'A. puellus, toujours

60 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

avec les pattes et le bord réfléchi de l’élytre d’une teinte plusclaire; et ici on remarquera particulièrement la couleur du 1‘ article des antennes, bien plus rougeâtre que les suivants. L’A. Thoreyi a une nuance générale d’un rougeàtre plus clair que les quatre autres espèces, ses pattes et le l‘* article des antennes. ainsi que le bord externe des élytres (ici plus largement) continuant à être rela- tivement plus clairs, sont à peu près testacès. En somme, on voit qu'il s’agit généralement encore de différences en plus ou en moins dans la nuance, et, sans avoir des types bien certainement déterminés, on sortira difficilement seul de l'étude d'exemplaires appartenant à ce groupe d’Agonum.

Des cinq espèces susdites, c’est la première, l’Anch. piceus, qui paraît être la plus commune en Europe et celle dont l'aire peut s’esquisser le plus aisément et avec le plus d’ampleur. Elle n’est pas commune cependant en Belgique, il faut le dire, mais elle y est connue de localités assez diverses pour témoigner qu’elle n’y est pas une espèce accidentelle, ou bornée à un coin du territoire (!).

Quoiqu’elle ne soit pas s'gnalée en Norwége ?1, M. Thomson la dit commune dans toute la Scandinavie (*) et Schaum/(‘) la donne aussi comme une espèce commune en Allemagne. En somme, elle est répandue sur presque toute l’Europe moyenne et septentrionale, et, à l'orient, elle s’étend jusqu’en Sibérie (5). Mais elle est assuré- ment moins méridionale. Pour le midi de la France, MM. Fairmaire et Laboulbène 6) la citent seulement à Nîmes. D’après M. de Ber- tolini, elle se trouve en Lombaridie et dans les Alpes maritimes (7).

are en Alsace *), elle manquerait à la Suisse(”). Elle est rare en Autriche(!‘) et existe en Transylvanie (!!). I1 est assez remarquable

que les cinq espèces de ce petit groupe se soient toutes trouvées en Angleterre (!?).

(t) Le Musée Royal la possède de Bornhem (Anvers) et d'Assenede (Flandre orientale). Localités étrangères : Luxembourg, Maestricht, comté de Kerry (Irlande), Chennegy (Aube), Prusse orientale.

NOTE DE M. PuTzEYs : Groenendael; Sluyskill, Assenede

(2?) Siebke, op. cit.

(8) Op. cit., p. 263.

(4) Op. cit., p. 4925.

(5) De Chaudoir, op. cil., p. 47.

(6) Op. cit., p. 79.

(7) Op.'cil., p.19:

(8) Wencker et Silberm., op. cit., p.10.

(?) Stierlin et de Gautard, op. cit.

(10) Op. cit., p. 37.

(1) Kirchsberg, Catal., p. 6

(1?) Sharp. Catal. p. 2.

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 61

19. Anchomenus gracilis Gyllenhal. Cette espèce est beau- coup moins répandue en Belgique que la préc:dente, et cepen lant elle est signale de localités fort éloignées les unes des autres. Voici celles qui ont été mentionnées à ma connaissance : Hyon, près Mons, elle a été prise par M. Demoulin, et Evere, par M. Colbeau ('), la Baraque-Michel, les excursionnistes de notre Société la prirent en 1871, Calmpthout, je l’ai trouvée moi- même, ainsi que plusieurs de nos collègues, Roumont, près Basto- gne, par M. Purves; enfin Sluyskill (Flandre zélandaise), sur notre frontière, par MM. Weyers et J. De Lafontaine, en avril 1872 (2).

Quant à sa distribution en Europe, elle est à peu près la même que celle de l’A. piceus, e’est-à-dire qu'elle comprend la plus grande partie de l'Europe moyenne, mais surtout l’Europe septen- trionale, M. Thomson (*) la dit plus rare en Scandinavie que l'espèce précédente, mais elle s’y étend assurément jusqu à l'extrême nord, notre regretti collègue Cam. Van Volxem l'ayant rapportée du bout de la Laponie. Siebke |“) la cite parmi les espèces de Nor- wêge. En France, elle est rare et serait exclusivement du nord, d’après MM. Fairmaire et Laboulbène 5 ; M. de Norguet(s) dit, qu'ainsi que l'A. piceus, elle n’est pas rare dans les fortifications de Lille. Le Catalogue des Coléoptères du Département de la Somme (°) en constate la présence et ne mentionne pas À. piceus. Elle existe dans les Iles Britanniques * . Elle a été prise dans un assez grand nombre de localités néerlindaises (:. Elle habite toute l Allemagne, et, sans y être une espèce commune, je la vois renseignée à peu près dans tous les catalogues locaux de cette vaste contrée (1°). MM. Wencker et Silbermann \‘!) la disent commune en Alsace, elle caractirise la région rhénane, d’après M. Reiber (®). Elle manque à la Suisse centrale, car elle n’est signalée au Catalogue de MM. Stierlin et de Gautard(p. 41) que comme très-rare, et seule-

(!) Ann. Soc. Ent. Belg. 1, p.135.

(?) Les localités d’où le Musée Royal la possède sont : pour la Belgique, Calmpthout, Baraque-Michel, Roumont; pour l'étranger : Chennegy (Aube), Prusse orientale, Bodô, en Laponie (voyage de C. Van Volxem).

(3) Op. cit., p. 264.

(f) Catal., p. 102.

(5) Faune fr., p. 79.

(6) Catal., p. 30.

(UP PZA06.

\ (8) Sharp, Cat., p. 2.

(°) Everts, Lijst, p. 10.

(19) Les ouvrages cités de Schaum, Erichson, von Heyden, Gemminger, etc.

(11) Catal., p. 10.

(®) Des régions entomologiques de l'Alsace et de la chaîne des Vosges, p. 1.

62 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

ment dans le canton de Schaffhouse, sur la rive droite du Rhin. Redtenbacher la dit très-rare en Autriche (1), et elle manque en Transylvanie (*). M. de Bertolini(*) la cite pour Trente seulement. Enfin M. de Chaudoir(*) dit qu’elle habite la Russie, surtout septen- trionale (5, et la Sibérie.

Pour ses caractères distinctifs, voir ce qui en a été dit dans l’article de l'Anchom. piceus.

20. Anchomenus fuliginosus Panzer. Cette espèce est sur- tout propre aux régions très-marécageuses et, dans les contrées de l'Europe centrale et septentrionale le sol se trouve le plus dans de telles conditions, comme les grandes plaines du nord de l’Alle- magne et de l'empire de Russie, certaines provinces de la Suède, le Jutland, les Pays-Bas, elle peut être qualifiée d'espèce com- mune (6). Siebke ne l'indique en Norwége que d’une seule Localité (7). Elle est indiquée parmi les espèces des Iles Britanniques (*), d’où je l’ai reçue. Quelques localités sont citées par MM. Fairmaire et Laboulbène (°), de Norguet 1,,et le Catalogue des Coléoptères de la Somme(u), pour le nord de la France. Elle manque en Alsace x), en Suisse 13, en Italie 14); mais elle est citée aux environs de Mu- nich (15), pour l'Autriche 16, et pour la Transylvanie(1).

En Belgique, elle est connue de laCampine, ainsi que de la vallée de la Vesdre (18); mais, peut-être faute d’avoir été bien recherchée, elle y reste une espèce réellement rare et généralement en relation seulement avec la nature inculte et marécageuse de certains can- tons 1°).

() Op. cit., p. 36.

(2) Kirchsberg.

(5) Catal.,p. 49.

(#) Op. cit., p. 49. É

(s) Dejean (Spec. TI, 162) l'avait reçue de la Finlande.

(6) Schaum, Erichson, de Chaudoir, Thomson, Schiôüdte, Everts, op. cit. (7) Catal., p. 102.

(8) Sharp, Catal.,p. 2.

()rOpieit S'p:#19:

(10) Catal., p. 30.

(n) Page 126.

(12). Wencker et Silberm.

(13) Stierlin et de Gautard.

(14) De Bertolini.

(15) Gemminger, Syst. Uebers. der Küfer um Münchén, p. 3.

(16) Redtenb., op. cit., p. 36.

(17) Kirchsberg, Cat. p. 6.

(is) Putzeys. Compte-rendu de la séance du 6 juillet 1867.

(19) Le Musée Royal n’en possède qu’un exemplaire belge mäle, sans localité,

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 68

Ses caractères distinctifs ont aussi été donnés plus haut avec ceux des espèces voisines.

21. Anchomenus puellus Dejean (4. pelidnus de différents auteurs. Cette espèce, dont l'aire géographique est un peu diffé- rente de celle des précédentes, quoique également septentrionale, estencore moins commune en Belgique, elle ne parait jusqu'ici se rencontrer que sur les confins de nos Flandres et de la Flandre zélandaise. Elle y a été découverte à Selzaete, au mois de mai 1871, par notre collègue M. Weyers (!). L’année suivante, le 6 avril, MM. Weyers et J. De Lafontaine l'ont reprise à Sluyskill, surle ter- ritoire néerlandais, et le 14 avril, à Assenede ' Flandre orientale) (2).

D’après Schaum, cette espèce est surtout propre au nord-est de l’'Allemagne(®), d’où elle s étend dans la Russie centrale et méri- dionale et la Sibérie, selon M. de Chaudoir(1). Elle existe, mais rare, dans la Suède moyenne(s, a été observée à Arnheim et à Rotterdam (6), et en Angleterre (?). En allant vers le midi de l’Alle- magne, elle devient rare; elle estrare en Alsace f), en Suisse, M. Stierlin la signale à Schaffhouse *), en Autriche (1), en Transyl- vanie (‘!), et est enfin indiquée jusqu’en Toscane par M. de Berto- lini (?). Mais, tandis qu’elle existe à peine chez nous, elle se ren- contre en France, dans le nord et le centre, suivant MM. Fairmaire et Laboulbène (5), et elle serait même commune à Lille, suivant

de la collection Wesmacl. Localités étrangères : Comté de Surrey, Minsk (Lithuanie).

NoTE DE M. PUTZEYS : Anvers, en juillet.

() Compte-rendu de la séance du Aer juillet 4871.

(2) Le Musé* Royal en possède un exemplaire d’Assenede, et un autre pro- venant de la collection Van Volxem et étiqueté : Luxembourg.

(5) Op. cit., p: 421.

(#) Op. cit., p. 49. M. de Chaudoir, dans cet ouvrage sur les Anchomenus de Russie, distingue de l'A. puellus, l'A. pelidnus Payk. (Lehmanni Chd.olim) et il lui assigne pour patrie la Finlande et la Livonie. Mais Schaum (p. 427) se prononce pour l'identité de ces espèces. Le nom de pelidnus, attribué par les uns à l'Anch. micans, et par les autres à l’Anch. puellus, a causé beaucoup de confusions.

(5) Thomson, op. cit., p. 264.

(6) Everts, Zijst, p. 40.

() Sharp, Catal., p. 2.

(8) Wencker et Silberm. Catal., p. 10.

(°) Stierlin et de Gautard, op. cit., p. 41.

(10) Redtenb., p. 37.

(u) Kirchsberg, p. 6.

(12) Catal., p. 19.

(3) Op. cit., p. 79.

64 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

M. de Norguet (!), ainsi que dans les marais du département de la Somme (À).

Je n’ai pas non plus à revenir sur les caractères de cette espèce, exposés en même temps que ceux de l'A. prceus.

22. Anchomenus Thoreyi Dejean. La dernière des cinq espèces dont les caractères ont été comparés ensemble à l’article de l'Anch. piceus, est aussi une de nos raretès et une découverte toute récente en Belgique. Elle est due à MM. Weyers et J. De Lafon- taine, qui l'ont rencontrée, d’abord à Sluyskill, le 6 avril 1872, puis à Assenede, en Belgique même, le 14 avril suivant. Telles sont les seules captures qui en aient, je pense, été faites chez nous (*).

Autour de la Belgique, elle a êté signalée à Rotterdam (#), à Lille (5), à Abbeville, dans le département de la Somme (f), près de Francfort |”), et dans le sud de l'Angleterre (8). Partout elle est rare, etson aire géographique ne pourrait se tracer que comme un cer- tain nombre de stations isolées. À celles que je viens d’énumérer, je n’ai à ajouter que les suivantes : la Bretagne, où, suivant M. Fauveli°), elle serait caractéristique de sa région normanno- armoricaine, Paris (1), Hambourg, sa première découverte a été faite par von Wintheim (11), les environs du lac de Neusiedel, Miller l’a recueillie (2). Bien que M. de Chaudoir (*) ne l'ait pas comprise parmi les Anchomenus de la Russie, elle se rencontrerait enfin en Pologne et en Sibérie, suivant de Motschulsky (*).

23. Anchomenus quadripunctatus De Geer. C'est la pre- sence d’une femelle de cette espèce en‘très-mauvais état dans la collection de Carabiques belges de Wesmael (5) et quelques captures

() Catal. p. 30.

(?) Catal., p. 126.

(5) De cette espèce, le Musée Royal ne possède qu'un mâle sans localité connue.

-(#) Everts, List, p. 10.

(5) De Norguct, p. 30.

(6) Catal., p. 126.

() L. von Heyden, op. cit, p. 76.

(8) Sharp, Cat., p. 2.

(?) Coup d'œil sur la distribution géographique en France des Insectes Coléo- ptères Carnassiers, p. 23.

(10) Fairmaire et Laboulbène, p. 79.

(1) Dejean, Spec. II, p. 165.

(12) Redtenbacher, p. 37.

(3) Op. cit.

(14) Die Küfer Russlands, p. 68.

(5) Le Musée Royal ne possède que cet exemplaire.

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 65

bien authentiques dans les parties voisines de l'Allemagne (1) qui m'autorisent à parler ici de cette intéressante petite espèce des contrées orientales et septentrionales de l'Europe.

Ce n’est en effet que dans ces contrées qu'elle peut être vérita-

blement considérée comme une espèce intégrante de la faune. Elle _est répandue dans toute la Scandinavie(?). M. Schiôdte (5) la signale en Danemark. Bien que déjà très-rare dans le Brandebourg(, M. Schaum 5) nous la donne comme une espèce du nord-est de l'Allemagne, mais rare, et isolément trouvée dans l'Allemagne centrale et occidentale, ce qui est confirmé par les indications que je viens de donner en note. Redtenbacher (6) aussi la cite comme très-rare en Autriche. Mais elle paraît manquer absolument en France, en Alsace, en Bavière, en Suisse et dans tout le midi de l'Europe. Par compensation, son aire, déjà si largement établie dans le nord, s’étend démesurément à l’est; du nord de la Russie d'Europe et de la Sibérie, l'A. quadripunclatus est signalé par MM.de Chaudoir(’;et deMotschulsky (f),avec certainesrestrictions, dues probablement à ce qu'il y présente des variétés locales, cette aire se prolonge jusqu’au Japon (°).

C’est une toute petite espèce, d’une couleur cuivreux-foncé, peu éclatant, quoique métallique. Mais elle n’est pas à confondre, à cause de sa taille infime (4 à 5 mill.\ avec Les espèces métalliques citées ci-dessus (sexpunclalus, parumpunclatus, etc.). Les débu- tants cependant, s'ils avaient l’heureuse chance de la trouver ici, la confondront probablement parmi leurs Bembidiwm. Je leur rappel- lerai que ceux-ci ont les derniers articles de leurs palpes subulés ou

(1) M. L. von Heyden (Die Küfer von Nassau und Frankfurt, p. 15) en cite deux dans le territoire dont il a publié la faune. L'espèce figure également dans le catalogue local de F. Riehl. ( Verzeichniss der bei Cassel in einem Umkreise von ungefähr drei Meilen aufgefundenen Coleopteren). D'après Schaum (Mai. ns. Deutschl. Y, 412), elle a été rencontré: en Westphalie, et dans la province rhé- nane, par M. Focrster. J'ajouterai qu'elle se trouve dans les Iles Britanniques (Sharp, Catal., p. 2). Mais elle n’est pas citée dans les catalogues néerlandais, et, sauf l’exemplaire mutilé qui figure dans la collection Wesmael, je n’en connais aucune capture en Belgique. Y eût-il même du doute quant à cet exemplaire, l'A. quadripunctatus n’en est pas moins une découverte possible chez nous.

(2) Thomson, op. cit., p. 263 ; Siebke, Enum. Insect Norw. Col., p. 401.

(3) Op. cit., p. 244.

(#) Erichs. Die Käf. d. M. Brandeb., p.119; (5) Op. cil., p. AM.

(Opel, p. 36.

() Anchom. de Russie, p. 45.

(8) Die Käüf. Russl., p. 69.

(°) Yesso, d’après M. Morawitz.

66 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

en forme d’alène, c'est-à-dire le dernier mince et effilé surmontant l'avant-dernier renflé en massue au bout, et qu'aucun Anchomé- nien ne leur en montrera de semblables. Pour le surplus, l'A. qua- dripunctatus est remarquable par sa téte proportionnellement très- forte, par son corselet orbiculaire d’Agonwm, mais dont les angles postérieurs un peu relevés anguleusement, ainsi que je l'ai dit précédemment, le rapprochent quelque peu des vrais A nchomenus, enfin par quatre et parfois cinq fossettes très-marquées sur le troi- sième interstrie des élytres.

Jci nous arrivons au bout de la liste de nos espèces belges du genre Anchomenus. Je vais essayer d'en former un tableau dicho- tomique, en y comprenant les 4. longiventris, impressus et lugens, qui ont été passés en revue en même temps, sans avoir été encore rencontrés sur notre sol. J’avertis qu’en dressant ce tableau, je cherche à me servir avant tout des caractères les plus apparents pour les débutants à qui il est destiné spécialement. Cependant ils ne devront pas négliger, après s'être servis de ce tableau, d’en contrôler l’application, en ayant recours aux détails donnés précé- demment pour chaque espèce, ainsi qu'à ceux qu'ils trouveront dans tous les ouvrages qu’ils seront à même de consulter.

Élytres testacées, avec une grande tache postérieure d'un violet foncé un

peu verdâtre. prasinus. d’un vert luisant, avec une étroite bordure fauve ou jaune. marginatus. et corselet de couleur métallique plus ou moins brillante . . 1 —— noire, noir-verdâtre ou noir brunâtre, rare- menti un peu métaleseente 12} MESSE ER ENN SET NN 1 Taille dépassant notablement 5 millimètres . . . . . . 5

ne dépassant pas 5 millimètres; corselet orbiculaire, à angles postérieurs un peu relevés; interstrie des élytres portant 4 (parfois

3 ou 5) fossettes. quadripunctatus. 2 Tête et corselet vert-brillant, élytres cuivreux resplendissant. sexpunctatus.

cuivreux, élytres vertes. austriacus var. modestus. etélytres uniformément métalliques .

3 Troisième interstrie des élytres marqué de 5 à 7 points ou fossettes . . 4 ae FT Fe = 3 AU POIRIER Te

Æ Taille d'environ 8 millimètres, corselet large, 5 à 7 fossettes profondes sur le 3e intrstrie. impressus. Taille d'au plus 6 millimètres, corselct presque aussi long que large, de simples points enfoncés sur le 3 interstrie. ericeti.

æ Angles postérieurs du corselet arrondis. parumpunctatus. ——- obtus. gracilipes.

-

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 67

& Corselet non orbiculaire, mais plus ou moins cordiforme et rétréci en

ambre NES UE Ph NON RE orbiculaire, à RÈL ce ne ou us. SET UNE 7 Angles postérieurs du corsel:t saillants en pointes . . . . . . 8 _ Es obtusément tronqués. livens. S Taille supérieure a40 millimètres... . 2.01. 0. 8 dépassant rarement 8 millimètres . . . . EURE (1 9 Corselet court et légèrement rétréci en arrière ; élytres Anse. à Eos parallèles. longiventris. décidément cordiforme ; élytres un peu arquées sur les côtés. angusticollis. 10 Stries des élytres lisses. albipes. à ponctuation marquée. oblongus. AL Coloration noire ou noir-verdâtre; taille supérieure à 8 millimètres. . 12 ou noir-brunâtre; taille n’atteignant pas 8 millimètres. 47 12 Angles postérieurs du corselet obtus . . . . . . . . . . 15 —— Cu à ANMEORRE LE PEN NACRE OBS CAL à 13 Taille de 10 millimètres; pattes noires. lugens. de8 millimètres environ; pattes rougcâtres. dolens. 12 Pattes de couleur noire ou noir-verdâtre . . . . . . . . . 145 —- 1 noir de poix ou hrunairent NA re rN AL ASS AG 13% Dessus du corps noir, avec une teinte ou reflet verdätre. viduus. sans ee

viduus var. mœstus. 16 Corselet beaucoup plus large que long; stries des élytres finement ,

ponctuées ; interstrie imponctué. versutus. presque aussi long que large ; stries presque lisses ; trois points enfoncés sur le interstrie. atratus var. Dahli (pusillus). 2 Unretlet métallique ou bronzé. !1 440 NES URI Ven EE Point de MARS PAPA VRP PE CONG OPA EE AS NE EAN RQ Le IS Corselet faiblement rétréci en arrière. micans. fortement = scitulus.

19 piceus, gracilis, fuliginosus, puellus, Thoreyi.

Ce serait rendre à nos jeunes collègues le plus mauvais service que de tenter, au moyen d'un seul caractère, d'établir une dicho- tomie pour leur faire distinguer les À.piceus, gracilis, fuliginosus, puellus et Thoreyi. En parlant de la première de ces espèces, j'ai essayé, en m'adressant successivement à bien des caractères, de définir les faibles, subtiles et pourtant nombreuses différences qui les séparent, car leur distinction spécifique repose bien plus sur tout l’ensemble de ces caractères que sur aucun d’eux pris isolé- ment. Ce ne sera assurément que par une étude complète et appro- fondie de tous que l'on pourra peut-être arriver à les déterminer avec certitude. Même avec des exemplaires authentiquement nom-

68 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

més sous les yeux, ce travail sera toujours fort ardu. Tout n’est pas aisé en entomologie, et ilest bon que nos jeunes collègues appren- nent qu’ils rencontreront quelquefois des dificultés très-sérieuses et dont une longue expérience pourra seulement les rendre maitres.

Immédiatement après les Asxchomenus, viendra le genre OLts- THOPUS Dejean, qui en est extrêmement voisin, ne s’en distinguant essentiellement que par des caractères empruntés aux organes buccaux : le menton dépourvu de dent médiane ; le dernier article des palpes acuminé, nullement tronqué. Le facies en est du reste si voisin que nos jeunes collècues devront, lorsqu'ils auront pris VO. rotundatus, seule espèce qui se rencontre en Belgique, s’adresser de prime abord à ces caractères génériques, pour savoir qu'ils n'ont pas entre les mains un Anchomenus.

L'Olisthopus rotundatus Paykull, par sa petite taille et sa couleur d’un brun-bronzé brillant, se rapproche un peu des petites espèces d'Agonum brunâtres et, parmi elles, des deux espèces (A. micans et À. scitulus) ayant un reflet métallescent; mais ce brillant métallique est beaucoup plus vif chez C7. rotundatus, qui a le corselet bien plus large, plus orbiculaire, et qui possède, dans ses pattes jaune-pâle un caractère distinctif tres-saillant à première vue. Il pourrait aussi parfois étre confondu avec le Z'aphria nivalis, espèce un peu plus grande à laquelle nous allons arriver, mais qui,ayant les ongles de ses tarses dentelés en dedans, se sépare par de tous les Anchomenus et Olisthopus.

L’OL. rotundatus est une espèce assez commune en Belgique (1) et qui paraît moins restreinte aux lieux humides que les Ancho- menus en général. Je l'ai prise même dans des endroits secs et élevés de nos provinces orientales, elle est plus fréquente que dans le reste du pays. On la trouvera souvent dans les bois, sous les feuilles sèches.

Cette espèce est assez répandue dans la plus grande partie de l’Europe. Les ouvrages fauniques que j'ai consultés et cités jusqu'ici la mentionnent comme une espèce commune qui, dans le nord, a été observée jusque près de Bergen (), et, à l'est, jusque dans le Caucase (5). Au sud, son aire vient confiner et même emyiêter sur la

(:) Les exemplaires belges de la collection du Musée Royal viennent de: Ixelles, Etteibeek, Diest, Angleur, Seraing, Plainevaux, Flémalle-Haute, Hestreux, Baraque- Michel, Saint-Hubert, Vielsalm, Barvaux, Roumont, Furfooz. Localités étran- gères : Rodenhof, Fontainchleau, Écosse, Iles Shetland.

(2) Sicbke, Enum. Ins. Norw. Col., p. 102.

(3) Motschulsky, Die Käfer Russlands., p. 67.

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DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 69

région du bassin de la Méditerranée, se montrent d’autres espèces du genre. Plusieurs de celles-ci, par contre, s'étendent un peu dans l'Europe moyenne, mais sans qu'aucune d’elles y arrive à une latitude qui puisse en faire espérer la capture chez nous.

Le genre TApxHRIA Bonelli (!) se rapproche presque autant des Calathiens que des Anchoméniens, ses ongles dentelés sont un caractère qui ne se retrouve que dans le genre Dolichus, dont je parlerai tantôt. La dent du menton y est échancrée comme chez la plupart des Calathiens, mais par contre on n’y trouve pas le double sillon externe des tarses postérieurs et intermédiaires, un carac- tère fondamental des Calathiens (?).

On pourrait donc le regarder comme un genre de transition entre ces deux groupes, genre où, comme nous le verrons dans la suite de cette étude, une espèce d’Olisthopus, VO. Slurmi, confondue avec un Calathien, l'Amphigynus piceus Marsh.,a été parfois intro- duite par des auteurs de mérite, qui les connaissaient mal et avaient embrouillé leurs caractères, ce qui a failli jeter une grande pertur- bation dans la classification.

Ce genre n’est représenté en Belgique, et même en Europe, que par une seule espèce, le Taphria nivalis Panzer (3), et elle n’est pas des plus communes chez nous. Je ne suis pas en état de dire si elle se rencontrerait dans tout le pays, quoique je l’aie vue de loca- lités assez différentes (*. C’est encore une espèce sylvicole que l’on trouvera surtout sous Les feuilles sèches des bois.

Elle à une distribution géographique assez semblable à celle de l'Olisthopus rotundatus, mais ne paraït être nulle part bien abon- dante. Son habitat vers l’est semble aussi s'étendre moins loin et elle s’y voit remplacée par quelques espèces sibériennes, les seules autres du genre (°).

() Synuchus de Gyllenhal et de plusieurs autres auteurs.

(?) Putzeys, Monographie des Calathides, dans le tome XVI des Annales de la Société Entomologique de Belgique, p. 19.

(5) On la trouve parfois nommée vivalis, et c’est lenom spécifique qu’elle porte dans les ouvrages de Dejean, d’Erichson, de Küster, de Redtenbacher. Schaum (Nat. Ins. D. I, p. 400) nous apprend que ce nom lui fut donné par Illiger, qui, ne voyant pas bien quel rapport pouvait exister entre cette espèce et la neige, s’imagina que le nom de nivalis résultait d’une faute d'impression dans la Fauna Germanica de Panzer et qu'ib aurait fallu vivalis. Mais vivalis, comme le fait observer Schaum, n’est pas même un mot latin.

(*) Le Musée Royal le possède de : Jette, Forest, Grammont, Seraing, Angleur, Baraque-Michel, Trois-Ponts (près Stavelot). Localité étrangère : Forêt d'Othe (départ. de l'Aube).

(5) Elle existe toutefois dans le Caucase et l'Arménie (De Chaudoir et Hoch-

ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXII. 5

70 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

Par le facies, le T. nivalis se rapproche assez de certains Ancho- menus et de l'Olisth. rotundatus pour qu’il y ait lieu d'inviter les débutants à s'assurer, par l’inspection des ongles ou crochets des tarses, s’ils ont affaire ou non à la présente espèce. Sa taille est un peu supérieure à celle de l'O, rotundatus; elle a, comme lui, le corselet fortement arrondi, y compris les angles postérieurs, et sa couleur, plus souvent noir de poix, est quelquefois d’un brun de poix clair, mais non métallescent. Les pattes sont rouges, et non jaune-pâle, comme celles de l'O. rotundatus. Mais la dentelure des crochets des tarses suffit mieux que tout le reste pour éviter toute confusion dans ce sens, comme avec n'importe quel Anchomenus. 11 pourrait aussi être confondu parfois avec une espèce plus rare qui a été signalée chez nous et que j'ai nommée un peu plus haut, l'Amphigynus piceus, un Calathien, qui a le corselet rétréci en arrière et plus ou moins orbiculaire. Mais cette espèce, qui mesure 10 millim., tandis que les plus grands exemplaires du T. nivalis (!) n’en atteignent au plus que 8, est plus robuste et ses élytres ont leur 3 interstrie marqué de 3 ou 4 points enfoncés, alors qu’il n’y en a que2 chez T. nivalis. Ce dernier n’a d’ailleurs pas le double sillon aux tarses intermédiaires et postérieurs des Calathiens. Les petites espèces noires ou brunâtres du groupe des Féroniens (genres Lagarus, Pedius, Argutor, etc.), et le Siomis pumicatus aux longues antennes s’en distingueront enfin par leurs crochets tarsaux non dentelés.

Le quatrième et dernier genre d'Anchoménien dont je parlerai ici sera le genre Doricaus Bonelli, réduit aujourd’hui à une seule espèce, le D. flavicornis. C’est aussi un genre à ongles des tarses dentelés, et, avec d’autres genres exotiques, il semble établir aussi le passage des Anchoméniens aux Sphodriens; mais, par la dent simple du menton, il appartient bien positivement aux premiers.

Le Dolichus flavicornis Fabricius, unique espèce de ce genre, n’a pas encore été rencontré sur le territoire belge et on peut, je pense, tenir pour certain qu'aucun entomologiste ne l’y a décou- vert et conservé incognito dans sa collection. C’est un trop grand et trop beau Carabique pour rester inaperçu ou confondu dans la foule. Voici son signalement : taille de 15 à 18 millimètres ; forme svelte, élancée, avec de longues pattes d’un testacé-rougeâtre clair; antennes longues, de la même couleur. Corselet à côtés bien arrondis, à bords latéraux légèrement relevés, cordiforme, mais

huth, Enumér. des Carab. recueillis pendant un voyage au Caucase et dans les pro- vinces transcaucasiennes. Kiew, 1846, p. 129. (*) La taille est assez variable chez le Taphria nivalis.

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 71

sans que la base soit de beaucoup plus étroite que le bord antérieur; vers chaque angle postérieur, une large i impression très-rugueuse. Élytres un peu sinuées près de extrémité, à stries fines, bien mar- quées, fort finement ponctuées, à interstries plans. Tout le dessus est d’une couleur noir de poix, avec une étroite bordure testacée aux côtés du corselet, et, sur le disque des élytres, en arrière de l’écusson, une grande tache commune quadrangulaire, mal limitée, d’une couleur rougeâtre-acajou ; cette tache manque assez souvent. Son facies est trop spécial pour que j’entrevoie pour nos débutants la possibilité de le confondre avec aucun autre de nos Carabiques. Il a cependant une faible ressemblance superficielle avec une espèce non encoresignalée en Belgique, mais qui y est également possible, la Nebria picicornis, qui a une taille semblable et, comme lui, les pattes et les antennes entièrement d’une couleur claire. Mais la N.picicornis, entre nombre d’autres caractères distinctifs, n’a pas les crochets des tarses dentelés, et la confusion ne serait d’ailleurs possible qu'avec des exemplaires du Dol. flavicornis exceptionnel- lement dépourvus de la tache discoïdale des élytres.

Quant à l’indigénat possible de cette espèce, je ne le baserais pas uniquement sur les indications de feu M. Mathieu, qui nous assure (!) qu’il habite le Brabant septentrional et les bords de la Sure, dans le grand-duché de Luxembourg. La trop grande facilité de l’auteur du premier catalogue de Coléoptères publié par notre Société, à accepter tous les renseignements sans les contrôler, est assez connue pour que je croie avoir besoin de meilleures autorités.

Abstraction faite de cette indication, pour laquelle me manquent des preuves, j'ai cru devoir parler ici du Do. flavicornis, parce que l'aire géographique vaste et remarquable de cette espèce, aussi asiatique qu’européenne, doit, d’après les dernières captures occi- dentales connues, toucher à nos frontières, d'assez près pour qu’on puisse d’une part en admettre une rencontre chez nous comme possible, d'autre part ne pas refuser absolument toute confiance aux indications de Mathieu, quelle qu’en ait été la source. Ces captures les plus voisines de nous ont eu lieu, pour la Néerlande, à Nimègue et à Ede, dans la Gueldre, entre Arnheim et Utrecht () et, dans la région de l’Alsace et des Vosges, à Oberhausbergen et à Remire- mont(s). Se trouve-t-il aussi, comme on l’a dit, dans la Prusse rhénane, c’est possible; cependant M. L.von Heyden({) ne l'indique pas dans le Nassau.

(1) Ann. Soc. Entom. Belg. 1, p. 132. () Everts, List, p. 10.

(5) Wencker et Silbermann, Cac., p. 10. (4) Op. cit.

7 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

Je remarque, en cherchant à délimiter dans l’Ancien Continent l'aire géographique de cette espèce, qu’elle appartient avant tout à la faune de l’Europe orientale et de l'Asie occidentale. C’est sa véritable patrie. Motschulsky (!) l'indique en Pologne, en Russie, chez les Kirghis et dans le Caucase, et il est admissible qu’elle s’étend bien davantage à travers toute la Sibérie et peut-être le nord de la Chine, car elle s’est retrouvée au Japon. Notre compa- triote, M. Jean Van Volxem l’a rapportée de Nipon (?).

Pour en revenir à son aire en Europe, vers l’est elle est plutôt méridionale que septentrionale (3), et vers le nord elle devient plus rare. Toutefois, elle n’est pas étrangère à l'Europe boréale et, si elle manque à la Norwège (1), elle a été indiquée près d’Helsingborg, en Suède(s). M. Schiôdte la mentionne en Danemark (6). Schaum (°) nous dit qu’elle existe dans toute l'Allemagne, mais assez rare dans le nord (*), et c’est par qu’elle arrive jusque dans les Pays-Bas. Du sud de l'Allemagne, je la trouve renseignée pour les envi- rons de Munich {°), elle arrive encore à l’ouest, comme je l'ai dit plus haut, en Alsace et aux Vosges. Elle ne paraît être connue en . Suisse que dans le canton du Valais (0). En Autriche, elle nous est indiquée par Redtenbacher (u), et beaucoup plus l’est, je lai encore trouvée citée par M. de Chaudoir (12) pour le midi de la Géorgie ; il est possible qu'elle avance bien plus loin dans cette direction du sud-est. Sa présence en Italie nous est confirmée par M. de Bertolini (1), au moins pour les parties septentrionales de la péninsule. Elle est indiquée dans la Faune française de MM. Fair- maire et Laboulbène (1), mais seulement pour les parties méridio- nales de la France; cen’est pas de ce côté qu’elle peut arriver à

() Die Küfer Russlands, p. 43.

(2) Putzeys, Compte-rendu de la séance du 3 mai 1875.

(3) Dejean (Spec. IE, p. 37) l'indique pour l’Autriche, la Russie méridionale, la Volhynie, l'Italie.

(#) Siebke, Enum. Ins. Norw.

(5) Thomson, op. cit., p. 256.

ChOp'ct p.229.

(7) Nat. Ins. Deutschl. 1, p. 404.

(5) Erichson (Æüf. d. M. Brandeb., p. 104) la dit rare dans le Brandebourg et n'existant pas aux environs de Berlin.

(°) Gemminger, Uebersicht, p. 3.

(w) Heer, Fauna Coleopt. Helvet. I, p.59 ; Stierlin et de Gautard, op. cit., p. 39.

(u) Faun. Austr. ed. 22, p. 34.

(2) Énum. des Carab. et Hydroc. recueil. pend. un voyage au Caucase, ete., n°4110:

(13) Catal., p. 18.

(14) Page 67.

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. is.

nos frontières, à moins que ce ne soit vers les Vosges, l’on cite une capture isolée à Remiremont, par M. Puton. J'en ai reçu de feu M. Pellet nombre d'exemplaires des Pyrénées orientales, ce qui rend très-admissible que cette aire si vaste pourrait s'étendre aussi à la péninsule hispanique, au moins partiellement. Elle n’a pas été rencontrée dans les Iles Britanniques (!).

D'après les renseignements que plusieurs auteurs de faunes locales ont consignés quant aux mœurs de l'espèce, elle se trouve- rait a Las dans les terrains à sol argileux, etsur la lisière des champs cultivés en céréales. Ces particularités doivent, je l'avoue, faire craindre que les plaines sablonneuses, les bruyères et les marécages de la Campine n'aient pu être un obstacle à son arrivée jusqu’en Belgique, au moins par notre frontière septentrio- nale (°).

POST-SCRIPTUM.

Notre éminent collègue, M. Putzeys, auquel la Société avait confié l’examen de ce travail, m'avait d’abord témoigné quelque surprise de ce que je n’eusse pas énoncé les caractères fondamen- taux du groupe des Anchoméniens, il aurait même pu dire aussi ceux de la tribu entière des Féronides. Après avoir entendu mes explications et avoir envisagé plus particulièrement le but spécial de mon travail, il a reconnu qu'il n’y avait qu’une lacune en quelque sorte volontaire de ma part, dans une étude qui n’a nulle- - ment la prétention d’être une révision systématique rigoureuse des coléoptères sur lesquels elle porte.

Cependant ce travail sera probablement lu par d’autres entomo- logistes notables et, au moins de prime abord, il sera sans doute naturel que la critique que mon savant juge voulait me faire, se présente à leur esprit.

Quelques mots donc pour me disculper auprès d’eux.

Ce petit travail, comme celui qui l’a précédé il y à quelques mois (Notice sur les espèces des tribus des Panagéides, des Lori- cérides, elc., qui se rencontrent en Belgique) et ceux qui, j'espère, le suivront encore, a un double but et renferme à la fois des choses : qui s’adressent même aux entomologistes consommés, et d’autres seulement à ceux qui aspirent à devenir entomologistes.

D’abord, après avoir lu quelques pages, on remarquera évidem- ment le développement et l'importance que je donne à la question

() Sharp. Catal.

(?) Voici les localités qui ont fourni cette espèce à la collection du Musée Royal d'Histoire naturelle : Grans d’Olette (Pyrén. orient.), Trente, Gratz (Styrie), Parno et Cassovie (Hongrie), Silésie, Russie.

74 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES

de la distribution géographique. Quoique tous les bons auteurs soient amenés à entrer aujourd’hui dans une étude bien autrement consciencieuse de l’aire des espèces qu’on ne l’aurait fait il y a quelques années, alors qu’on se contentait pour l'habitat d’une indication vague et insignifiante, cependant je trouve qu'on est encore loin de l'approfondir et de la préciser comme on le devrait et comme j'aime à espérer que la génération suivante le fera constamment. Notre savant confrère, M. Édouard Dupont, direc- teur du Musée Royal de Belgique, a pris à cet égard l'initiative d’une mesure qui sera, je pense, on ne peut plus féconde en résultats lorsqu'elle sera bien comprise de tous. Avant lui, il existait bien dans certains ouvrages, comme celui de Murray sur la géographie des Mammifères (‘), dans certains établissements, comme au Musée Botanique de Kew, des planisphères ou des cartes indiquant aire de certaines familles animales ou végétales, de certaines plantes utiles, et depuis longtemps l'aire occupée par les races humaines avait aussi été esquissée sur quelques cartes. M. Dupont, compre- nanttoute la portée que pouvait, que devait avoir pour le progrès ultérieur de la science l’application complète de la méthode gra- phique, dont on ne connaissait que de faibles et insuffisants essais, a voulu que toutes les formes spécifiques existant au Musée fussent accompagnées d’un petit planisphère l'aire de l’espèce serait teintée. Cette mesure, appliquée aux Vertébrés d’abord, a été étendue depuis quelques années aux Articulés, aux Mollusques, etc., et récemment même aux espèces minérales, après l'avoir été aux végétaux du Jardin Botanique, lorsque M. Dupont dirigeait cet établissement. Théoriquement et en principe, l’idée est admirable. Pourquoi faut-il qu’en pratique, à part Le résultat d'appeler l’atten- tion publique sur la question, elle produise quelque chose d’aussi, peu satisfaisant, d’aussi rebutant pour les conservateurs chargés de lexécution? Indiquer correctement les contours de l'habitat d’un nombre considérable d’espèces, alors que nul auteur n’a pris la peine de les esquisser avec exactitude, alors que, pour en avoir une idée, tout au plus approximative bien souvent, il faudrait, pour chacune d’elles, passer des mois à compiler, à confronter, à discuter même de nombreuses publications, cela est évidemment impossible à réaliser aujourd’hui; mais cela ne le serait plus le jour les auteurs auraient bien voulu mettre autant de soins à recher- cherleslimites géographiques de l’espècequ’ils en mettent à compter les stries, les points et jusqu'aux poils parfois qui séparent une espèce d’une autre. De là, dans mon travail, cette aspiration à la délimitation précise de ces limites, malheureusement encore en

() The Geographical Distribution of Mammals.— Londres, 1866, 1 vol. in-4°.

DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. FLE

général si vagues, si mal connues pour les espèces, mais qui cesse- raient bientôt de l'être, si quelques entomologistes entraient dans cette vole.

Pour quelques-unes des espèces ici énumérées, j'aurais pu me hasarder à donner avec mon travail une petite carte indiquant leur aire sans trop d’inexactitude; faute de pouvoir le faire pour toutes, J'ai renoncé, au moins pour le moment, àcetteillustration graphique(!)

Le jour un tel procédé pourra s’exécuter convenablement, le jour tous s’habitueront à l’employer, les petites cartes expo- sées dans notre Musée pourront devenir autre chose que d’impar- faites ébauches et un grand pas aura en même temps été fait dans la science.

Abandonnons le côté géographique de mon travail et arrivons à celui je m'occupe des caractères morphologiques, et tout le monde peut constater que je ne m’élève guère au-dessus de ceux des espèces. Ici la portée de mon étude est toute élémentaire, toute empreinte d’une pensée : faciliter la connaissance des espèces pour les commençants, sauf à ceux-ci à aller plus tard demander davan- tage aux ouvrages de spécialistes plus savants que moi.

C’est d’abord un fait d'expérience journalière que l’entomologiste encore novice donne au facies la plus haute importance pour ses déterminations génériques. Il n’est souvent pas embarrassé de savoir s’il a entre les mains un Carabus,un Chlænius, une Feronia, un Calathus, un Harpalus ; intuitivement, par tradition oculaire, il connaît la forme de tous ces genres et serait bien embarrassé pourtant de dire pourquoi c’est un Carabus, un CAlænius, ete. Ce qui est son grand desideratum, nous le savons tous, nous qui sommes consultés par nos jeunes collègues, c’est bien plutôt de savoir débrouiller les espèces voisines d’un même genre. C’est peut- être prendre un peu la science à rebours, mais, il faut bien en con- venir, c’est ainsi qu’ils la prennent, et, si nous devions les forcer à commencer par les caractères de l’ordre, de la famille, de la tribu, de la sous-tribu, etc., on peut être certain que la plupart d’entre eux ne nous suivraient pas dans cette méthode classique, correcte, mais hérissée de difficultés à chaque étage, et lasseraient l’entomo- logie à de plus patients qu'eux.

Un autre motif qui m'avait encore plus fait laisser de côté ici les caractères d'ordre supérieur aux caractères spécifiques, c’est la

(:) Notre collègue M. A. Dubois, conservateur de la Section des Vertébrés du Musée Royal, emploie déjà de petits planisphères pour tracer l’aire et les migra- tions de chaque espèce dans la Faune des Vertébrés de Belgique, partie : Oiseaux, dont plusieurs livraisons sont publiées. Mais combien la géographie des oiseaux d'Europe n'est-elle pas plus avancée que celle des coléoptères!

76 | ÉTUDE SUR LES FÉRONIDES.

considération que nos jeunes collègues ont tous entre les mains, pour les conduire jusqu'au genre inclusivement, la traduction des Tables dichotomiques de Redtenbacher.

Il se peut cependant que j’'eusse rendu mon travail un peu moins incomplet si j'avais essayé de dire un mot de ces caractères des tribus etsous-tribus, comme je lai fait d’ailleurs de ceux des genres.

J'aurais certainement pu rappeler que les FÉRONIDES, tels que je les ai compris, en suivant la classification de Schaum, de préférence à celle de Lacordaire, ont pour caractère fondamental la présence, chez le mâle, de trois articles dilatés (exceptionnellement deux chez les Pogoniens) aux tarses antérieurs seulement, lesquels articles dilatés sont triangulaires, et non à peu près carrés, comme chez les Chlæniides et autres Patellimanes.

Quant aux Anchoméniens, si je les avais compris avec l’extension que leur donne Lacordaire, j'aurais pu dire avec notre illustre maître : » La gracilité plus ou moins grande des pattes et des jambes antérieures en particulier, signalée pour la première fois par Erichson, est ce qui distingue essentiellement cette tribu de celle des Féronides, caractère bien léger et assez souvent incer- tain; mais je n’ai pu en découvrir de meilleur (!). » Schaum () a mieux encore fait voir combien ce caractère est peu consistant, en présence des espèces qui serviraient trop bien à établir une transi- tion, par exemple certains Féroniens du genre Plerostichus.

Mais j'ai pris les Anchoméniens en les restreignant pour la Bel- gique aux quatre seuls genres énumérés dans mon étude et en excluant d’une part les Sphodriens, tels qu'ils sont l’objet d’une Monographie du Schaufuss (), d'autre part les Calathiens, dont notre collègue M. Putzeys a donné, dans nos Annales mêmes (), une savante monographie. Même pour d’autres que des débutants, la caractérisation bien nette de ces groupements de genres est loin d’être toujours chose commode et l’on est presque à regretter que la dentelure des ongles des tarses, caractère qui manque aux Féroniens et Amariens, soit, dans les trois groupes des Anchomé- niens, Sphodriens et Calathiens, un caractère variant de genre à genre, parfois d'espèce à espèce.

Le peu que je viens de dire me paraît suffire, eu égard au plan et à la portée de mon travail, pour combler, s’il est nécessaire, la lacune qu’il semblerait présenter dans l’absence de caractères pour les groupes supérieurs.

() Genera des Coléopt. 1, p. 338.

(2) Nat. der Ins. Deutsch. X, p. 364.

3) Monographische Bearbeitung der Sphodrini. Dresde, 1865. (4) Tome XVI (4873).

DIAGNOSES

DE

NOUVELLES ARANÉIDES AMÉRICAINES par LÉON BECKER.

SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1878

——— 40} ——

en SOUS-ORDRE. ARANEZÆ VER Æ.

FAMILLE DES EPEIRIDÆ.

GENRE CYRTARACHNE. Thorell.

Cyrtarachne bicurvata. Sp. nov. (PL. I, fig. 16, 17, 48, 49.)

Céphalothorax rougeâtre,rebordé, noir à sa base; la partie thora- cique s’élevant à partir de l'abdomen jusqu’à la naissance de la partie céphalique, celle-ci s’abaissant brusquement jusqu’au front, munie de deux hautes crêtes longitudinales, parallèles, découpées et dentelées tout le long deleur bord supérieur ; stries rayonnantes marquées, partant du sommet du céphalothorax et descendant vers le bord (fig. 17). R

Pattes 1, 2, 4, 3, fauves annelées de noir.

Les yeux comme ceux des Epeiridæ, les latéraux portés sur une proéminence faisant suite aux crêtes dorsales.

Abdomen très-gros, globuleux, présentant vers le milieu deux énormes tubercules, séparés par une carène creusée s'étendant jusque contre le céphalothorax.

L’abdomen est jaune d’ocre dans sa partie inférieure et sous le ventre, plus brun dans sa partie supérieure à partir des tubereules.

Cette grande tache brune représentant vaguement le folium des Epeiridæ, descend en pointe entre les tubercules; sous cette pointe, un trait noir en largeur terminé par deux petits points de chaque côté.

Les tubercules noirs, luisants; au-dessus, deux points noirs plus resserrés.

78 DIAGNOSES

Sous le ventre, des traits minces foncés ressemblant à des plis, s'étendent jusque sur les côtés de la face dorsale.

Chélicères fortes, verticales, très-inclinées.

Cette Cyrtarachne a été trouvée sur un pêcher, dans une plan- tation à Donaldsonville (Louisiane). Elle se tenait dans sa toile ; contre une branche à côté, étaient ses œufs, renfermés dans plu- sieurs COcons plus ou moins gros, suspendus les uns à côté des autres par un ligament soyeux, en forme de chapelet @L. IE, fig. 18-19).

GENRE SINGA. C. Koch.

Singa Van Bruyssellii. Sp. nov. (PL. 1, fig. 4, 3,6.)

Céphalothorax noir, allongé en forme de poire; partie thoracique ovale, strie médiane presque insensible; partie céphalique rétrécie, bombée.

Huit yeux, les supérieurs formant une ligne courbée en arrière, les antérieurs courbés plus fort, en sens inverse; intervalle des médians aux latéraux large (fig. 5).

Les yeux postérieurs du carré plus rapprochés que les anté- rieurs; yeux latéraux connivents; plaque oculaire du milieu du carré noire; bandeau étroit, rentrant; chélicères solides, perpen- diculaires; plastron plus long que large, anguleux, à bords découpés; lèvre petite, comme chez les Epeiridæ; lames maxillaires noirâtres ainsi que le plastron.

Abdomen ovale, arrondi, un peu plus étroit à sa partie antérieure, noir, avec quatre tachettes blanches disposées par paires, les deux du haut plus rapprochées ; dessous de l'abdomen noir, avec deux tachettes blanches vers le bas; les quatre filières principales presque égales ; troncature arrondie.

Pattes, I, 4, 2,3; des épines au tibia et au métatarse ; quelques épines à l'articulation du fémur ; pattes jaune-fauve; le fémur de la première paire noirci près du tarse, ainsi qu’un anneau peu distinct au fémur de la quatrième paire; trois griffes tarsales ; les deux supérieures recourbées, denticulées, assez longues; l’infé- rieure armée de deux fines dents près de la base; tégument glabre couvert de poils soyeux espacés. |

La patte-mâchoire du mâle courte; tarse contournant le bulbe sans le recouvrir; celui-ci complexe et volumineux (fig. 6).

Femelle inconnue.

Je dèdie cette jolie Sérnga à M. Ernest Van Bruyssel qui l’a capturée à Pascagoula (États du Mississipi) et qui a bien voulu me l'envoyer avec les espèces nouvelles suivantes.

o“

DE NOUVELLES ARANÉIDES AMÉRICAINES. 79

FAMILLE DES THERIDIONIDÆ.

GENRE ARGYRODES. E. Simon.

Argyrodes trituberculatus. Sp. nov. (PI I, fig. 4,9, 3.)

Céphalothorax ovale, brun-rougeâtre, avec une fine ligne margi- nale noire; plus long que large, la partie céphalique bombée séparée de la partie thoracique par une strie assez profonde.

La partie céphalique étroite se prolonge un peu en avant, en pointe ou rostre (fig. 1°); à l'extrémité de cette pointe sont posés quatre yeux égaux en carré, les supérieurs un peu plus rappro- chés. Plus bas, sur les côtés sont placées les deux autres paires d’yeux connivents (fig. 2).

Chélicères fortes, longues, perpendiculaires.

Pattes, 1, 2, 4, 3; rougeâtre-clair; longues comme celles des Tétragnathes.

Chez le mâle, Les pattes-mâchoires allongées; tarse contournant et dépassant le bulbe sans le couvrir entièrement (fig. 3).

Abdomen rappelant la forme de celui des Singa ; il s’allonge en dessous et sur les côtés en présentant trois forts tubercules, un inférieur et deux latéraux; l'abdomen de couleur foncée brun- verdâtre est recouvert de touffes de poils blancs argentés, formant un dessin régulier; au milieu, deux séries de taches parallèles, allongées et sur les côtés quelques points ou accents mal définis.

Femelle inconnue.

Capturée par M. E. Van Bruyssel aux environs de Pascagoula, (États du Mississipi).

GENRE THERIDION. Walckenaer.

Theridion flavonotatum. Nov. sp. (PILL fie 7, 8/92)

Céphalothorax fauve, ovale, pointu en avant; partie céphalique étroite, élevée, séparée de la partie thoracique par une strie plus forte que les stries rayonnantes; une bande noire tout le long du céphalothorax.

Les huit yeux presque égaux, formant un groupe transverse plus large que long sur le devant du front; quatre au milieu placés en carré, les deux yeux latéraux se touchant; les médians supé- rieurs ovales, obliques ; tous blanes cerclés de noir (fig. 8).

Chélicères verticales, assez courtes ; crochets longs, aigus.

Filières égales d’un seul article.

80 | DIAGNOSES

Bandeau aussi large que l’aire oculaire.

Lèvre courte, assez grande, arrondie.

Lames maxillaires grandes, larges, inclinées sur la lèvre.

Pattes, 1, 4,2, 3, fines, un peu allongées, jaune-pâle, une ligne noire le long du bord interne du fémur; patella courte, convexe; fémur et tibia des deux premières paires presque de même épais- seur que le métatarse; trois griffes tarsales.

Fémur de la patte-mâchoire droit et mince.

Abdomen assez gros, en forme de cœur; fauve-pâle, recouvert de poils blanchâtres; au milieu une grande tache plus large que longue en forme de 8 renversé, jaune-clair, finement bordée de rouge vif, le dessous de cette tache ombré, noirâtre.

Mâle inconnu.

Ce Theridion appartient au groupe de notre Th. tinctum.

L’araignée enveloppe ses œufs, au nombre d’une trentaine, dans un joli petit cocon parcheminé, brunâtre, qu’elle suspend par un fil ou qu’elle emporte avec elle (fig. 9).

Environs de Pascagoula ; États du Mississipi.

Capturé par M. E. Van Bruyssel.

Theridion pascagoulensis. Nov. sp. (PI. I, fig. 40.) x

Céphalothorax ovale, plus large que celui du flavonotatum ; partie céphalique assezétroite, élevée; strie médiane et stries rayonnantes très-visibles; verdâtre, le milieu noir ainsi qu’une fine ligne margi- nale.

Les huit yeux égaux, placés comme ceux du flavonotatum, mais la ligne supérieure plus courbée, et les yeux plus espacés.

Chélicères verticales un peu allongées; crochets longs, aigus.

Bandeau presque de même largeur que l’aire oculaire plutôt un peu plus large.

Lèvre courte, arrondie.

Lames maxillaires inclinées sur la lèvre.

Pattes, 1, 4, 2,3, fines, très-allongées, verdâtres comme le cépha- lothorax; les fémurs des quatre paires noirs ainsi que les patellas;. tibias de la première paire noirs également, un point noir à chaque articulation ; trois griffes tarsales.

Le tarse de la patte-mâchoire clair.

Abdomen arrondi, assez gros, fauve,une tache noire occupant presque toute la surface supérieure; recouvert de longs poils blan- châtres espacés.

Mâle inconnu.

Il appartient également au groupe de TA. tinclum.

+

DE NOUVELLES ARANÉIDES AMÉRICAINES. » 81

Environs de Pascagoula; États du Mississipi. Capturé par M. E. Van Bruyssel.

Theridion glaucescens. Nov. Sp. (PL. I, fig. 41.)

Céphalothorax large, presque arrondi, atténué en arrière; partie céphalique bombée; sur celle-ci une bande longitudinale brun- foncé n’en occupant pas toute la largeur et descendant jusqu’à la fossette médiane; une fine ligne brune marginale; le reste fauve- rougeâtre.

Huit yeux sur deux lignes comme les autres 7'heridion, les médians de la première ligne plus gros que les latéraux ; yeux du deuxième rang équidistants comme ceux du premier rang;les supérieurs séparés des inférieurs par un intervalle assez large.

Chélicères verticales; bandeau aussi large que l'aire oculaire.

Lames maxillaires inclinées, arrondies, dépassant la lèvre ; celle- ci petite, arrondie.

Pattes peu allongées; 1, 4=— 2,3; jaune-fauve, annelées de brun; celles de la deuxième paire aussi longues que celles de la qua- trième; métatarses de la première paire de même longueur que les tibias; ceux-ci fins, à peine plus épais que les métatarses.

Plastron allongé, rembruni sur les bords.

Un anneau brun, à la base du tarse de la patte-mâchoire.

Abdomen blane veiné, légèrement bleuâtre; deux points noirs au milieu et deux séries de petites tachettes noires à la partie posté- rieure se rejoignant vers l’extrémité; une tache noire au milieu, contre le bord antérieur et deux taches latérales finissant en pointe à la hauteur des points noirs du centre.

Abdomen recouvert de poils blancs, espacés.

Mâle inconnu.

Ce Theridion est voisin du Th. genistæ. E.S.

Environs de Pascagoula (États du Mississipi).

Découvert par M. E. Van Bruyssel.

FAMILLE DES AGELENIDÆ,

GENRE AGELENA, Walckenaer,

Agelena Hentzii. Sp. nov. (PL. IL, fig. 4, 2,3, 4.)

Céphalothorax fauve-clair, verdâtre, une large bande noire découpée l'entoure sans aller jusqu’à la bordure; milieu éclairci; strie longitudinale bien marquée; revêtu de poils blancs assez

82 DIAGNOSES

serrés; stries rayonnantes visibles; partie céphalique longue, étroite; front avancé.

Huit gros yeux diurnes, brillants, cerclés de noir; yeux supé- rieurs égaux, bien séparés, formant une ligne courbée en arrière; les yeux antérieurs un peu plus resserrés, égaux, formant une ligne moins courbée que la supérieure (fig. 2).

Chélicères fortes, ne dépassant pas le front, armées d’un Crochet recourbé solide, se repliant dans une rainure visiblement denti- culée; bandeau très-rentrant, moins large que l’aire oculaire.

Plastron verdâtre, plus long que large, muni de poils blancs et de crins noirs ; lèvre courte un peu plus longue que large, plus foncée en couleur que le plastron; lames maxillaires assez larges, arrondies à l'extrémité, dépassant la lèvre (fig. 3). Pattes brun- fauve annelées ; 4, 1, 2, 3; couvertes de poils courts; des épines aux fémurs, aux tibias et aux métatarses des quatre paires, ainsi qu'aux tarses des deux premières paires seulement.

Les quatre filières inférieures épaisses, courtes ; les filières supé- rieures longués, plus écartées, composées de deux articles, le deuxième en pointe, muni de fusules sur le bord interne.

Trois griffes tarsales.

Abdomen fauve-verdâtre assez foncé ; au milieu, une bande longi- tudinale rouge plus ou moins bien marquée, bordée de touffes de poils blancs et de tachettes noires; téguments revêtus de pubes- cence formée de poils simples et plumeux.

Les couleurs ainsi que la taille différent peu dans les deux sexes.

Chez le mâle, l’article tarsal des pattes-mâchoires cupuliforme, recouvrant le bulbe.

Chez la femelle, une épigyne en plaque, à bords découpés for- mant bourrelet, ce rebord est noirâtre, deux fossettes (fig. 4); une griffe pectinée à la patte-mâchoire.

M. E. Van Bruyssel a capture les deux sexes aux environs de la Nouvelle-Orléans.

FAMILLE DES DRASSIDÆ.

GENRE MICARIAULAX. N. g.

Céphalothorax présentant une courte strie médiane longitudi- nale ; ovale, rétréci en avant et en arrière; front large, bombé; corps étroit allongé, pattes fines ; yeux antérieurs en ligne presque droite; abdomen pourvu d’un seutum.

La présence d’une strie médiane sépare ce nouveau genre des Micaria, dont le caractère principal est de n’avoir jamais de strie au céphalothorax.

DE NOUVELLES ARANÉIDES AMÉRICAINES. 83

Micariaulax Dugesii, Sp. nov. (PL. II, fig. 9, 40.)

Céphalothorax convexe, brun-rouge luisant; la moitié au moins de la partie céphalique obscurcie.

Yeux supérieurs en ligne fortement courbée, les médians un peu plus petits que les latéraux, yeux antérieurs égaux, en ligne presque droite.

Bandeau plus large que les yeux antérieurs.

Lèvre assez longue; lames maxillaires courtes ne dépassant pas la lèvre, larges, leur bord interne droit; chélicères verticales, parallèles, peu longues.

Deux griffes tarsales aux pattes, courbées brusquement vers le tiers supérieur; sous la pointe courbée trois petites dents bien distinctes (fig. 10).

Pattes courtes jaunes; le fémur de la première paire noir ainsi que le tarse et métatarse de la quatrième.

Des crins espacés au lieu de scopulas.

Pattes-mâchoires longues, brunâtres.

Abdomen très-allongé, légèrement élargi en arrière, noir cha- griné.

Cet intéressant Drassidæ a été capturé aux environs de Guana- juato (Mexique) par M. Le D' Dugès, à qui je le dédie.

Appartient au Musée de Bruxelles.

GENRE ANYPHÆNA. Sundevall.

Anyphæna velox. Nov. sp. (PLUIL fg.:5))6017)

Céphalothorax fauve-clair, rougeâtre, garni de poils blancs, entouré d’une fine ligne noire marginale; assez convexe surtout en arrière, abaissé au bord postérieur, rétréci en avant; la partie céphalique bien séparée de la partie thoracique; front large obtus; espace oculaire plus foncé en couleur.

Les huit yeux sur deux lignes arquées en sens inverse forment un groupe transverse plus large que long; les antérieurs plus resserrés que les supérieurs, équidistants; les yeux latéraux bien séparés; les médians antérieurs diurnes (fig. 6).

Bandeau étroit de même largeur que les yeux antérieurs, se terminant en pointe sur les côtés.

Chélicères longues, verticales, visibles au-dessus; d’un rouge brun foncé; lèvre grande, obtusément tronquée au sommet, avec un étranglement à la base (fig. 7).

Lames maxillaires allongées, étranglées vers la base, puisélargies, ne s’inclinant pas sur la lèvre (fig. 7).

84 DIAGNOSES

Plastron allongé, droit sur les côtés, se terminant en pointe; fauve-pâle, couvert de poils blancs (fig. 7.), les hanches des pattes- mâchoires plus rougeâtres que la lèvre avec une petite griffe fine sans dentelure.

Pattes, 1, 4, 2,3; longues, épineuses; scopulas noirâtres aux tarses et aux métatarses des deux premières paires; deux griffes tarsales, fortes, arquées et denticulées.

Abdomen ovale allongé, se terminant en pointe en arrière; brun- verdâtre, tigré finement de noir et recouvert de poils soyeux d’un blanc argenté.

Sous le ventre le pli transverse, caractéristique. Épigyne en plaque fauve-brun, avec une fossette allongée, s’élargissant du bas.

Mâle inconnu.

Environs de Pascagoula (Etats du Mississipi).

Reçu de M. E. Van Bruyssel.

Anyphæna striata. Nov. sp. (PI. I, fig. 8.)

Céphalothorax allongé, rouge-brun garni de poils blancs; partie céphalique bombée, élevée, tronquée carrément en avant; front trés-large, plus foncé en couleur.

Les huit yeux disposés comme ceux de l’A. velox L. B. Bandeau aussi large au moins que les yeux antérieurs.

Chélicères noirâtres, longues, verticales, visibles au-dessus; lèvre rougeâtre, allongée, arrondie.

Lames maxillaires assez longues, élargies vers le haut, sans étranglement, de même couleur que la lèvre; plastron ovale allongé, bords arrondis.

Pattes, 1, 4, 2, 3; assez longues, épineuses; scopulas peu serrées aux tarses des quatre paires; deux griffes tarsales.

Abdomen ovale, légèrement renflé à la partie postérieure et se terminant en pointe; verdâtre, couvert de poils blancs argentés.

Sous le ventre, le pli épigastrique caractéristique. Épigyne en plaque arrondie, fauve-clair bordée de noir, sans fossette.

Mâle inconnu.

Environs de Pascagoula (États du Mississipi).

Reçu de M. E. Van Bruyssel.

Anyphæna argentata. Nov. sp. (PL. I, fig. 42, 43, 44)

Céphalothorax jaune recouvert de poils blancs argentés assez courts; strie médiane presque invisible; partie céphalique coupée bien carrément au bord frontal; séparée de la partie thoracique

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DE NOUVELLES ARANÉIDES AMÉRICAINES. 85

par sa forme convexe élevée; la partie thoracique paraît border la partie céphalique de chaque côté; bord frontal noirâtre.

Les huit yeux placés sur deux lignes courbées en sens inverses; les supérieurs un peu plus gros; les deux médians supérieurs plus écartés l’un de l’autre que les médians antérieurs; tous les yeux blancs, bordés de noir (fig. 13).

Chélicères noires verdâtres, longues avec des crins noirs et des

poils. Pattes, 1, 4, 2,3, un peu allongées, jaune-pâle, couvertes de poils blancs et semées d’épines noires; scopulas noires aux tarses et métatarses des deux premières paires ; scopulas aux tarses seule- ment des deux autres, remplacées par des épines au métatarse; deux griffes tarsales.

Bandeau très-étroit, à peine aussi large que les yeux antérieurs: pattes-mâchoires peu longues épineuses; plastron très-allongé se terminant en pointe; lèvre échancrée au milieu dans le haut, allant en diminuant vers le bas; lames maxillaires droites, un peu élargies à leur partie supérieure; dépassant de beaucoup la lèvre, sans être inclinées sur elle; lèvre,mâchoire, plastron et pattes de la même couleur (fig. 14).

Abdomen brun-foncé ; la couleur du tégument disparaît tout à fait sous la couche de poils longs et argentés qui le recouvre; Épi- gyne en plaque fauve-rougeâtre pâle, sans fossette.

Mâle inconnu. |

Environs de la Nouvelle-Orléans.

Rapportée par M. E. Van Bruyssel.

LA

Ame SOUS-ORDRE. THERAPHOS ÆX.

FAMILLE DES AVICULARIDÆ.

GENRE CRYPSIDROMUS. Ausserer.

Crypsidromus gypsator. Nov. sp. (PL. IL, fig. 41, 49, 43, 44, 15.)

Céphalothorax plus long que large; partie céphalique bombée, allongée, tronquée en avant; séparée par son élévation même de la partie thoracique; stries rayonnantes peu marquées finissant à la fossette médiane placée très-bas, laquelle a l'aspect d’un étran- glement du céphalothorax.

Les huit yeux posés sur une petite plaque cornée, en saillie, forment de chaque côté deux groupes de quatre; les yeux À sont diurnes, les yeux B nocturnes (fig. 12).

ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXII. 6

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86 DIAGNOSES D’ARANÉIDES AMÉRICAINES.

Chélicères robustes, velues, horizontales, très-longues ; crochet solide se repliant dans une rainure dentelée (fig. 13).

Abdomen assez étroit à sa partie antérieure, allant en s’élargis- sant et arrondi à sa partie postérieure, tres-velu; poils serrés, longs, jaunâtre-pàle, presque blanes.

Quatre filières; deux courtes et deux très-longues composées de trois articles.

Pattes dans l’ordre suivant: 4, 1, 2, 3; robustes et munies de deux petites grifles tarsales denticulées à leur base, rétractiles et très-cachées dans d’épais bouquets de poils serrés, courts, feutrés, qui garnissent le tarse et le métatarse (fig. 14); plastron arrondi presque aussi long que large; lèvre courte, très-cachée sous les poils (fig. 15).

Patte-mâchoire de la femelle longue, armée d’un crochet mobile assez petit, enfoncé dans les poils feutrés comme ceux des pattes.

Longueur du céphalothorax. . . . . . 11 mill. de l'abdomen ."5:4, . Ni de la paire de pattes. . . . 30 de la 1" UOTE _ de la 2e UE 2 EN RATE _ de la 3 LEE POTTER AN Ee

Cette araignée appartenant au Musée de Bruxelles, a été capturée par M. Purves, aux Antilles (île d'Antigua).

Mâle inconnu.

Ce genre est divisé par M. Ausserer en trois sous-genres; Crypsi- dromus, Callyntropus et Harpaæibius.

Les Crypsidromus se distinguent des autres par l'absence de poils plumeux aux côtés internes des cuisses de la quatrième paire de pattes.

DESCRIPTIONS

D'HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX

APPARTENANT A LA FAMILLE DES CHRYSIDES

par HENRI TOURNIER, de Genève,

SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1878

Voici plusieurs années que je me sens entraîné par un courant irrésistible vers l'étude des Hyménoptères; c’est principalement à mon compatriote et vénérable maître, M. F. Chevrier-Scherer, que je dois cette soif ardente de connaître ces intéressants insectes ; les Fouisseurs et surtoutles Chrysides ont attiré particulièrement mon attention. Mon but primitif était d’avoir des données générales sur ces insectes, afin de pouvoir connaître les espèces du bassin du Léman; je le désirais surtout pour donner plus d’attrait aux nom- breuses journées de chasse que j'aime à faire; les Coléoptères ne m'offraient plus, sous ce rapport, que peu de choses nouvelles ou intéressantes, parce que, pendant plus de vingt ans, j'ai soumis le pays qui m’entoure à des fouilles et à des battues nombreuses.

L’attrait puissant qui s'attache à l'étude des mœurs des Hymé- noptères, d’heureuses captures n’ont fait que développer en moi le désir toujours croissant que j'éprouve de connaître ces petits êtres; aussi le but tout modeste que je m'étais proposé, a bientôtété relégué au dernier plan.

Loin de moi la pensée de vouloir négliger les Coléoptères, mais décidé que je suis à consacrer tout mon temps à l'étude de l’ento- mologie, j'espère pouvoir mener les deux ordres de front, sans faire du tort aux sujets de mes premières études.

Dans cette idée, j'ai soumis à une inspection sérieuse les nom- breuses Chrysides de ma collection; j’ai remarquer parmi elles, plusieurs espèces nouvelles ou peu connues que je suis las de voir errer sans noms dans mes cartons; j'en donne aujourd’hui le signalement, heureux si je réussis à les faire connaitre.

88 DESCRIPTIONS

Cleptes semicyanea, nov. spec. Long. 6 1/2 mill.

Œ.Cetteespèceade grandsrapports avecleG'de €. nitidula Fabr., mais elle s’en distingue nettement par l'extrémité de l'abdomen, qui est d’un beau bleu, par le coloris des pattes, etc.

Corps finement pubescent, pubescence grisâtre, peu dense. La tête, le thorax, une bande transversale sur le segment de l’ab- domen, le segment et les suivants, ainsi que les hanches, sont d'un beau bleu vif, avec quelques reflets violets ou verts; les autres par- ties de l'abdomen, les pattes et une tache au côté interne des han- ches antérieures sont d’un rouge de rouille clair; sur le côté interne des cuisses intermédiaires et postérieures, l’on voit une petite tache allongée d’un beau bleu verdâtre ; mandibules noires à la base, rousses à l’extrémité; les antennes sont noires, avec le 1* article vert, brillant. Tête brillante, visiblement, mais éparsé- ment ponctuée, beaucoup moins fortement et beaucoup moins den- sément ponctuée que chez C. nitidula Fabr.; au milieu, l’on voit un petit sillon longitudinal, qui part de l’ocelle antérieure et s’étend presque jusqu’à la base des antennes; ces dernières, à article 3 aussi long que 4-5 réunis, article 2 un peu plus court que 4. Pro- thorax et mésothorax très-finement et éparsément ponctuës, méta- thorax assez grossièrement chagriné, ridé. Abdomen très-finement et éparsément ponctué, les segments 1-2 presque lisses. Aïles non enfumées.

M. le D' Becker de Sarepta m’a envoyé cette espèce il y a quel- ques années ; je ne connais que le Œ.

Nore. J’ai capturé, aux environs de Peney, les 6 et9 juillet 1878, deux exemplaires d’une rare espèce de ce genre, à savoir Cleptes ærosus Fürster, bel insecte, bien distinct par son coloris et sa ponctuation, qui n’a jusqu'à présent été signalé que de Hongrie; c’est une découverte intéressante pour la faune du bassin du Léman. L'un de ces sujets butinait sur une ombellifère, l’autre sur un Sedum ; falaise abrupte, exposée au Sud.

Omalus curtiventris, nov. spec. Long. 4 1,2-5 mill.

G'@. Cet Omalus a des rapports intimes avec l'O. awratus Dahlb. ; il s’en distingue par l'abdomen, qui est beaucoup plus court, relativement plus large, plus convexe, par le segment de l’ab- domen autrement incisé à l’extrémité, etc.

Corps parcimonieusement paré d’une pubescence très-fine, courte, grisâtre. Coloris variant chez les trois exemplaires que j'ai sous les yeux. La tête et le thorax sont d’un beau bleu, légèrement lavé de vert; le scutellum et le postscutellum sont noirs; cuisses et tibias verts brillants; l'abdomen est très-brillant : chez l’un des sujets, il est . d’un beau rougeâtre doré, chez un autre, il est vert doré, enfin chez le &, il est d’un vert cuivreux foncé, presque noir sur le disque;

(} {

D'HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX. 89

mandibules rousses, antennes noires avec les deux premiers arti- cles verts; tarses noirs. Tête avec l'impression faciale large, arrondie à son sommet et remontant moins haut versles ocelles que chez 0. auratus Dahlb. ; la ponctuation du front est formée de gros points ronds, plus gros et par suite beaucoup moins nombreux que chez O. auratus Dahlb.,le sommet de la tête derrière les ocelles est entièrement lisse. Le bord antérieur et les côtés du pronotum sont

marqués de quelques gros points variolés, le reste de ce segment

est lisse, avec quelques points ronds, larges, superficiels ; le méso- notum est lisse antérieurement; il est marqué postérieurement et sur les côtés près du compartiment médian, de points peu profonds, ronds, très-grands; les autres parties du thorax sont ponctuées à peu près comme chez O0. auralus Dahlb., mais les points sont plus grands, moins nombreux, quoique aussi serrés. L’abdomen, vu de profil, est presque aussi haut qu'il est long, tandis que chez auratus Dahlb., il est presque deux fois aussi long qu’il est haut; les deux premiers segments sont lisses, le segment offre surtout posté- rieurement quelques gros points, larges, épars, superficiels ; il est postérieurement plus régulièrement arrondi, moins étiré en pointe que chez auratus Dahlb., l’incision terminale est moins ouverte, beaucoup moins anguleuse, presque parallêle sur les côtés, arrondie dans le fond. Sarepta.

GENRE Nortozus Fôürster.

Le genre Notozus Fürster, créé en 1853 par le savant professeur d’Aix-la-Chapelle () correspond exactement à la division IT, établie par Dahlbom dans le genre Ælampus Spin.; l’auteur prend pour type de ce genre l'Zlampus Panzeri K., puis il décrit cinq espèces inédites.

Après lui Schenck (2?) en signale quatre appartenant à ce genre; ce sont les espèces que Léop. Kirchner cite dans son Catalogue des Hyménoptères d'Europe, en compagnie de l’Zlampus ambiquus Dahlb., mais avec omission de N. minutulus S.; pour être complet et exact, il faut joindre encore aux espèces énumérées les trois sui- vantes : chrysonotus Dahlb., productus Dahlb., truncatus Dahlb., laissées à tort par les auteurs précités dans le genre Æ/ampus Spin., à l'exception toutefois de Schenck, qui a faitfigurer parmi les espèces décrites dans le genre Notozus, le N: productus Dahlb.; elles offrent

tous les caractères du genre Nolozus Fürst.; à savoir : les cuisses

(1) Fôrster Æine Centurie neuer Hymenopteren; Verh. Ver. pr. Rhld. Bonn, 1853, p. 331.

(2) A. Schenck, Beschreib. d. in Nassau aufgef. Goldwespen, etc., p. 62. Wiesb. 1856.

90 DESCRIPTIONS

antérieures un peu dilatées en angle à leur bord inférieur, le postscutellum produit postérieurement en une pointe saillante et enfin la structure du bord postérieur du segment de l’abdomen ; elles ne peuvent donc pas en être séparées si le genre est admis.

Le nombre total des espèces est de treize, auxquelles 1l faut encore joindre les deux que je décris aujourd’hui. En général, ces insectes rares ne sont représentés dans les collections que par un nombre d'exemplaires fort restreint.

Notozus rufitarsis, nov. spec. Long. 5-5 1/2 mill.

©. Corps très-finement pubescent de gris clair; entièrement bleu foncé, sommet de la tête et thorax avec des teintes un peu plus claires, 1% segment de l'abdomen et tibias lavés de vert, labre vert doré; tous les tarses d’un beau rouge de rouille clair,postscutellum noir; mandibules rousses, noires à la pointe, antennes noires, 1% article bleu foncé ou vert; écailles des ailes noires, nervures brunes.

Q@. D'une forme un peu moins allongée que celle du c', d’un coloris plus clair, soit d’un bleu plus vif, plus largement lavé de vert clair. Tête large, impression faciale grande, largement arrondie au sommet, pas abruptement coupée sur ses bords; front peu densé- ment ponctué, les points assez gros, ronds, peu profonds ; sommet de la tête derrière les ocelles très-éparsément et finement ponctué, joues densément et grossièrement ponctuées; pronotum et méso- notum régulièrement, assez densément ponctués, les points ronds, médiocres, peu profonds, assez semblables à ceux que l’on voit sur le front; flancs du mésothorax,sceutellum et postseutellum marqués de points très-serrés, grands, ronds, assez profonds, faisant paraître ces parties comme réticulées; métathorax largement et un peuirré- gulièrement réticulé; postscutellum projeté en arrière, dépassant un peu, vu de profil, la partie perpendiculaire postérieure du métathorax, sa pointe est largement arrondie. Abdomen également finement et très-densément ponctué, la ponctuation un peu plus serrée et un peu moins fine vers le bord postérieur du segment; marge latérale de celui-ci bien visiblement bisinuée; extrémité tronquée, repli assez large, noir, lisse, offrant la forme d’un fer à cheval très-ouvert. La description que je viens de donner pour la sculpture de cette espèce, est faite d’après un sujet ©; l’exemplaire que je considère comme le G diffère peu, quant au coloris, comme on l’a vu précédemment, de la © ; mais touchant la sculpture, il en est autrement; toutes les parties du corps sont beaucoup plus fine- ment, plus obsolètement et plus superficiellement ponctuées; la tête, le pronotum et le mésonotum apparaissent presque lisses, l'abdomen offre une ponctuation si fine, qu’il faut un fort grossisse- . ment pour l’apprécier. Malgré ces différences, je ne puis les séparer,

D'HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX. 91

les autres caractères étant similaires. Trois exemplaires de Sa- repta : 2 ©,1

Notozus bipartitus Nov. spec. Long. 7 mill.

OS. Corps finement et parcimonieusement pubescent; les deux premiers articles des antennes, la tête, le thorax et les pattes, à l'exception des tarses, sont d’un beau vert clair, très-brillant. Abdo- men rouge doré brillant, ventre vert-clair avec quelques teintes dorées ; les antennes, à partir du 3 article, ainsi que les palpes, sont noirs ; les mandibules et les tarses, d’un testacé un peu brunâtre. Impression faciale peu profonde, peu abruptement limitée sur les bords, ridée transversalement dans le fond; front fortement et densément ponctué, les points gros, ronds; sommet de la tête, der- rièreles ocelles, moins grossièrement et beaucoup moins densément ponctué quelefront, les points laissententre eux des intervalles assez grands, lisses, brillants; pronotum assez grossièrement et densément ponctué, les points profonds, ne laissant entre eux que des intervalles étroits un peuélevés, très-brillants; mésonotum couvert d’une ponc- tuation analogue à celle du pronotum, mais un peu moins serrée ; scutellum et postscutellum couverts de points gros, arrondis, cette ponctuation très-serrée surtoutsur le dernier, elle ne laisse entre elle que des intervalles très-étroits un peu saillants; postscutellum assez fortement produit en arrière; vu de profil, sa pointe dépasse la partie perpendiculaire postérieure du métathorax ; il est convexe en dessus et a la forme d’un triangle allongé, arrondi à son extré- mité ; les flancs du mésothorax et le métathorax sont grossière- ment et densément.ponctués ; abdomen densément et régulièrement couvertd’une ponctuation moyenne;sur lesdeux premiers segments, elle est un peu plus grosse et plus serrée près des bords latéraux ; le 3 segment est encore plus densément et un peu plus fortement ponctué que les précédents, il est bisinué latéralement, tronqué à son extrémité, à ce point, replié, de sorte que la petite partie tron- quée, vue de face, a la forme d’un croissant ; cette partie est un peu concave, trés-lisse, brillante, noire. Cette espèce a beaucoup d’afti- nités avec le Notozus bidens Fürst. Mais le coloris de ces insectes est différent et la structure du segmentabdominal est tout autre. Chez N. bidens Fôürst., les bords latéraux sont légèrement échan- crés près de leur base, puis de ce point, ils sont presquedroits et ont un bord très-étroit, jaunâtre, transparent jusqu’au point apical tronqué ; celui-ci offre, de chaque côté, une petite dent saillante. Chez bipartilus les bords latéraux du segment sont très-visible- ment et brièvement bisinués, les bords ne sont nullement transpa- rents, pas jaunâtres, la partie apicale tronquée est plus large, et n'offre pas à chaque angle la dent caractéristique qui se voit chez bidens Fôürst; cette dernière espèce me paraît bien voisine du

92 DESCRIPTIONS

N. productus Dahlb., la structure du segment est la même. Le N. bipartilus paraît fort rare, car, malgré des recherches

assidues, Je ne l’ai rencontré qu’une fois en juin 1877 à Peney; sol léger, pierreux.

GENRE Crysis Linné. Section I de Dahlbom.

Chrysis lativentris, nov. spec. Long. 8 mill.

d'Q. Espèce voisine de Chrysis ærata Dahlb., dont elle a le colo- ris et la pubescence, mais elle n’a pas comme elle le postscutellum conique et saillant ; l’abdomen est d’une autre forme ; chez C. ærata Dahlb., il est subparallèle latéralement, tandis que, chez C. lati- ventris, il est fortement et régulièrement élargi depuis la base jusqu’à l'extrémité du segment, etc. Corps peu densément pubes- cent, la pubescence longue, souple, noirâtre; tête, thorax, cuisses et tibias peu brillants, d’un vert olivâtre un peu foncé, ayant par-ci par-là, des teintes bleues ou d’un vert un peu plus clair que le fond et un peu doré. La tête, vue de devant, offre la forme d’un triangle arrondi à ses angles, l'impression faciale est peu profonde et mal limitée, toute la tête est très-densément et assez finement ponctuée, chagrinée, mate; cette sculpture est moins fine sur l’oc- ciput derrière les ocelles et sur les joues, ces dernières sont en arrière, simplement arrondies et ne sont pas,comme chez certaines espèces, limitées postérieurement parune carène aiguë ; lesantennes sont noires, avec les trois premiers articles verts, le article est aussi long que les 3 suivants réunis; mandibules noires, vertes à la base. Dorsulum assez grossièrement et densément ponctué, les points sont ronds, bleus dans le fond; les intervalles des points sont vert plus ou moins foncé, ou dorés, mats et finement ponetuëés ou chagrinés; la ponctuation du postscutellum est plus grosse que celle des parties adjacentes; le métathorax est densément et fine- ment ponctué, chagriné, mat, surtout sur les angles latéraux, ceux-ci sont plus étroits que chez ærata Dahlb., et mieux tournés en dehors. L’abdomen est d’un beau rouge doré avec quelques reflets pourpres, couvert d’une ponctuation assez fine, mais moins fine cependant que chez ærala Dahlb. et un peu moins serrée que chez elle, ce qui lui laisse un aspect plus brillant; le segment à la base est étroit, puis fortement élargi jusqu’à l'extrémité, le est élargi de même depuis la base jusqu’à extrémité; ce n’est que près des angles postérieurs qu’il commence à s’arrondir et à se rétrécir, e est étroit postérieurement, à ce point de moitié seulement aussi large qu'à sa base; la ligne transversale située au devant de la marge apicale est régulièrement arrondie et formée de 15 à

. D'HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX. 93

16points bien marqués, la marge elle-même estentière, sans dents, régulièrement arquée. Le ventre est noir, marqué de quatre taches d’un rouge pourpre, le repli des segments abdominaux est de cette dernière couleur. Les tarses sont bruns. Les ailes, peu transparentes, sont un peu enfumées près de l’extrémité.

Peney, le 28 juin 1878, sur des ombellifères.

Chrysis similaris, nov. spec. Long. 7 1/2 mill.

©. Espèce facile à confondre avec Chrysis simplexæ Klug; elle est de la même taille, du même coloris et du même aspect, mais on distinguera ces deux espèces, sans trop de peine, si l’on étudie la forme dela tête; chez C. simplex Klug, celle-ci est, de chaque côté, prolongée parallèlement au-dessous du bord antérieur des yeux et à ce point elle se présente sous une forme presque carrée; tandis que chez C.similaris, les côtès